La Vuelta s' est achevé hier à Madrid dans un climat électrique. Depuis son entrée en Espagne, le Tour cycliste a été rythmé par des manifestations en soutien à la Palestine et hostiles à l'équipe Israel-Premier Tech. « Notre reconnaissance va aux coureurs, mais aussi notre admiration à un peuple qui se mobilise pour des causes justes, comme celle de la Palestine », a déclaré le Premier ministre Pedro Sanchez lors d'un meeting à Malaga. Le chef du gouvernement socialiste, qui qualifie la situation à Gaza de « barbarie », s'est dit fier de voir l'Espagne « briller comme un exemple » dans la défense des droits humains. Ce contraste frappe alors qu'en France, l'expression publique de solidarité avec les civils de Gaza reste étroitement surveillée. Des rassemblements propalestiniens ont été interdits, et des militants rapportent des perquisitions, des gardes à vue, voire des accusations d'antisémitisme pour de simples slogans ou messages de soutien. Plusieurs ONG et collectifs d'avocats dénoncent un climat dissuasif, soulignant que la liberté d'expression se retrouve fragilisée dès lors qu'il s'agit de la cause palestinienne. Dans le même temps, les spécialistes les plus sérieux de la question palestinienne sont quasi absents des grands médias, où s'imposent des porte-voix pro-israéliens qui relaient une propagande génocidaire décomplexée, ce qui renforce le sentiment d'un débat public verrouillé.n