La JS Kabylie n'a pas simplement gagné. Elle a écrasé, bousculé, dévoré le MC El Bayadh (4-1) ce lundi, façon rappel à l'ordre pour tous ceux qui pensaient que le nul arraché à Saoura (2-2) annonçait un coup de mou. Les Canaris ont des dents, et ils ont décidé de les montrer. Dès les premières minutes, les hommes de Zinnbauer ont campé dans le camp adverse, faisant tourner, étouffant, pilonnant... mais pêchant dans la finition. L'histoire aurait pu devenir frustrante, sauf que Babacar Sarr a refusé ce scénario. Tête autoritaire, ballon au fond, 34e minute, et une Rage Kabyle officiellement lancée. Après la pause, ce n'était plus du football, mais une démonstration. Merghem allume un missile sous la barre dès la 48e, Salhi ne bouge même pas. Belmiloud donne un semblant d'espoir aux visiteurs à la 63e, pure anecdote. Car derrière, Mahious surgit tel un prédateur dans la surface (75e), avant que Malki, entré en jeu, n'enfonce le dernier clou du cercueil (82e). Clinique. Froid. Surpuissant. La JSK en est désormais à sept matchs sans défaite, quatre points du leader, le MC Ager, et avec deux matchs en retard dans la poche. Autant dire qu'en Kabylie, on ne se contente plus de regarder vers le sommet, on tend la main pour le saisir. Le Paradou retrouve le chemin des filets face à Khenchela Le Paradou semble enfin avoir relancé la machine. Après une période de doutes et de résultats en dents de scie, le club algérois a choisi de reprendre son destin en main, refusant de rester simple spectateur d'une saison qui menaçait de lui filer entre les doigts. L'équipe s'est recentrée, a revisité ses repères et ses acquis, comme pour mieux comprendre ce qui avait grippé son élan. Dans le vestiaire, l'atmosphère reste sereine. La cohésion n'a pas vacillé, les joueurs ont serré les rangs et évité les tensions inutiles. Un état d'esprit qui, peu à peu, porte ses fruits. Le Paradou a signé ce lundi sa deuxième victoire consécutive, cette fois face à l'USM Khenchela (2-0), confirmant une dynamique positive encore fragile mais bien réelle. Reste à déterminer si ce redressement représente un véritable tournant ou simplement un sursaut orgueilleux. Le doute persiste. Les observateurs s'interrogent sur la nature de la mauvaise série précédente et sur les responsabilités qui l'ont accompagnée. Dans ce sport, rien n'est jamais acquis. Le football impose, teste et rappelle constamment ses vérités les plus dures. Face à lui, Khenchela traverse une période bien différente. Avec cette deuxième défaite d'affilée, le club glisse et voit ses certitudes vaciller. Les buts encaissés s'accumulent, les interrogations aussi. Il faudra réagir sans tarder, retrouver un cap et une identité claire sous peine de se retrouver à regarder le peloton s'échapper. Le MCA confirme sa lancée Le MC Alger a repris les commandes du championnat de Ligue Mobilis grâce à une courte mais précieuse victoire face à la JS Saoura (1-0), ce lundi soir au stade Ali Ammar dit Ali La Pointe de Douera. Un succès qui permet au Doyen de s'emparer de la tête du classement, en clôture de la 10e journée, devant des milliers de supporters qui ont coloré les tribunes aux tons nationaux. Sans être particulièrement étincelant, le MCA a su frapper au moment idéal. Après une première période maîtrisée mais sans éclat, l'équipe d'Abel Ferreira Mokwena a accéléré au retour des vestiaires. L'entraîneur sud-africain avait déjà dû composer avec la sortie sur blessure de Bayazid, remplacé en première période par Kipré. Puis, Naidji et Messoussa ont été lancés pour apporter du rythme et de la percussion. Mais c'est finalement du côté gauche que la lumière est venue. Aimen Bouguerra, latéral droit de formation mais aligné à gauche depuis le début de la saison, a sorti une véritable merveille : une frappe lourde de plus de 35 mètres, rebondissant juste devant le gardien avant de finir au fond des filets (66e). Un but aussi inattendu que décisif. Toujours en embuscade et désormais leader avec trois matchs en retard à disputer, le MC Alger est plus que jamais en position de force pour consolider son ambition de dominer le championnat.