Les services de sécurité ont interpellé deux individus soupçonnés d'être à l'origine des incendies qui ont ravagé le parc national de Chréa. L'un des suspects a été repéré par des gardes forestiers alors qu'il mettait le feu dans une zone isolée. Selon notre source, les services de sécurité ont rapidement identifié et appréhendé deux individus dans la zone de Sidi El Kébir. Un agent de la Conservation des forêts aurait aperçu l'un des suspects, circulant à moto, en train d'allumer un feu dans une zone inhabitée, éloignée des lieux de camping ou d'activités agricoles. Ce comportement suspect a directement conduit à son arrestation et à celle de son complice. De son côté, le directeur des services forestiers de la wilaya, Kamel Moukaddem, a affirmé que les incendies qui se sont déclarés dimanche dernier étaient maîtrisés. Il a confirmé l'arrestation des deux suspects et leur interrogatoire concernant les feux qui ont touché les zones de Sidi El Kébir, Hakou Firaoun et Oued Blat, dans le parc protégé de Chréa. « Ces incendies sont criminels », a-t-il poursuivi, « Il est impossible qu'ils soient le résultat de conditions naturelles ou qu'ils soient causés par des campeurs. Les premiers foyers étaient isolés et loin de toute présence humaine, ce qui prouve qu'ils ont été allumés volontairement.» Concernant la superficie affectée, le directeur des forêts de la wilaya de Blida a précisé que le processus de recensement est toujours en cours, à l'aide de drones. Les premières estimations révèlent la destruction de 120 hectares de forêt et de broussailles. « Par chance, les incendies ont touché des pins d'Alep, des chênes, des arbres fruitiers appartenant à des agriculteurs et des broussailles. La forêt de cèdres géants a été épargnée », a-t-il ajouté. Concernant les pertes subies par les agriculteurs, les éleveurs de bétail et de volailles, ainsi que les apiculteurs, il a indiqué qu'un « comité sera formé pour enquêter et déterminer l'étendue des dégâts ». Il a également précisé qu'il n'y avait pas eu de blessés graves parmi les agents. Il est à noter que les interventions pour éteindre les incendies sur la bande s'étendant des forêts de Meftah à l'est jusqu'aux confins de Bouarfa au sud ont nécessité l'évacuation de familles pour les protéger du danger. Les membres de l'Armée nationale populaire, les agents forestiers, la Protection civile, des associations, des militants écologistes, des citoyens et des investisseurs ont participé au efforts. Le soutien aérien a été assuré par des avions civils et de l'armée. L'esprit de solidarité a brillé à travers des scènes de cohésion remarquables entre les citoyens et les autorités. Des familles ont distribué de l'eau, du café et des gâteaux, un geste qui a suscité l'admiration générale.