Sans faire de bruit, le secteur de la recherche scientifique en Algérie renforce sa vocation et suit sa voie stratégique au service du développement économique et social du pays. A titre d'illustration, la première école doctorale nationale en informatique quantique est lancée à l'occasion de la rentrée universitaire 2025/2026, avec 27 places pédagogiques réparties sur cinq établissements universitaires, et dont l'accès sur concours est destiné exclusivement aux diplômés en informatique au niveau national. Il s'agit d'«une étape stratégique dans un domaine technologique prometteur, à même d'opérer une transformation profonde dans les domaines de l'informatique et algorithmes et du traitement des données», explique-t-on au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les applications de cette spécialité s'étendent à des secteurs vitaux, tels que la santé, l'agriculture, l'énergie, la cybersécurité, la finance, les transports et l'industrie,. L'Algérie ambitionne à travers ce projet de «former des compétences de haut niveau, promouvoir la recherche et l'innovation et renforcer la souve- raineté scientifique et technologique». Parmi les projets du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique figure celui de la fabrication d'un moteur à hydrogène vert qui s'inscrit dans le cadre de la valorisation des résultats de la recherche et du développement et de la transformation de l'innovation en résultats valorisables et industrialisables, à travers la conversion des moteurs diesel des bus de transport en moteurs fonctionnant à l'hydrogène vert. Au début de cette année, en février 2025, Kamel Baddari, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, avait lancé la formation de doctorat spécialité technologies des puces électroniques, comme projet national stratégique, au pôle scientifique et technologique ''Abdelhafid Ihaddadene'' à Sidi Abdellah. A la même occasion, il a également procédé à l'inauguration du complexe pédagogique de recherche destiné aux chercheurs responsables de ce projet technologique d'envergure. Pour rappel, à la fin de l'année précédente, 2024, Kamel Baddari a inauguré l'usine de conception de puces électroniques aux multiples technologies, au Centre du développement des technologies avancées, à Baba Hassen, la première du genre en Algérie, et qui maîtrisera la conception et la fabrication des puces électroniques à l'avenir. Cette inauguration s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'action sectoriel (2024/2029) issu de la vision du Président Abdelmadjid Tebboune, pour faire de l'Université un des leviers de l'économie innovante tout en renforçant le rôle économique. A ce titre, le ministre a également visité l'incubateur qui accompagnera la création de 25 Start-ups activant dans le domaine des technologies avancées, dont des entreprises spécialisées dans les détecteurs d'incendie et les détecteurs de zones de boue au niveau des barrages. Ainsi à propos des studios numériques inauguré récemment à la Faculté de l'information et de la communication à l'Université Alger 3, Kamal Baddari a affirmé que l'entrée en service de cette structure intervient dans le cadre du passage à l'Université de 4ème génération et en accompagnement des «évolutions du marché de l'emploi, ce qui permettra de renforcer le rôle économique de l'Université qui œuvre à transformer les idées en produits commercialisables tout en contribuant au développement de l'économie national». Il a, dans ce cadre, appelé les étudiants à «adhérer massivement au monde de l'entrepreneuriat», à travers la création de leurs propres Start-ups, rappelant, dans ce sens, «les avantages octroyés par l'Etat dans ce domaine, en concrétisation des engagements du Président Tebboune qui a insisté, à maintes occasions, sur l'importance de garantir toutes les conditions pour la nouvelle génération afin de lui permettre d'atteindre les objectifs escomptés, notamment celui de faire de l'Algérie un pays émergent d'ici 2027». Il y a lieu de noter que les cinq écoles supérieures du Pôle universitaire de Sidi Abdellah et les nouveaux modules introduits, tels que les logiciels open source, la rétro-ingénierie et l'intelligence artificielle (IA), ainsi que d'autres réalisations font de l'enseignement supérieur la «locomotive du développement local et de l'économie nationale».