Le pétrole franchit de nouveau la barre des 81 dollars. Après sept semaines dans le rouge, les cours du pétrole ont repris des couleurs soutenus par la reprise positive de l'économie américaine qui a enregistré une croissance de plus de 2%, les mesures de relance en Chine et la baisse des stocks de pétrole brut américains. Le resserrement de l'offre sur le marché mondial inquiète, également, les industriels ainsi que les ménages qui voient leur facture d'énergie augmenter. La guerre israélo-palestinienne et les tensions croissantes en mer Rouge (baisse du transit des pétroliers de 18%, celle des cargos de vrac (grain, charbon… de 6% et les transports de gaz sont à l'arrêt). La semaine dernière, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ainsi que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés non-Opep, tablent sur la reprise de la demande au cours de l'année 2024, alors que l'offre sur le marché est au plus bas depuis plusieurs mois. Ce qui est sûr, la décision de réduction de la production de pétrole prise par l'Opep+ n'a pas eu l'effet escompté. Les prix du pétrole restent volatiles et peinent à retrouver leur trajectoire depuis des semaines. Repris par le site en ligne spécialisé, leprixdubaril.com, Bjarne Schieldrop, analyste de matières premières chez Seb, a estimé que « pour l'instant, il ne semble (…) pas que les tensions au Moyen-Orient entraînent une prime de risque importante pour le pétrole ». « Si l'approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient a été entravé, mais pas stoppé, la situation est nettement différente en Russie », a expliqué de son côté, l'analyste chez PVM Energy Tamas Varga. L'impact de la guerre en Ukraine sur le marché pétrolier était plus « important ». Il faut s'intéresser à ce qui se passe actuellement en Russie, estiment des analystes de DNB, cités par la même source, selon lesquels, « les attaques de drones ukrainiens contre les infrastructures énergétiques russes représentent un risque plus élevé de perturbations réelles de l'approvisionnement ». L'exacerbation des tensions géopolitiques en Europe de l'Est et au Moyen-Orient risque de perturber davantage l'approvisionnement en la matière du marché mondial, sans oublier l'impact de la crise croissante en mer rouge qui menace le commerce mondial. Les prix du pétrole pourraient retrouver de nouveaux sommets en 2024. Plusieurs autres facteurs pourraient influencer l'évolution des prix du pétrole et de l'énergie sur le marché mondial. Des élections seront organisées au cours de cette année aux Etats-Unis, en Russie...
