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Macron brandit le spectre de la «guerre civile» pour mieux préparer sa «grande» guerre
France
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 06 - 2024

Dans une longue interview accordée au podcast «Génération Do It yourself», diffusée lundi 24 juin, Macron s'est encore une fois illustré par une déclaration polémique. D'aucuns qualifieraient d'apocalyptique.
A six jours du premier tour des élections législatives, le chef de l'Etat a agité le risque de la «guerre civile» en cas de victoire d'un des partis qualifiés d'extrémistes, le Rassemblement national (RN) ou La France Insoumise (LFI).
«L'extrême droite, parce qu'elle renvoie les gens à une religion ou à une origine (...), divise et pousse à la guerre civile», a déclaré Macron lors de son interview. Dans le même temps, il a accusé La France Insoumise de prôner «une forme de communautarisme un peu électoral», qui renvoie «des gens exclusivement à leur appartenance ou religieuse ou communautaire», et «ça, c'est aussi la guerre civile derrière».
De deux choses l'une. Ou bien, à suivre Macron, ces deux partis sont réellement dangereux pour la démocratie et la paix, auquel cas, en tant que président en exercice, il doit, séance tenante, les interdire pour éviter l'avènement de cette guerre civile annoncée avec certitude. Ou bien, si Macron tolère la participation de ces deux partis «extrémistes», supposément dangereux pour la démocratie et la paix, aux élections législatives prochaines, dans ce cas le président est soit irresponsable, soit complice d'une entreprise séditieuse sanglante en préparation.
En tout cas, la stratégie de la peur employée par Macron n'est pas nouvelle. Lors de sa conférence de presse organisée deux jours après la dissolution, Macron l'avait déjà agitée en se posant comme un rempart rassurant face aux «deux extrêmes».
Par l'évocation d'une «guerre civile» déclenchée à la suite de la victoire du RN ou de LFI aux législatives, Macron cherche à se positionner comme le représentant d'une «troisième voie».
En effet, Macron est le représentant d'une troisième voie, mais pas celle à laquelle tout le monde songe spontanément. Si Macron bataille avec un tel acharnement contre les deux similaires voies inévitables qui résulteraient, selon lui, de la victoire de LFI ou du RN, à savoir la fantasmagorique «guerre civile», ce n'est certainement pas pour œuvrer pour la voie de la paix. Mais pour imposer aux Français une réelle guerre généralisée (mondiale) pour laquelle il se dépense (et dépense sans compter : des dépenses militaires odieuses qui accentuent le creusement des déficits et la paupérisation de la population) depuis plusieurs années.
La partition de la dramatisation jouée par Macron vise aussi à exhorter les citoyens français à ne pas voter pour les deux partis «extrêmes» qui, selon lui, respectivement «renvoie les gens à une religion ou à une origine» (RN), prône «une forme de communautarisme un peu électoral», qui renvoie «des gens exclusivement à leur appartenance ou religieuse ou communautaire» (LFI).
Formulée ainsi, cette exhortation à ne pas voter pour des partis prônant le séparatisme et le communautarisme, vecteurs de «guerre civile», paraît louable.Mais que propose Macron en lieu et place de ce projet de société clivant ?
La réunification de tous les Français sous la bannière de la République bourgeoise belliciste et militariste. L'embrigadement de tous les travailleurs dans l'économie de guerre. «Une économie de guerre dans laquelle nous allons devoir durablement nous organiser. Une économie dans laquelle il faudra aller plus vite, réfléchir différemment sur les rythmes, les montées en charge, les marges», comme il l'avait annoncé dès le 3 juin 2022 au Salon mondial de la défense et de la sécurité Eurosatory.
Certes, Macron œuvre avec sincérité pour prévenir toute «guerre civile» à l'intérieur du pays, c'est-à-dire apaiser les tensions et crispations entre Français. Mais c'est pour mieux exciter leur tempérament guerrier et enflammer leur esprit patriotique afin de les préparer à mener Sa Grande Guerre, notamment contre la Russie.
Durant la Révolution française, le credo de ralliement national était : «Paix aux chaumières, guerre aux palais.» Aujourd'hui, le credo de Macron est : «Paix sociale en France, guerre totale contre les pays ennemis.»
Macron est un va-t-en-guerre. Un semeur de guerres. Pour paraphraser Jaurès, je dirai que Macron, cet homme sans convictions politiques mais constamment pris de convulsions militaristes, porte la guerre (sociale et militaire) dans sa gouvernance narcissique et autocratique comme la nuée l'orage.Ses deux mandats s'égrènent comme un long chapelet de guerres sociales menées contre «son» peuple et les travailleurs. Depuis son intronisation à l'Elysée, Macron verse dans la surenchère guerrière. Au niveau national et international.
Pour célébrer sa victoire, dès mai 2017, il choisit de s'entourer de militaires sur les Champs-Elysées dans une Jeep de l'armée, puis il se déguise en aviateur sur une base militaire.
Lors de la pandémie de Covid politiquement instrumentalisée par Macron, dès le début, en mars 2020, il est le seul président au monde à marteler sans cesse qu'il est en «guerre» contre un virus, usant d'un lexique militaire pour gérer une crise sanitaire.
En 2023, au lendemain du 7 octobre, Macron est le seul au monde à proposer une «coalition internationale» pour bombarder Gaza avec Israël, avant de se raviser.
Le 27 février 2024, Macron, encore une fois, est le seul président de la coalition des pays atlantistes à déclarer que «l'envoi de troupes occidentales à l'avenir ne peut être exclu» en Ukraine, semant le trouble parmi ses alliés, traités par ailleurs de lâches, notamment les Etats-Unis, pourtant la nation la plus belliqueuse du monde depuis 100 ans.Aujourd'hui, Macron, cet enfant de la banque de Rothschild, continue à jouer à craquer des allumettes sur plusieurs barils de poudre.
En France, avec son incessante guerre sociale sanglante, en Kanaky-Nouvelle-Calédonie, avec sa guerre coloniale meurtrière, en Afrique où il fomente des guerres interethniques et interreligieuses pour revenir en force réoccuper, en Ukraine, pays où il s'apprête à envoyer des soldats français pour mener Sa Grande Guerre contre les forces russes, ultime conflagration militaire mondiale qu'il compte déclencher pour assouvir son appétence guerrière, satisfaire ses maîtres financiers et industriels.


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