Un nombre croissant d'hommes et de femmes politiques américains, qu'ils soient progressistes ou conservateurs, choisissent désormais de refuser les fonds du lobby pro-israélien AIPAC. Dernier en date, le député démocrate Seth Moulton a annoncé fin octobre qu'il rendrait les contributions reçues, dénonçant la proximité du groupe avec le gouvernement Netanyahou. D'autres figures, comme Zohran Mamdani, candidat à la mairie de New York, ou Graham Platner, en lice pour le Sénat dans le Maine, ont fait du refus de l'argent de l'AIPAC un marqueur d'indépendance et de probité. Pour eux, il s'agit d'affirmer une politique centrée sur les citoyens américains et de dénoncer les violations commises à Gaza.Certains élus républicains, tels que Marjorie Taylor Greene et Matt Gaetz, adoptent également cette position au nom d'une ligne « America First », estimant que Washington doit se libérer de toute influence étrangère. Alors que l'opinion publique américaine exprime un soutien croissant à la cause palestinienne, l'AIPAC, longtemps incontournable dans les campagnes électorales, voit son image se dégrader et son influence s'effriter.L'AIPAC, autrefois incontournable pour financer une campagne, devient désormais un fardeau politique. Son influence, longtemps jugée intouchable à Washington, semble vaciller face à une opinion publique américaine de plus en plus sensible à la cause palestinienne.n