Comme presque chaque été, c'est le même scénario ! Des compteurs qui prennent feu, la Protection civile qui accourt, des familles terrorisées en pleine nuit... et Sonelgaz qui attend que la catastrophe arrive pour envoyer un sous-traitant deux jours plus tard. Mais pourquoi ne pas agir avant ? Pourquoi ne pas lancer une campagne préventive et remplacer ces compteurs avant qu'ils ne deviennent des bombes à retardement ? Ce matin encore du mercredi dernier (20 août 2025), à la cité Bouygues Béziouche, une cage d'escalier s'est transformée en brasier. Toujours la même cause : chaleur écrasante, climatiseurs qui tournent sans arrêt, câbles mal serrés qui chauffent, un compteur en plastique qui s'embrase et enflamme les autres. Le danger est énorme : si le feu atteint les canalisations de gaz, on ne parle plus de coupure d'électricité, mais d'une tragédie avec des vies perdues. Et le plus aberrant ? À l'origine, l'architecte avait prévu quatre compteurs par étage, séparés et accessibles. Mais dans les années 1990, Sonelgaz a eu «l'idée géniale» de tout regrouper dans un placard minuscule au rez-de-chaussée : 24 compteurs entassés les uns sur les autres, sans étude, sans réflexion, sans logique. Les habitants avaient protesté, mais en pleine décennie rouge, la société civile n'avait aucun poids. Résultat ? Aujourd'hui, on en paie le prix. Alors oui, on en a assez d'entendre à chaque fois : « c'est le destin ». Non, ce n'est pas le destin, c'est de la négligence, c'est de l'irresponsabilité, c'est du mépris pour la sécurité des citoyens. Les solutions existent et elles sont simples : maintenance préventive, détection des points chauds, resserrage des câbles, ventilation, ou mieux encore, revoir complètement cette architecture dangereuse d'installations. La vraie question est claire : Sonelgaz, qu'attendez-vous ? Une catastrophe avec des morts pour enfin bouger ?