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La mosquée Al Aqsa en danger
Elle est envahie par les colons dirigés par le criminel Ben Gvir
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 05 - 2025

La mosquée Al Aqsa est, aujourd'hui, plus que jamais menacée par l'occupant sioniste. Hier, le criminel Ben Gvir, ministre du gouvernement de l'occupation sioniste, a pris d'assaut la mosquée Al Aqsa. Les attaques contre celle-ci par les colons sionistes sont de plus en plus nombreuses.
Des milliers de colons israéliens, parmi lesquels des ministres du gouvernement d'occupation et des membres de la Knesset, ont défilé ce lundi dans les rues de Jérusalem-Est occupée et dans les ruelles de sa vieille ville, à l'occasion du 58e anniversaire de son occupation selon le calendrier hébraïque, lors de ce qu'ils appellent la « marche des drapeaux ». Cette manifestation a été accompagnée de vastes incursions dans la mosquée Al-Aqsa, d'agressions contre les habitants palestiniens, leurs commerces et les journalistes, ainsi que d'un assaut contre le siège de l'UNRWA (Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens) dans le quartier de Sheikh Jarrah, où des slogans ont été brandis appelant à « le contrôler et l'occuper ».
Depuis l'occupation d'Al Qods le 5 juin 1967, l'occupant sioniste n'a cessé de chercher à judaïser la ville, ses lieux saints musulmans et chrétiens, et à en modifier le caractère. Cela passe par la construction et l'expansion de colonies, la confiscation ou la démolition de maisons palestiniennes sous des prétextes fallacieux, les incursions quotidiennes dans la mosquée Al-Aqsa et les agressions contre les fidèles, en violation manifeste de l'accord du « statu quo » qui garantit le maintien des lieux saints dans leur état antérieur à l'occupation.
Qu'est-ce que l'accord du « statu quo » ?
En 1852, l'Empire ottoman avait édicté une série de décrets pour organiser l'accès aux lieux saints chrétiens à Jérusalem, face à des conflits répétés. Cet arrangement a été formalisé dans le droit international par le traité de Berlin de 1878 sous le nom officiel de « Status Quo ». Ce statut a ensuite été élargi pour inclure les lieux saints musulmans et juifs de la ville.
Le Royaume hachémite de Jordanie a ensuite reçu la garde officielle des lieux saints islamiques et chrétiens d'Al Qods, y compris la mosquée Al-Aqsa, dans le cadre de cet accord.
Après l'occupation d'Al Qods-Est en 1967, Israël a reconnu formellement cet accord afin d'éviter les tensions et condamnations internationales. Toutefois, ses gouvernements successifs l'ont constamment violé par des pratiques et des mesures sur le terrain.
Le statut juridique de la ville repose sur le droit international et les résolutions de la légitimité internationale, notamment la résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations Unies, la résolution 242 du Conseil de sécurité, ainsi que les résolutions 252, 267, 2334, et d'autres, qui appellent au retrait israélien des territoires occupés en 1967, y compris Jérusalem, et déclarent nulles les mesures israéliennes unilatérales prises dans ces territoires, y compris la ville sainte.
En septembre 2024, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté à la majorité une résolution appelant Israël, en tant que puissance occupante, à mettre fin à sa présence illégale dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, dans un délai de 12 mois, sur la base d'un avis juridique demandé à la Cour internationale de Justice concernant les conséquences juridiques des politiques et pratiques israéliennes en Palestine.
Les principales violations du statu quo:
Parmi les violations les plus flagrantes : le drapeau israélien a été hissé dans l'enceinte même de la mosquée Al-Aqsa dès l'occupation de la ville ; Israël a saisi les clés de la porte des Maghrébins — l'un des accès à la mosquée — et en interdit l'usage aux Palestiniens jusqu'à aujourd'hui. Le Mur des Lamentations a été annexé sous le nom de « Mur occidental », et le quartier des Maghrébins a été rasé, ses habitants déplacés de force.
L'occupation a également fermé la mosquée Al-Aqsa à plusieurs reprises, parfois durant des jours, notamment en 2017 lors des tensions autour de la porte des Lions et l'installation de portiques électroniques. Israël empêche aussi les travaux de restauration, agresse et arrête les gardiens de la mosquée et les employés du Waqf (administration islamique), tout en menant des fouilles et en creusant des tunnels autour de la mosquée et sous la vieille ville. Ces travaux ont causé des dommages à la structure archéologique et des fissures dans les maisons de Silwan et d'autres quartiers proches.
Depuis 2003, les colons pénètrent la mosquée cinq jours par semaine sous protection militaire. Au cours de la dernière décennie, ils ont commencé à y effectuer des prières silencieuses, puis des rituels talmudiques et même à y hisser le drapeau israélien.
Le 29 mai 2022, les colons ont organisé pour la première fois un « prosternement collectif spectaculaire » dans la mosquée, devenu par la suite une scène quotidienne encouragée par des membres de la Knesset et la police israélienne.
Les organisations du prétendu « Temple » cherchent à imposer progressivement leurs objets rituels à Al-Aqsa : livres de prières, vêtements liturgiques, puis objets plus symboliques comme des rouleaux de Torah, des chandeliers, des cornes rituelles, voire un autel et des sacrifices animaux — autant d'éléments qui marquent une tentative explicite de transformation du caractère islamique du lieu saint.
Depuis le début de l'agression généralisée contre le peuple palestinien en octobre 2023, l'offensive coloniale à Jérusalem s'est accélérée. L'accès à la mosquée Al-Aqsa a été fortement restreint ; les prières du vendredi sont souvent interrompues par des incursions policières et des agressions contre les fidèles. La police israélienne y entre désormais en uniforme militaire, a installé une tour de surveillance sur l'école al-Tankiziyya, et déployé des caméras, capteurs et micros pour espionner les fidèles.
Des blocs de béton et des barrières métalliques ont été placés à la porte des Lions et à l'entrée du cimetière de Bab al-Rahma. Des fils barbelés ont été tendus le long du mur de Jérusalem jouxtant la mosquée depuis la porte des Lions. Des cages métalliques ont été installées sur trois portes : celles du roi Faisal, d'al-Hadid et des Ghawanimah.
Les attaques ne se limitent pas aux lieux islamiques : elles touchent aussi les sanctuaires chrétiens, notamment l'église du Saint-Sépulcre. Des religieux et fidèles chrétiens ont été agressés pendant le Samedi Saint et les Rameaux, tandis que les autorités israéliennes imposent des taxes excessives aux églises et tentent de s'emparer de leurs biens.
Des spécialistes des affaires de Jérusalem affirment qu'Israël cherche à imposer une réalité irréversible sur le terrain, rendant impossible toute division de la ville. Toutefois, la résilience des habitants palestiniens de Jérusalem et leur attachement à leur ville ont jusqu'ici empêché la judaïsation totale de la ville, car malgré les transformations géographiques imposées par les colonies, le mur et les postes militaires, la réalité démographique demeure un obstacle que l'occupation ne parvient pas à surmonter.
La mosquée Al Aqsa est, aujourd'hui, en danger.


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