Une rencontre a réuni, samedi passé, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, M. Ouacim Kouidri et la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Mme Bakhta Selma Mansouri, à l'effet de discuter les moyens de renforcer l'accès des producteurs algériens de médicaments et de dispositifs médicaux aux marchés africains. Lors de cette rencontre, tenue au siège du ministère de l'Industrie pharmaceutique, M. Kouidri a mis en avant les efforts de son secteur pour contribuer à l'augmentation de la valeur des exportations algériennes hors hydrocarbures, «au regard de la qualité et de la demande croissante sur les produits pharmaceutiques algériens», précisant que «plusieurs opérateurs, publics et privés, exportent leurs produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux vers plusieurs pays africains», a indiqué un communiqué du ministère. De son côté, Mme Mansouri a salué cette démarche, relevant «l'importance d'une participation active des opérateurs algériens aux différents salons et événements économiques organisés par les pays africains, afin de faire la promotion de la qualité des produits nationaux et de rechercher des marchés extérieurs», selon la même source. A noter, dans ce cadre que l'introduction de la sérialisation, étant un système de vérification de l'authenticité d'un médicament entre sa mise en distribution et sa dispensation effective à un patient, donne une transparence accrue au produit pharmaceutique national. Ce projet-pilote a été lancé le mois passé au niveau de l'usine de Saidal à Cherchell dans la wilaya de Tipasa en présence de l'ex- ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Sifi Ghrieb, qui a fait savoir que «ce projet confère une transparence accrue au produit pharmaceutique national, dès lors que la numérisation constitue un outil privilégié pour une lutte efficiente contre la spéculation et la sécurisation du produit pharmaceutique». Il a indiqué également lors d'un point de presse tenu à l'occasion, qu'avec l'introduction de la sérialisation, le médicament disposera désormais de son propre identifiant. Il s'agit, pour lui, d'une nouvelle ère de commercialisation des médicaments, d'autant plus qu'en dotant les produits d'un identifiant, il répondra notamment aux normes pour son exportation. L'ex- ministre a appelé au passage, les opérateurs activant dans le créneau pharmaceutique à introduire cette innovation. Pour le P-dg du groupe Saïdal, Wassim Kouidri, ce projet, qui permet une traçabilité du médicament de l'usine jusqu'à l'officine, est «une innovation majeure, visant à renforcer la traçabilité et la sécurité des produits pharmaceutiques». Cette initiative innovante vise à renforcer le système de suivi des produits pharmaceutiques et à garantir leur sécurité, conformément aux normes internationales, afin d'assurer la qualité des médicaments et de les protéger contre toute manipulation ou contrefaçon, a-t-il expliqué. Manel Z.
