Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaâ, a évoqué, avant-hier samedi à Alger, le processus de numérisation du secteur, appelant, à l'occasion, à l'exploitation totale, globale et optimale des systèmes informatiques et des applications disponibles dans le domaine judiciaire, à la promotion des services à distance et à l'accélération du rythme de transition vers la justice électronique. « Ce processus constitue un objectif stratégique exigeant une adhésion efficace de toutes les composantes du secteur judiciaire », a-t-il fait savoir. Intervenant à l'ouverture de la réunion périodique avec les présidents et procureurs généraux près les Cours de justice, le ministre a souligné l'importance stratégique de la transition numérique dans le domaine judiciaire, constituant un axe principal du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a fait de la numérisation la voie idoine pour se libérer de la bureaucratie et renforcer la transparence. « La modernisation de l'action judiciaire représente un défi continu qui exige de tout un chacun de consentir davantage d'efforts, en veillant à assurer la qualité du traitement judiciaire et à améliorer la qualité des prestations publiques judiciaires fournies au citoyen », a-t-il dit. Mettant en avant l'importance d'opérer la complémentarité entre l'élément humain et la transition numérique, le ministre a affirmé que la ressource humaine qualifiée demeure la pierre angulaire de la réussite de toute réforme ou modernisation au sein du secteur. Appelant, au passage, les présidents des juridictions à un accompagnement positif, à un dialogue instructif et à une orientation constructive, à même d'assurer la valorisation des compétences humaines et d'encourager les capacités professionnelles au sein des différentes institutions de justice. Le ministre a également souligné la nécessité d'intensifier les efforts pour faire face aux différentes formes de crime grave. Mettant l'accent sur la nécessité de poursuivre les efforts concrets pour mettre fin aux différentes formes de crime grave, notamment le crime organisé, en veillant à traiter les questions graves avec l'efficacité et l'opérationnalité requises, dans le cadre du strict respect des droits de l'Homme et d'un procès équitable. Citant en particulier les questions relatives aux bandes de quartiers, au trafic de drogues, à la corruption et à l'accès aux avantages indus, au blanchiment d'argent, aux crimes de change, à la spéculation illicite, au squat de terres relevant du domaine de l'Etat, ainsi qu'aux agressions contre les citoyens et aux infractions au code de la route, entre autres crimes touchant l'intégrité des personnes, leurs biens et les ressources de la Nation, Lotfi Boudjemaâ a rappelé que le ministère de la Justice participait à plusieurs commissions et cellules nationales qui s'attellent à mettre en place des stratégies préventives contre les différents types de criminalité. A l'instar, a-t-il poursuivi, de la commission nationale de prévention contre les bandes de quartiers et la commission nationale de prévention et de lutte contre la traite d'individus, outre le comité d'évaluation et de suivi relevant de l'Office national de prévention contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt).