Après l'accident du bus qui est tombé, vendredi, dans l'Oued El Harrach, et son lourd bilan (18 morts, 23 blessés), révélateur du désordre qui règne dans le secteur privé du transport de voyageurs, les premières mesures de rectification sont tombées.Sur instruction du président Abdelmadjid Tebboune, il a été décidé de retirer du parc national, dans un délai maximum de six mois, tous les bus de transport de voyageurs vétustes dont la durée de service dépasse 30 ans. L'annonce en a été faite, samedi, par le ministère des Transports dans un communiqué. Les propriétaires de ces bus vétustes ont six mois pour les remplacer par de nouveaux véhicules, précise le ministère dont les services s'engagent à fournir toutes les facilités nécessaires pour assurer le bon déroulement de l'opération, sans entraves et dans le respect des délais impartis. Il s'agit de fournir des transports sûrs, modernes et de haute qualité à tous les citoyens, en poursuivant les efforts nationaux visant à moderniser le parc de transports publics et à améliorer la sécurité routière. D'autre part, le ministère des Transports a décidé d'inclure désormais les auto-écoles dans les enquêtes sur les accidents mortels de la circulation afin d'examiner les conditions d'attribution des permis de conduire. Dans l'immédiat, la solidarité va aux familles des victimes et aux blessés. Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a mis en place un programme de prise en charge psychologique au profit des familles des victimes de l'accident. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la concrétisation des orientations des hautes autorités du pays visant à renforcer la solidarité avec les familles des victimes de cet accident tragique, a indiqué samedi un communiqué du ministère. « Des psychologues, des assistants sociaux et des médecins des cellules de proximité de solidarité ont accompagné les familles des victimes au niveau du CHU Mustapha-Pacha et de l'hôpital Salim-Zmirli à El Harrach, ainsi qu'à leurs domiciles dans les wilayas d'Alger, de Boumerdès, de Khenchela, de Biskra et de Ouled Djellal ». Cette prise en charge s'est traduite par « un accompagnement psychologique et un suivi médical au profit des familles des victimes et de leurs proches afin d'atténuer le traumatisme. Des aides en nature et des produits de première nécessité ont également été distribués. Dans le cadre de ce programme de solidarité, « des cadres du secteur ont assisté à l'inhumation des victimes. Les services du secteur et les équipes des cellules de proximité demeurent mobilisés conformément au programme arrêté pour la prise en charge des effets post-traumatiques au sein des familles endeuillées », selon la même source. Samedi, les victimes de l'accident ont été inhumées au cimetière d'El Alia (Alger), en présence du Premier ministre, Nadir Larbaoui, et du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Boualem Boualem, ainsi qu'une importante délégation ministérielle. Dans des cimetières situés également dans les wilayas d'Alger et de Bouira, les dépouilles des victimes de ce tragique accident ont été accompagnées à leur dernière demeure dans une atmosphère funèbre empreinte de recueillement, en présence des familles endeuillées, d'une foule nombreuse de citoyens, de membres du gouvernement, de cadres de l'Etat et des autorités locales. Les dépouilles mortelles de trois victimes ont été inhumées samedi après-midi au cimetière de Biskra. La cérémonie d'enterrement s'est déroulée en présence du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou, du wali de Biskra, Lakhdar Sedas, des représentants des autorités locales, civiles et militaires, d'une foule de citoyens et des proches des victimes. En application des instructions du Président Abdelmadjid Tebboune, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, accompagné du wali d'Alger, Mohamed Abdenour Rabehi, a transmis les condoléances du président de la République et fait part de sa profonde solidarité avec les familles des défunts Benaïssa Khodja Ali, Abbour Karim et Mossaab Maâmar, dans les communes de Mohammadia et de Bab Ezzouar. D'autre part, une délégation de l'Assemblée populaire nationale (APN), conduite par le vice-président de l'Assemblée, Mohamed Anouar Bouchouit, a rendu visite, samedi, aux blessés hospitalisés à l'hôpital Salim-Zemirli (Alger).