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Face aux nouvelles mutations énergétiques régionales et mondiales
Deux ministères pour mettre en œuvre les sept axes de la stratégie de l'Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 09 - 2025

La nouvelle structure gouvernementale a scindé le secteur Energie en deux entités distinctes l'une concernant les hydrocarbures mines dont Sonatrach et certaines de ces filiales directement rattachées au secteur hydrocarbures, l'autre énergie et énergies renouvelables regroupant Sonelgaz, et la logique voudrait l'intégration d'autres structures qui devraient agir en synergie comme la Direction des Energies Vertes et Renouvelables qui dépendait de Sonatrach, et des partenaires externes comme le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER), le Solar Lab, l'Institut Algérien du Pétrole (IAP) pour la formation et la recherche, , la co-entreprise Sharikat Kahraba El Djazaïr (SKE), le Commissariat aux Energies Renouvelables et à l'Efficacité Energétique (CEREFE), le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER). et l'Agence pour la Promotion et la Rationalisation de l'Utilisation de l'Energie (APRUE).
2.- L'Algérie face à de nouveaux défis sur le plan économique et énergétique
Toutefois Sonelgaz connaissant un déficit structurel causé par plusieurs facteurs, principalement liés aux tarifs subventionnés qui ne couvrent pas les coûts de production réels, le coût réel de production de l'électricité étant estimé à environ 12 DA/kWh, largement supérieur au prix de vente aux consommateurs, distinguant plusieurs tranches mais en moyenne avoisinant les 5 DA/kWh. ainsi qu'aux créances impayées par les consommateurs, surtout les administrations, atteignant des sommes importantes, ses exportations à l'étranger étant marginales, dépendra encore pour longtemps directement et indirectement des recettes de Sonatrach d'où la synchronisation nécessaire de l'action de ces deux ministères devant éviter tout chevauchement qui nuirait à la sécurité nationale.
Car, l'économie algérienne est dominée par la rente des hydrocarbures avec 98% des recettes en devises si on inclut les dérivées comptabilisées dans la rubrique hors hydrocarbures pour plus de 67%,et les exportations hors hydrocarbures sont passées selon les statistiques officielles de l'ONS reprises par l'APS de 5,81 milliards de dollars en 2022, 4,77 milliards de dollars en 2023, 3,56 milliards en 2024 et durant le premier trimestre 2025, elles ont atteint 885 millions de dollars contre par rapport à la même période en 2024 de 982 millions de dollars et le taux d'intégration des entreprises publiques et privées en 2024 ne dépasse pas 15%. Ce constat a été donné publiquement ( voir l'APS ) par les statistiques officielles tant douanières que celles de l'ONS puisque en 2024 plus de 85% des équipements ( devant calculer l'amortissement dans la structure des coûts d'exploitation) et les matières importées en devises, le taux d'intégration ne dépassant pas 15%. L'expérience récente, en mettant des structures bureaucratiques, sans ciblage du commerce extérieur ayant entraîné des pénuries et des tensions au niveau de l'appareil de production en est la démonstration, Certes la dette publique en Algérie rapporté au PIB est relativement faible comparée à bon nombre de pays 45,7 % du PIB en 2024 et 50,4 % en 2025, cette hausse étant due à une baisse des recettes des hydrocarbures et à des dépenses publiques élevées, ce qui a rendu nécessaire un recours accru au financement intérieur. Certes pour l'Algérie, la dette extérieure, restant très faible, bien en deçà de 2 % du PIB selon le dernier rapport de la Banque d'Algérie de septembre 2025 qui dresse D'ailleurs un bilan mitigé car le taux de croissance de 3,6% en 2024 ne correspond pas proportionnellement aux importantes dépenses tant en dinars qu'en devises, qui aurait du dépasser les 6/7% s'il y avait efficacité de la dépense et une véritable planification stratégique avec un important déficit budgétaire en 2024 qui s'est accentué d'ailleurs pour 2025, qui selon toujours le rapport de la banque d'Algérie de septembre 2025 rapportés au PIB, les déficits budgétaire et global sont passés, respectivement, de « 4,18 % et 5,52 % en 2023 à 13,78 % et 13,91 % en 2024 dû au recul des recettes budgétaires de 22,66 %, suite à la baisse des recettes hydrocarbures de 31,13 % et de celles hors hydrocarbures de 13,50 % et à l'augmentation des dépenses totales de 8,98%.
Les recettes de Sonatrach, pas le profit net devant déduire les charges sont passées de 6O milliards de dollars en2022, à 50 en 2023, à 44/45 en 2024 et li cours moyen est d'environ 65-67 dollars et le mégawatt heure de gaz 30 dollars encore moins en 2025. Ainsi, du fait de la baisse des cours mondiaux des hydrocarbures, les exportations algériennes ont, selon la BA reculé de 11,68 % entre 2023 et 2024 ainsi que la baisse des exportations hors hydrocarbures avec une hausse des importations de biens de 5,82 %, cette distorsion baisse des exportations et hausse des importations, malgré toutes les restrictions qui ont paralysé l'appareil de production, ayant continué selon le rapport de l'ONS pour le premier trimestre 2025 ayant eu pour incidence une baisse de plus de 1,5 milliard de dollars en une année, passant de 69,825 milliards de dollars fin 2023 à 68,277 milliards à fin 2024. Mais le gouverneur doit préciser si le montant des réserves de change annoncé inclut l'or ou pas, les 173 tonnes d'or, le cours étant le 18 septembre 2025 à 117.232,54 dollars le kg ce qui donnerait un montant de plus de 20 milliards de dollars, et ce conformément à la définition du FMI où les réserves de change sont des avoirs en devises étrangères et en or détenues par une banque centrale
Face à cette situation socio-économique, il faudra tenir compte des nouveaux enjeux géostratégiques , économiques et énergétiques qui se dessinent entre 2025/2030. Car, en cette année 2025 l'Algérie est mono exportateur d'hydrocarbures ayant 25OO milliards de mètres cubes gazeux et entre 11/12 milliards de barils de pétrole( source APS conseil des ministres 2O22), et que directement et indirectement cette rente influence le taux de croissance, le taux d'inflation qui doit être cumulé aux années antérieures plus de 21% entre 2022/2024 selon les données de l'ONS, de surcroît comprimés artificiellement par les subventions, le taux de chômage et le niveau des réserves de change et par ricochet le pouvoir d'achat des Algériens.
En Afrique son marché potentiel futur, l'Algérie est fortement concurrencés par d'autres pays comme le Nigeria, premier réservoir de gaz plus de 5500 milliards de mètres cubes gazeux, en Afrique suivi récemment du Mozambique, 5000 milliards de mètres cubes gazeux, et de la Libye premier réservoir de pétrole en Afrique ( plus de 44 milliards de barils) et devant compter sur de nouveaux producteurs comme le Gabon et récemment le Sénégal- Mauritanie avec l'importante gisement de l'île de la Tortue mis en exploitation courant 2025. Il y aura lieu aussi de prendre en compte l'impact des taxes douanières US vis-à-vis des exportations de l'Algérie de plus de 30% risquant de réduire encore plus les exportations hors hydrocarbures dont les produits sidérurgiques, les règles du commerce international interdisant tout dumping à l'exportation ; l'impact du conflit entre l'Europe et l'Algérie du fait de la restriction des importations, l'UE accusant un important déséquilibre commercial, ayant mis en œuvre l'arbitrage international, les contrats fermes entre l'Europe des USA pour accroître ses exportations de gaz pouvant détrôner l'Algérie, et surtout l'Italie principal client ayant signé l'accord avec les USA, pour accroître ses importations de gaz avec le choix d'Edison de réduire ses importations en provenance d'Alger au profit du GNL américain, sans oublier l'important contrat de l'INI de 8 milliards de dollars en 2023 avec la Libye. Quant au fameux gazoduc Nigeria Europe, d'une capacité d'environ 33 milliards de mètres cubes gazeux, plusieurs projets se concurrencent celui de l'Algérie, du Maroc et paradoxalement en ce mois de septembre 2025 un autre acteur la Libye celui du maréchal Haftar qui contrôle les pinceaux gisements Selon la presse locale The Libya Observer, le Nigeria et la Libye ont annoncé le 13 septembre 2025 avoir engagé des échanges techniques visant à concrétiser un projet de transport de gaz naturel depuis le Nigeria vers l'Europe, en passant par le territoire libyen., le tracé proposé s'étendant sur 3 300 kilomètres et prévoyant une jonction avec le gazoduc existant Greenstream, qui relie déjà la Libye à l'Italie.
En conclusion, force est de reconnaître comme je viens de le démontrer dans les médias nationaux et internationaux, face à la concurrence internationale en Afrique, . sur une valeur totale –importations et exportations d'environ 95 milliards de dollars de l'Algérie, en 2023 selon les statistiques douanières, les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Afrique en 2023 ont atteint 4,6 milliards de dollars, avec 2,7 milliards de dollars d'exportations vers le continent et 1,87 milliard de dollars d'importations soit 4,8% de ses échanges, 80% de ses échanges constituées principalement des hydrocarbures pour ses exportations se faisant avec l'Occident et la Turquie dont 5O% avec l'Europe .Aussi, les nouvelles données énergétiques mondiales imposent à l'Algérie la mise en place d'un nouveau modèle de consommation énergétique. Celui-ci renvoie à la nécessaire transition énergétique dont le pilier est un nouveau management stratégique, en rappelant que la politique énergétique du pays relevant de la sécurité nationale est définie par le Conseil national de l'énergie. le seul organe habilité qui, selon la loi en vigueur stipule que le Conseil se réunit périodiquement sur convocation de son président, le Président de la République composé des ministres dits de souveraineté (Défense nationale, Affaires étrangères, Energie et Finances), du gouverneur de la Banque d'Algérie (notre interview au quotidien USA American Herald Tribune août 2016 sur la stratégie énergétique de l'Algérie).
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des universités


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