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Les impacts sur l'économie algérienne des mutations énergétiques mondiales et la baisse des recettes de Sonatrach en 2022
Rapport de la Banque d'Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 09 - 2025

La Banque d'Algérie vient de dresser un bilan relativement objectif sur le bilan de Sonatrach pour 2024. Selon les données officielles du dernier forum du gaz tenu à Alger et de plusieurs Conseils des ministres
(source APS), les réserves de pétrole de l'Algérie sont estimées entre 11/12 milliards de barils, celui du gaz transitionnel environ 2500 milliards de mètres cubes gazeux, l'Algérie possédant le troisième réservoir mondial de pétrole et de gaz de schiste mais également d'importantes potentialités dans le solaire et l'hydrogène, mais devant également miser sur l'efficacité énergétique et revoir son modèle de consommation énergétique.
Ces données, en tendance, corroborent celles de l'ONS institution de la statistique du gouvernement pour qui il y a creusement du déficit commercial. Pour le premier trimestre 2025 , le déficit a été de 269 milliards de dollars, s'expliquant par une hausse de 19,4 % des importations et une chute de 5,8 % des exportations comparé à la même période 2023 et au même rythme le déficit commercial serait de 1076 milliards de dinars soit au cours de 130 dinars un dollar 8,27 milliards de dollars, montant auquel, il faudra ajouter les importations de services en devises ( renvoyant à l'exode massif de cerveaux) qui ont été en 2024 d'environ 6 milliards de dollars car le document le plus fiable ce n'est pas la balance commerciale mais la balance des paiements ; C'est que nous avons des exportations d'hydrocarbures certes dominantes mais en diminution et des exportations hors-hydrocarbures marginales qui ont atteint 5,81 milliards de dollars en 2022, 4,77 milliards de dollars en 2023., en 2024 la baisse a continué avec 3,56 milliards en 2024 et durant le premier trimestre 2025, elles ont atteint 885 millions de dollars contre par rapport à la même période de 2023 où le montant était de 982 milliards de dollars, ce qui donnerait un montant en 2025 inférieure à celui de 2024, une baisse des exportations hors hydrocarbures y compris les dérivés d'hydrocarbures inclus pour 67% de près de 4O% par rapport à 2022. Car pour pouvoir exporter dans ce monde impitoyable où la concurrence est vivace, il faut, loin des circuits bureaucratiques, les décisions se prenant en temps réel, des entreprises compétitives en termes de coût et qualité. Se pose cette question : quel impact la situation de Sonatrach sur l'économie algérienne comme vient de le rappeler le rapport du 30 juin 2025 du FMI qui reste fortement dépendante des hydrocarbures, cette dépendance exposant le pays aux variations des prix internationaux , limitant la stabilité financière qui assurent 40% des recettes publiques et près de 95 % des exportations et les 5% restant selon les statistiques officielles du gouvernement ( ONS et douanes) sont constituées à plus de 67% de dérivées d'hydrocarbures donnant hydrocarbures brut et dérivées plus de 98%. En cas de chute des recettes de Sonatrach il y a risque des tensions budgétaires une augmentation de la dette publique à moyen terme et ce accentué par l'incertitude mondiale persistante et la volatilité des cours des hydrocarbures qui devraient freiner les exportations et l'investissement, contribuant à creuser le déficit courant. La loi de Finances 2025 prévoit, reflet de la baisse des exportations et de l'accroissement des importations y compris les services souvent oubliés, les recettes budgétaires ont été estimées à 8 523,06 milliards de DA et des dépenses de 16794,61 milliards de DA, ce qui résulte en un déficit budgétaire de 8 271,55 milliards de dinars donnant un déficit budgétaire au cours de 130 dinars un dollar de 63,64 milliards de dollars. Bien que pour 2025, le gouvernement table sur un taux de croissance de 4,5% alors que pour la Banque mondiale pour 2025 ce taux devrait baisser pour s'établir à 3,3%.et pour le FMI 3,4%, que les réserves de change s'établissent à 67,8 milliards de dollars selon le FMI qui ne mentionne pas si au sein de ce montant est comptabilisé les 173 tonnes d'or évaluées au cours de fin décembre 2024 selon les fluctuations entre 18/20 milliards de dollars) ainsi que les DTS déposés au FMI, couvrant environ 14 mois d'importations fin 2024 il y a lieu d'analyser les incidences sociales et sécuritaires, de la baisse des recettes de Sonatrach : premièrement, les litiges avec l'Europe principal partenaire de l'Algérie plus de 50% es échanges commerciaux, qui accuse un déficit commercial avec l'Algérie en incluant les hydrocarbures ayant eu recours l'arbitrage international, l'Europe devant diminuer selon les rapports e la commission de Bruxelles horizon 2030 ses importations de pétrole gaz du fait de sa politique de transition énergétique à travers le plan REPower EU, efficacité énergétique et énergies renouvelables et imposant des 2027 des normes pour la protection de l'environnement où en 2024, Sontrach devant s'y adapter, les renouvelables ont représenté près de 47% de l'électricité européenne,
Deuxièmement, la taxe décidé par le président américain de 30% qui concerne les hydrocarbures (bruts ou raffinés), les produits sidérurgiques, les engrais azotés et les ciments, ayant certes impact relativement faible puisque les échanges commerciaux entre l'Algérie et les USA sont en 2024 de 3,5 milliards de dollars , les exportations américaines vers l'Algérie étant de 1 milliard de dollars, soit une baisse de 15,5% par rapport à 2023 et les importations américaines de l'Algérie de 2,5 milliards de dollars, en recul de 18,7%, une balance en faveur de l'Algérie.
Troisièmement, l'accord ferme UE-Etats-Unis de juillet 2025 ayant fixé un objectif de 250 milliards de dollars d'achats annuels d'énergie américaine, sur un volume de 75O milliards de mètres cubes gazeux sur trois ans, incluant le GNL qui est en hausse le premier fournisseur de GNL de l'Europe, près de 45% de ses importations en 2024 sur une facture énergétique totale de l'UE qui s'est élevée à environ à 435,5 milliards de dollars en 2024 selon l'infographie du Consilium europa-EU. L'Algérie dans sa future stratégie devra tenir compte sans compter les pays du Golfe dont l'Arabie Saoudite, les Emirats et le Qatar, les nombreux contrats signés récemment dont 8 milliards de dollars en 2023 entre la Libye et le groupe italien l'INIE ( premier réservoir de pétrole en Afrique , plus de 44 milliards de barils) et l'entrée de nombreux producteurs en Afrique, le Nigeria, le Mozambique, (deuxième réservoir de gaz en Afrique 5000 milliards de mètres cubes gazeux après le Nigeria ) le Gabon, et le couple Mauritanie-Sénégal risquant d'impacter els exportations algériennes dans le futur
Quatrièmement, toute baisse des recettes d'hydrocarbures aura un impact certes sur les capacités de financement donc sur le taux de croissance et sur le système de protection sociale actuel, les transferts sociaux sans ciblage au profit des plus démunis, donc injuste, les favorisés profitant également de ces transferts, ayant dépassé en 2023, les 5000 milliards de dinars soit 38,50 milliards de dollars au cours de 130 dinars un dollar et avec un accroissement pour 2024/ 2025, représentant environ 37% du budget de l'Etat ( source officielle APS) , qui pourraient être menacés du fait de la baisse des recettes d'hydrocarbures et de la forte la pression démographique devant créer 350 .000/400.000 emplois nouveaux par an qui s 'ajoute au taux de chômage actuel. Avec un danger le recours au déficit budgétaire par la planche à billets ce qui accroîtrait le processus inflationniste.
En conclusion, sans de profondes réformes visant à stimuler l'investissement public et privé créateur de valeur ajoutée dans les segment sors hydrocarbures dont les industries de l'avenir qui permettaient une croissance inclusive et la création d'emplois, les actions conjoncturelles de court terme devant se mouler au sein de la fonction objectif à moyen terme, supposant une planification stratégique globale tenant compte tant des mutations internationales qu'internes, l'Algérie pourrait selon la majorité des rapport internationaux, rencontrer des difficultés à maintenir ses finances publiques jusqu'en 2028/2030 et connaître de vives tensions budgétaires et sociales.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des universités
Expert international


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