Djouab Ali est ce moudjahid de la première heure de la Guerre de libération nationale qui a grandi dans des conditions difficiles, mais qui était reconnu pour son nationalisme indéfectible et pour son appartenance à la cause algérienne. Tous ceux qui l'ont connu, diront de lui qu'il était un militant très actif plein de courage et tous ont évoqué les qualités de Djouab Ali surnommé «Kabrane» de par son humanisme exceptionnel, qui s'était investi avec acharnement dans la lutte contre l'humiliation que subissaient ses pairs dans les fermes et les entreprises coloniales. Des tortures, des blessures, des séquelles, il en a connu. Pour bien comprendre et mieux cerner le parcours du militant Djouab Ali, un personnage discret, réservé qui n'a jamais connu les bancs du système éducatif. Il intègre alors une autre école, celle de la rue qui va renforcer son esprit patriotique. Malgré la lourde charge qu'il avait pour subvenir aux besoins de sa famille nombreuse et de la responsabilité qu'il avait envers sa mère et ses sœurs qu'il chérissait plus que tout au monde. Qui est Djouab Ali ? C'est un illustre supplicié qui était éternellement opposé à la face de la barbarie et de l'inhumanité qui figure dans la liste des torturés dans la biographie des crimes coloniaux. Il a été un compagnon de cellule de Mohamed Khemisti (devenu ministre des Affaires étrangères), Boualem Takdjerad, Naïli Mohamed, Naïli Amar, Mustapha Benlmansour, Amimeur (dit Smiri), Ouriachi Ali, Bouhamadouche (dit Zmimi).n