Elles étaient parties avec de grandes ambitions, les yeux brillants d'espoir et le cœur gonflé de détermination. La sélection nationale algérienne de handball U17 filles s'était préparée pendant de longs mois, entre stages intensifs, sacrifices personnels et efforts collectifs, avec un seul objectif en tête : faire honneur au pays et démontrer que l'Algérie a toute sa place dans le paysage continental du handball féminin. Même si les résultats finaux ne leur ont pas permis de monter sur le podium, leur parcours au championnat d'Afrique des nations est loin d'être un échec. Bien au contraire, c'est une expérience fondatrice, une étape importante dans le développement du handball féminin jeune en Algérie. Se qualifier pour ce championnat continental, parmi les meilleures équipes africaines de la catégorie, est déjà une réussite en soi. Les joueuses algériennes n'étaient pas là pour faire de la figuration. Elles savaient que la compétition serait rude, qu'elles allaient se mesurer à des nations plus expérimentées, mieux structurées, parfois davantage soutenues. Mais elles ont répondu présentes, avec courage et engagement, à chaque étape du tournoi. Dès le premier tour, les Algériennes ont été versées dans une poule B particulièrement relevée. Elles ont livré des matchs âpres, disputés jusqu'à la dernière minute, démontrant une belle cohésion d'équipe et une capacité de réaction face à l'adversité. Malgré des résultats mitigés, elles ont terminé à la 2e place ex aequo avec la Guinée, mais ont été écartées des demi-finales à cause d'un goal-average défavorable. Ce détail cruel n'enlève rien à leur mérite. Passer si près du dernier carré démontre qu'elles étaient au niveau, qu'elles pouvaient rivaliser avec les meilleures. Le match de classement face au Nigeria a été à l'image de leur tournoi : engagé, combatif, disputé jusqu'au bout. Les jeunes algériennes se sont inclinées sur le score serré de 28 à 29, preuve qu'elles n'ont jamais baissé les bras. Finir à la 6e place d'un championnat continental, dans un contexte aussi exigeant, est une performance honorable, porteuse d'espoir pour l'avenir. Elles n'ont pas été humiliées, comme certains auraient pu le craindre, mais bien respectées, car elles ont su imposer leur style, leur combativité et leur potentiel. Le tournoi a aussi été marqué par d'autres performances. Le Kenya a remporté la 7e place en s'imposant face au Burkina Faso (29-22), tandis que le Bénin a dominé la Zambie de manière éclatante (44-12), décrochant la 9e position. En haut du classement, l'Egypte a confirmé son statut de grande nation du handball africain en se qualifiant pour la finale après une victoire maîtrisée face à l'Angola (19-16). Les Egyptiennes ont rapidement pris l'avantage dès la première période, qu'elles ont clôturée avec six points d'avance (13-7). Elles ont ensuite géré leur avance avec maturité, s'assurant une place en finale où elles affronteront la Tunisie, victorieuse de la Guinée dans un match très disputé (25-23). Quant à l'Angola et à la Guinée, elles s'affronteront pour la médaille de bronze, une rencontre qui s'annonce également passionnante. Ces quatre demi-finalistes (Tunisie, Egypte, Angola et Guinée) ont d'ores et déjà validé leur billet pour le championnat du monde U18 en 2026, représentant ainsi l'élite du handball féminin africain. L'objectif à moyen terme doit être de ne plus se contenter de participer, mais de viser le dernier carré et, pourquoi pas, un jour, le titre continental. Cette sixième place ne doit donc pas être vue comme une fin, mais comme une promesse. Celle d'une génération montante, motivée et talentueuse, qui a démontré qu'elle pouvait faire jeu égal avec des adversaires plus aguerries. C'est aussi une belle récompense pour l'encadrement technique, les entraîneurs, les familles et tous ceux qui, dans l'ombre, œuvrent pour le développement du sport féminin en Algérie.