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EXERCICE SPIRITUEL : La grandeur et la pertinence du mois de Ramadhan (2)
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 03 - 2025

Le jeûne est lié à la nature de l'être humain telle qu'elle est enseignée dans le Saint Coran. L'être humain, dans le Saint Coran, consiste en une entité d'essence matérielle et une entité d'essence spirituelle. Comme une statue, faite de matière et de forme, l'être humain est la conjonction des cellules de son corps et des valeurs de son âme. Comme les animaux, le projet de l'entité génétique est de satisfaire ses besoins pour continuer à fonctionner. Dans ses réflexes, elle se tourne inexorablement vers les conditions qui assurent sa survie, son bien-être et son confort. Constitué de cellules matérielles, le corps se nourrit d'autres cellules matérielles. Il est localisé dans l'espace et le temps, où il se déplace et vieillit.
Il en va autrement pour l'âme. La quête de la conscience est le projet essentiel de l'âme. Par sa nature même, elle est porteuse de valeurs et se nourrit d'éthique. Dans son "association" avec l'entité corporelle, l'âme humaine est comparable à un cavalier sur sa monture. Le cavalier n'est pas la monture. Mais qu'est-ce qu'un cavalier sans monture ? Le fait est que nos cinq sens sont continuellement sollicités par les besoins naturels de l'entité génétique. Cette demande est pressante et continue. Elle est capable de remplir une existence humaine au risque d'endormir l'âme, de la détourner de son projet.
La foi islamique institue cinq moments de répit quotidiens appelés la salât, la prière musulmane. Il s'agit d'un exercice spirituel au rituel codifié, dont le but est de rappeler à l'âme son projet spirituel. Le jeûne du mois de Ramadan est un exercice qui s'inscrit dans cette perspective. Le Prophète Mohammed (psl) a dit : « Quiconque observe le jeûne du mois de Ramadan par foi sincère et dans l'espoir d'obtenir les récompenses d'Allah, alors tous ses péchés passés seront pardonnés. »
Un entraînement spirituel intensif
En s'abstenant de nourriture, de boisson et de volupté du lever au coucher du soleil, le jeûneur musulman contrecarre les penchants naturels de son corps. En réfrénant les paroles et les initiatives superflues, il s'exerce à discipliner son esprit. Il ré-affirme sa volonté, car il voit poindre ses pulsions et se dispose à les appréhender pour les canaliser.
Certains besoins physiques étant sublimés, contenus et reportés dans le temps, le jeûneur échappe à leur emprise et devient plus disponible à l'expérience spirituelle. Durant ce mois sacré, le musulman intensifie ses exercices spirituels. Prière, méditation, recueillement, et charité sont ses priorités.
L'heure du repas, l'iftâr, sonne une victoire dont la saveur est profondément intime. Ni diète, ni tapage nocturne, le jeûne du Ramadan n'est pas une mortification du corps. Il se veut un mois d'entraînement intensif, où l'entité génétique est affaiblie, coupée de ses sources d'énergie, et où l'entité spirituelle est revigorée, nourrie par les actes de piété.
C'est pourquoi la symbolique coranique cite ar-Rayyân, une des portes du Paradis spécialement réservée aux jeûneurs. Sahl ibn Saad rapporte : Le Prophète, paix et bénédictions soient sur lui, a dit : « En vérité, il y a une porte au Paradis appelée al-Rayyân, par laquelle seuls ceux qui ont jeûné entreront le jour de la résurrection. Personne d'autre n'y entrera avec eux. » Il sera dit : Où sont ceux qui ont jeûné pour entrer ? Lorsque les derniers d'entre eux y entreront, elle sera fermée et personne d'autre n'y passera. Le Ramadan a aussi des avantages pour la santé selon Geneive Abdo qui écrit dans Forein Policy : « Le jeûne du Ramadan est-il donc bon pour la santé ou non Ces dernières années, la science médicale a découvert et étudié les bienfaits du jeûne, dont une certaine forme est commune à de nombreuses religions du monde. Le jeûne intermittent – celui pratiqué pendant le Ramadan – peut réduire le taux de cholestérol, l'hypertension artérielle et aider à prévenir les maladies cardiovasculaires, selon un nombre croissant de recherches médicales. Même certaines maladies chroniques réagissent au jeûne sous surveillance médicale, notamment l'arthrite, l'asthme et la dépression. »
Le ramadan, c'est le partage
Pratiquer le jeûne tous les jours pendant le Ramadan permet de se mettre à la place de ceux qui n'ont rien à manger. C'est une sorte de leçon pour soi-même. On peut ainsi comprendre quand on a traversé une épreuve. En même temps, c'est une façon d'éduquer nos enfants au respect de la nourriture. Le Ramadan est aussi le mois du partage, de la convivialité et du pardon. Abou Houraïra rapporte que le Messager d'Allah, paix et bénédictions soient sur lui, a dit : iv"Quiconque soulage la difficulté d'un croyant dans ce monde, Allah soulagera sa difficulté le jour de la résurrection. Quiconque aide à soulager une personne en difficulté, Allah lui facilitera la tâche dans ce monde et dans l'au-delà. Quiconque dissimule les fautes d'un musulman, Allah dissimulera ses fautes dans ce monde et dans l'au-delà. Allah aide le serviteur aussi longtemps qu'il aide son frère. Quiconque parcourt un chemin à la recherche de la connaissance, Allah lui facilitera le chemin du Paradis. Chaque fois que les gens se rassemblent dans les maisons d'Allah, récitant le livre d'Allah et l'étudiant ensemble, la tranquillité descendra sur eux, la miséricorde les couvrira, les anges les entoureront, et Allah les mentionnera à ceux qui sont près de lui. Celui qui est lent aux bonnes actions ne sera pas accéléré par sa lignée. »
Le Ramadan est une période joyeuse pour la plupart d'entre nous mais malheureusement pas pour tout le monde. Des familles entières sous le joug de la faim, de la soif et de la maladie, attendent un coup de pouce qui leur permettrait de profiter pleinement de ce mois sacré.
Le Ramadan n'est pas seulement une privation, c'est aussi une question de goût. Pendant le mois de Ramadan, la journée est consacrée à l'ascèse avec une interdiction stricte de manger ou de s'adonner à des pratiques addictives ou susceptibles de procurer du plaisir. Les nuits sont un moment de convivialité et de partage entre proches, où une grande attention est portée à la pureté des aliments qui constituent l'iftâr et le sohour, les deux repas nocturnes.
La générosité envers les autres ne s'arrête pas au cercle familial et amical. D'immenses fêtes publiques gratuites appelées mawâ'id ar-rahmân sont organisées par des institutions caritatives et organisations non gouvernementales dans les pays musulmans pour nourrir les pauvres et les orphelins.Selon la narration d'Abou Mousa Al-Ashaari, le Prophète (…) a dit : « Donnez de la nourriture à celui qui a faim, rendez visite au malade et relâchez (libérez) celui qui est en captivité (en payant sa rançon). »
Sur le plan sociologique, le jeûne est une expression de la solidarité avec les pauvres. Il se manifeste à travers le concept de charité, de voisinage et d'hospitalité. En plus de contribuer à la purification du corps et de l'âme par le processus d'auto-purification. Aborder ces domaines d'importance sociale ne peut qu'aider les gens à se débarrasser de tout ce qui n'est pas socialement désirable.
Mohamed Chtatou


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