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Un pays déchiré par l'offensive du M23
RDC
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 11 - 2025

Dirigeants africains, bailleurs de fonds internationaux et responsables d'agences onusiennes se sont retrouvés à Paris pour tenter d'enrayer la spirale de la violence et de la faim qui dévaste les Grands Lacs. L'objectif de cette conférence, co-organisée par la France et le Togo : réunir plusieurs centaines de millions d'euros pour répondre à une crise humanitaire qui s'aggrave, alors même que l'aide internationale s'essouffle, en particulier celle des Etats-Unis. Dans un message diffusé à cette occasion, António Guterres a replacé la crise dans la longue durée : « Depuis trois décennies, le peuple de la République démocratique du Congo endure un cycle sans fin de violence, de déplacement et de souffrance. Aujourd'hui, la situation humanitaire est l'une des plus graves au monde ». L'avertissement du Secrétaire général de l'ONU intervient alors que l'est de la RDC subit depuis le début de l'année une offensive majeure du Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé de défense des intérêts de la minorité tutsie congolaise. Les rebelles, soutenus, selon l'ONU, par l'armée rwandaise, ont conquis de larges portions de territoire dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, y compris Goma et de Bukavu, les principales villes des deux provinces. Les affrontements ont provoqué de nouveaux déplacements massifs, coupé les axes commerciaux et jeté des centaines de milliers de personnes sur les routes. « Rien que cette année, les violences armées ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés. Plus de 21 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire, 5,7 millions sont déplacées et plus de 27 millions souffrent d'insécurité alimentaire », a rappelé M. Guterres. Dans les zones de combat, les services essentiels s'effondrent : écoles, hôpitaux, réseaux d'eau et d'assainissement. Le choléra revient, les violences sexuelles se multiplient, et les familles fuient une guerre qui ne semble jamais devoir finir. Des familles ayant fui la violence dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) s'abritent dans une école de la province de Cibitoke au Burundi, en février 2025. Pour contenir la crise, deux processus parallèles ont été lancés. Le premier, l'accord de Washington, signé le 27 juin sous médiation américaine, engage la RDC et le Rwanda à un cessez-le-feu bilatéral et à un retrait progressif des forces étrangères. Mais il souffre d'une faille majeure : le M23 n'en est pas partie prenante, et Kigali, qui nie tout lien avec la rébellion, n'est pas tenu de désarmer ses combattants. Le second, le processus de Doha, vise à combler ce vide. Sous médiation qatarie, il associe Kinshasa et le M23. Une déclaration de principes a été signée le 19 juillet, suivie d'un accord d'échange de prisonniers en septembre et de la création, le 14 octobre, d'un mécanisme de suivi du cessez-le-feu. Les espoirs restent fragiles. «Des violences persistantes dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri compromettent la stabilité de l'ensemble de la région », a toutefois déploré le Secrétaire général. Guterres a appelé les donateurs à financer un plan humanitaire « qui manque cruellement de ressources » et les belligérants à honorer leurs engagements pris à Washington et à Doha. Il a rappelé que la RDC devait voir « sa souveraineté et son intégrité territoriale respectées », et que les causes profondes du conflit devaient être « traitées à la racine».
L'enfance, la cible facile
L'Unicef dresse un bilan tout aussi alarmant. « Aujourd'hui, plus de 12 millions d'enfants à travers la RDC, l'Ouganda et le Burundi dépendent de l'aide humanitaire simplement pour survivre », a alerté Gilles Fagninou, directeur régional de l'agence pour l'Afrique de l'Ouest et centrale. Rien qu'en RDC, près de 1 200 écoles ont été détruites ou transformées en abris et 1,6 million d'enfants ont quitté les classes, exposés à l'exploitation et au recrutement forcé. Les maladies réapparaissent, la malnutrition explose. En 2024, le pays a enregistré plus de 4 000 violations graves contre les enfants – le deuxième chiffre le plus élevé au monde. Parmi elles, les violences sexuelles pullulent : les enfants représentent plus de 40 % des près de 10 000 cas signalés au premier semestre 2025. «Ce n'est pas seulement une urgence humanitaire : c'est une crise des droits de l'enfant. Protéger les enfants doit rester notre boussole morale collective. L'avenir de la région en dépend », a insisté M. Fagninou.
« Des millions de civils comptent sur nous »
Le sommet parisien devait être clôturé par le président français Emmanuel Macron, aux côtés de ses homologues congolais, Félix Tshisekedi, et togolais, Faure Gnassingbé. Dans son message, António Guterres n'a pas dissimulé l'ampleur de ses attentes : « Cette conférence doit marquer un tournant.
Des millions de civils comptent sur le soutien de la communauté internationale.
Ensemble, construisons l'avenir pacifique et prospère que les populations de la République démocratique du Congo et de toute la région espèrent et méritent tant». La communauté internationale était réunie, jeudi, dans la capitale française pour tenter de mobiliser des fonds en faveur des victimes des violences dans l'est de la République démocratique du Congo.
Dans un message vidéo, le chef de l'ONU a appelé la communauté internationale à soutenir davantage le pays, où plus de 21 millions de personnes ont besoin d'aide pour survivre.


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