Le ministre de l'Industrie, Yahia Bachir, a affirmé avant-hier samedi que son département poursuivait la mise en œuvre d'un programme global de développement et de modernisation du tissu industriel national, avec pour objectif de porter la part du secteur à 13 % du Produit intérieur brut (PIB) d'ici 2027, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.Le ministre s'exprimait devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par Mohamed Benhachem, dans le cadre de l'examen du projet de loi de Finances (PLF) 2026, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Nadjiba Djilali. Yahia Bachir a souligné que le développement industriel repose sur trois axes majeurs : la modernisation de la base productive, le renforcement de l'innovation et l'amélioration de la compétitivité. Le ministère, a-t-il précisé, œuvre à créer un environnement industriel durable fondé sur la qualité, la recherche et le partenariat entre les acteurs économiques. Dans cette optique, un travail est en cours pour élaborer des fiches techniques normalisées des produits et opérations industrielles, en coordination avec les secteurs concernés. Cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une nouvelle approche de gouvernance industrielle, appuyée sur la normalisation, l'accréditation et l'évaluation de la conformité selon les standards internationaux. Le ministre a également mis l'accent sur la modernisation du cadre législatif et réglementaire régissant l'innovation et la propriété industrielle, ainsi que sur la promotion d'un système national de transformation technologique. Le ministère ambitionne d'identifier les activités à fort potentiel d'innovation, d'accompagner les Start-ups technologiques et de renforcer la coopération avec les Universités et centres de recherche. Yahia Bachir a insisté sur la nécessité de valoriser les compétences nationales et de développer le savoir-faire local, notamment dans les secteurs de l'économie circulaire, verte et numérique. Il a souligné que des programmes spécifiques visent à protéger et renforcer les capacités productives, en favorisant la création de réseaux industriels intégrés entre entreprises et groupes professionnels. Concernant le développement de la sous-traitance, le ministre a rappelé que celle-ci constitue une priorité stratégique. Une feuille de route nationale est en préparation pour renforcer l'intégration industrielle et améliorer l'échange d'informations entre les acteurs du secteur. S'agissant du foncier industriel, Yahia Bachir a indiqué que les efforts se poursuivaient pour accroître la disponibilité des terrains et améliorer la gestion des zones industrielles et d'activités. Le travail en cours porte notamment sur l'aménagement, le raccordement aux réseaux et la création de bases de données nationales actualisées. Le ministre a aussi évoqué la modernisation des Petites et moyennes entreprises (PME), jugée essentielle pour renforcer la compétitivité du tissu économique. Ces PME bénéficieront de programmes d'appui à la transformation technologique, notamment dans les domaines de l'économie verte et numérique. En ce qui concerne le budget du secteur pour 2026, Yahia Bachir a précisé que près de 88 % des allocations seront destinées à l'investissement, en particulier au parachèvement des projets en cours. Parmi eux figure la création de la "Maison de la qualité", financée en partie par l'Institut national algérien de la propriété industrielle (Inapi).