Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant, avant-hier lundi lors du 17ème Sommet des affaires Etats-Unis – Afrique, qui se tient à Luanda (Angola), l'immense potentiel énergétique du continent africain, tant en matière d'hydrocarbures qu'en matière d'énergies renouvelables. « L'Afrique dispose de réserves de pétrole estimées entre 125 et 130 milliards de barils (environ 7-9% des réserves mondiales) et de réserves de gaz naturel dépassant les 17 trillions de m3 (plus de 13% au niveau mondial), relevant que 40% de l'ensemble des nouvelles découvertes de gaz réalisées entre 2010 et 2020 l'ont été en Afrique », a-t-il indiqué. Dans une allocution prononcée par le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, lors de la séance plénière de haut niveau consacrée au thème ''Renforcement des partenariats énergétiques entre l'Afrique et les Etats-Unis : du dialogue à la mise en œuvre'', en présence de chefs d'Etat et de Gouvernement, de ministres, de responsables gouvernementaux, ainsi que des dirigeants de grandes compagnies africaines et américaines opérant dans les domaines de l'énergie, des mines et des énergies renouvelables, le chef de l'Etat a appelé à l'exploitation de ces ressources dans le cadre de partenariats stratégiques efficaces, à même de contribuer à l'amélioration du niveau de vie des citoyens africains et à la concrétisation des Objectifs de développement durable (ODD). Réitérant l'engagement de l'Algérie à renforcer la coopération énergétique africaine et sa disposition à transférer son expertise technique aux pays africains, Abdelmadjid Tebboune a souligné l'importance des grands projets lancés par l'Algérie pour renforcer l'intégration énergétique continentale, notamment le projet de Gazoduc transsaharien, les projets d'interconnexion électrique régionale, les initiatives de développement des énergies renouvelables et le plan hydrogène vert, qui ont vocation à faire de l'Algérie un acteur clé dans la production et l'exportation d'énergie propre vers les marchés africain et européen. « L'Algérie avait fait de l'intégration énergétique africaine une priorité stratégique », a-t-il poursuivi. Réaffirmant, à l'occasion, la volonté de l'Algérie de transférer son expertise technique aux pays africains frères. Soulignant l'importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dans la facilitation et le soutien aux investissements transfrontaliers, et affirmant que le gaz naturel constituera un carburant essentiel dans la transition énergétique continentale, le chef de l'Etat a relevé la nécessité d'adopter des solutions financières innovantes et de mobiliser des capitaux « importants et diversifiés » pour assurer le succès du partenariat Afrique-Etats-Unis. « Le besoin de l'Afrique en investissements énergétiques dépasse les capacités actuelles, malgré des engagements financiers considérables », a-t-il fait remarquer. Soutenant qu'afin d'atteindre ses objectifs, le partenariat Afrique – Etats-Unis doit se concentrer sur l'accélération de l'investissement, le transfert de technologie, la formation, l'innovation et la recherche conjointe, en tirant parti de l'intégration continentale. Enfin, le président de la République a salué le rôle majeur de l'Angola dans l'organisation de cet important sommet, qui coïncide avec le 50ème anniversaire de son indépendance et sa présidence de l'Union africaine (UA) pour l'année 2025. Estimant que cet événement intervenait à « un moment charnière » dans les relations énergétiques Afrique – Etats-Unis, où des efforts sont déployés pour passer de la phase des promesses et déclarations à celle des réalisations effectives sur le terrain.