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quels impacts sur la sphère énergétique ?
L'économie iranienne et les tensions au Moyen-Orient
Publié dans La Nouvelle République le 19 - 06 - 2025

Le conflit actuellement entre l'Iran et Israël a des implications sur le Moyen-Orient mais concerne l'ensemble du monde. Entre flambée géopolitique et manœuvres stratégiques, les marchés s'enflamment. Alors que les tensions militaires entre Israël et l'Iran s'intensifient, les analystes revoient leurs prévisions.
2.-Quelle est la situation de l'économie iranienne ?
L'Iran compte 91,5 millions d'habitants en 2024, avec un fort taux d'alphabétisation d'environ 87% pour la population totale, des hommes d'environ 91,2% et celui des femmes de 82,5%. La superficie est de 1 648 000 km 2, avec comme capitale Téhéran, et les villes principales sont Mashhad, Ispahan, Tabriz, Karaj... L'Iran est bordé au nord par la Mer Caspienne, au sud-est par le golfe d'Oman et au sud par le golfe Persique. Elle partage des frontières avec le Turkménistan au nord-est, l'Afghanistan à l'est, le Pakistan au sud-est, l'Irak à l'ouest, la Turquie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan au nord-ouest. En 2024, le PIB de l'Iran est estimé à environ 401 milliards de dollars, ce qui le situe au 40e rang des économies mondiales selon le FMI avec une population d'environ 86 millions d'habitants faisant de l'Iran le plus grand marché du Moyen-Orient en termes de population. En 2024, l'économie iranienne a connu une croissance de 2,8 %, selon le Centre de recherche du Parlement iranien. Cependant, les prévisions pour 2025 sont plus mitigées, avec une croissance prévue autour de 0,3% à 1,1%, en raison des incertitudes liées aux pressions économiques américaines et au ralentissement de la demande. En 2024,selon Trading Economics , le PIB par habitant de l'Iran est estimé à environ 5667,53 dollars US. En parité de pouvoir d'achat (PPA), le PIB par habitant est de 15 912,03 dollars américains. Devant préciser que pour se protéger contre les sanctions imposées par les Selon. le site international Moci, en 2024 les exportations iraniennes se sont élevées à 97,4 milliards de dollars, dont les services de 6,53 milliards de dollars et les importations de 66,1 milliards de dollars, traduisant une balance commerciale positive avec une dynamisation des exportations hors hydrocarbures qui ont connu une croissance estimée à 4% qui s'est poursuivie en 2024 de 3.8% pour un montant de 42,246 milliards de dollars. Les principaux clients et partenaires commerciaux de l'Iran, tant pour les importations que pour les exportations, sont la Chine, les Emiraties, la Turquie et l'Irak et à un degré moindre la Russie pour le matériel militaire . La Chine est de loin le premier partenaire commercial de l'Iran, suivie par les Emirats arabes unis, la Turquie, l'Inde et l'Afghanistan. Les réserves de change de l'Iran se situent autour de 30 à 40 milliards de dollars bien que certaines sources suggèrent des chiffres plus élevés. Ces réserves sont principalement constituées de devises étrangères, d'or, et d'autres actifs. Cependant, il est important de noter qu'une partie importante de ces réserves est bloquée en raison de sanctions internationales, limitant leur disponibilité pour l'Iran. Devant différencier la dette extérieure de la dette publique brute, selon Trading Economics, pour la dette extérieure de l'Iran a connu des fluctuations, atteignant un pic de 28,6 milliards de dollars en mars 2008 et diminuant à 6,3 milliards de dollars en mars 2023, et en 2024, elle est estimée à 4, 412 milliards de dollars, , un taux d'endettement relativement faible. Quant à la dette publique, exprimée en pourcentage du produit intérieur brut (PIB), elle connaît d'importantes fluctuations selon la politique budgétaire, ayant atteint un pic de 48,27% en 2020, puis a diminué pour atteindre 30,55% en 2023 et en moyenne, entre 1996 et 2024, elle s'est établie à 28,63% du PIB. Quant au taux de change en Iran, il est influencé par de nombreux facteurs, notamment les sanctions internationales, la situation politique et économique du pays, ainsi que la demande et l'offre de devises étrangères. Pour tenter de stopper la chute libre de sa devise, l'Iran a choisi de resserrer les liens entre le rial et le billet vert avec un taux de change fixe de 42.000 rials par dollar, mais pouvant varier est désormais en vigueur dans tout le pays, confronté au déclin de sa devise où le 14 juin 2025 il est coté à 42100, devant préciser qu'il existe également un marché noir où le taux de change peut être bien plus élevé, parfois plus de deux fois supérieur au taux officiel. Pour les autres indicateurs, selon Statistica , en 2023, le taux d'inflation en Iran a été d'environ 40,70% et, le taux de chômage en 2024 est estimé à 8,9% , contre 9% entre 2022-2O23. Le secteur des services représente environ 54,3% du Produit Intérieur Brut (PIB) étant secteur est le plus important contributeur à l'économie iranienne, devançant l'industrie (35,9%) et l'agriculture (9,8%. La production pétrolière représente 23 % de la richesse. ,l'industrie manufacturière et l'exploitation minière contribuent à hauteur de 13 % à la production, et l'agriculture à hauteur de 10 %, la dernière grande composante du PIB étant la construction et la distribution d'électricité, de gaz et d'eau, qui représentent 7 % de la production totale.
3.-Les tensions géostratégiques au Moyen-Orient et leurs impacts sur la sphère énergétique
Le Moyen-Orient représente 32,7% de la production du pétrole et 20% du gaz naturel et pour les réserves 60% de pétrole et 40% de gaz naturel. L'Iran a des réserves de 30.000 milliards de mètres cubes gazeux , derrière la Russie 34.000 et devant le Qatar 20.000 et des réserves de pétrole estimées à 160 milliards de barils. L'Iran comme d'ailleurs la Russie, confrontés aux sanctions occidentales, fortement dépendantes des ventes d'hydrocarbures détient 11,5% des réserves mondiales de pétrole conventionnel, la deuxième au Moyen-Orient derrière l'Arabie Saoudite (la première réserve mondiale étant le Venezuela mais pétrole lourd), le quatrième producteur mondial entre 3,5 et 4 millions de barils/j et la seconde réserve mondiale de gaz derrière la Russie 15% des réserves mondiales et sa capacité de production de gaz est de plus d'un milliard de mètres cubes par jour, mais comme pour le pétrole, devant tenir compte de la forte consommation intérieure, le prix largement inférieur au prix du marché international. Mais surtout l'Iran contrôle le détroit d'Ormuz où transitent environ 25/30% des produits d'hydrocarbures qui est bordé par le sultanat d'Oman reliant le Golfe persique à la mer d'Arabie et à l'océan Indien. Cet étroit passage maritime est l'un des points névralgiques du commerce mondial, ce qui lui confère une haute importance stratégique. Plus des trois-quarts de ces exportations sont destinés aux pays d'Asie, en premier lieu la Chine, l'Inde et le Japon. Si l'Arabie Saoudite et les Emirats ont établi un réseau d'oléoducs pour contourner le détroit, ces voies alternatives comportent en réalité des volumes limités. Face aux sanctions imposées par l'Occident sur son pétrole, Téhéran a menacé de bloquer cette voie maritime. Si le conflit entre l'Iran et Israël et entre se propage aux pays voisins, les conséquences tant géostratégiques que pour l'économie mondiale pourraient être particulièrement lourdes, avec comme impact direct des interruptions d'approvisionnement en hydrocarbures renchérissant le coût de l'énergie de toutes les chaînes d'approvisionnement et leurs coûts de production avec un prix qui dépasserait les 100 dollars le baril, des pressions inflationnistes avec à terme une récession économique dont les premières victimes seront les pays les plus vulnérables et paradoxalement les pays producteurs de pétrole du fait de la baisse de la demande. Il y a lieu aussi de tenir compte les tensions en Mer rouge, où transitent entre 12/15% du commerce mondial de marchandises, jouant un rôle particulièrement important dans les échanges Europe-Asie (40 % des échanges), où selon l'Institut Kiel, un conteneur navigant entre la Chine et l'Europe est passé en moyenne de 1500 dollars à 4000 dollars. Selon le volume exporté et les fluctuations des prix, les hydrocarbures en Iran représentent 85 à 90% des recettes d'exportation et 40 à 50% des ressources budgétaires. Afin de combler ces besoins et faute de pouvoir s'approvisionner en produits occidentaux, l'Iran renforce ses partenariats avec les pays frontaliers et l'Asie, au premier plan, la Chine souvent à des prix préférentiels comme d'ailleurs la Russie en direction de l'Inde et de la Chine.. La plupart des sites de production iraniens sont concentrés et vulnérables, car principalement situés à proximité de l'Irak ou en off-shore dans le Golfe arabo-persique. Or deux régions d'Iran (Lorestan et Khûzistân pour le pétrole, South Pars pour le gaz) recèlent 90% de son pétrole et 63% de son gaz.
En conclusion, les relations de l'Iran avec ses principaux voisins, en particulier l'Arabie saoudite, Israël, l'Egypte, la Russie, Oman et les Emirats arabes unis, continueront de façonner le paysage extérieur, ainsi que l'avenir de l'Irak, du Liban, de la Syrie, du Caucase du Sud. L'avenir de la Palestine, les rivalités actuelles, la concurrence pour l'influence et les luttes de pouvoir régionales des grandes puissances et leurs sous traitants pourraient potentiellement accroître les tensions et modifier la carte régionale [email protected]
Pr des Universités
Expert international
Dr Abderrahmane Mebtoul .


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