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Un écart, le 3 novembre 2025, de plus de 8O% par rapport à l'officiel ? Quelles sont les raisons de la dépréciation du dinar sur le marché parallèle et quelles solutions ?
La cotation du dinar sur le marché parallèle connaît une hausse importante étant coté entre le 2 et 3 novembre 2025, 100 euros s'échangeant à 27 250 dinars algériens à la vente, la différence dépassant les 80% par rapport à la cotation officielle où la cotation est de 150 dinars/un euro. Cela reflète la situation socio-économique réelle du pays, pouvant s'accentuer en cas de baisse des réserves de change entre 2025/2026 qui tiennent la cotation du dinar office à plus de 70% (Plusieurs thèses de doctorat sous ma direction ont été soutenus ayant montré cette corrélation ). Quatrièmement : créer un environnement favorable pour favoriser les affaires renvoyant aux effets néfastes du système bureaucratique dont la gouvernance, le poids de la réglementation ou la complexité de l'environnement des affaires découragent l'enregistrement des entreprises. Lorsque le cadre institutionnel n'est pas propice à la création d'entreprises de manière formelle, les entrepreneurs préfèrent opérer dans le secteur informel et éviter le fardeau de la réglementation. Cinquièmement : améliorer la qualité des services publics offerts par le gouvernement qui est un déterminant important du secteur informel car elle influence le choix des individus. Les individus actifs dans le secteur informel ne peuvent pas bénéficier des services publics (protection contre les vols et la criminalité, accès au financement, protection des droits de propriété). Sixièmement : comme résultat de la politique économique, éviter de favoriser le primat de la gestion administrative bureaucratique, au lieu de reposer une politique fiable sur des mécanismes économiques transparents. Lorsque la monnaie est inconvertible, surévaluée, ménages et opérateurs formels et informels jouent sur la distorsion du taux de change favorisant les délits d'initiés donc la corruption. Septièmement : les mesures administratives autoritaires produisant toujours des effets pervers l'on devra éviter le mythe de la prolifération de lois qui souvent sont en contradiction avec la réalité sociale L'intégration de la sphère informelle doit tenir compte de la morphologie de la société et donc de son anthropologie culturelle. Car lorsqu'un Etat émet des lois qui ne correspondent pas à la réalité de la société, celle-ci émet ses propres lois qui lui permettent de fonctionner, beaucoup plus solides car reposant sur la confiance sans laquelle aucun développement ne peut se réaliser, les mesures administratives autoritaires produisant toujours des effets pervers. Huitièmement : l'Etat doit procéder à la normalisation et la réglementation des réseaux de distribution. La normalisation des marchés, la mise en place de marchés de gros, la simplification des mesures d'enregistrement et de l'ensemble des procédures administratives, ainsi que l'élaboration d'une fiscalité adaptée. Neuvièmement : il s'agira d'alléger le niveau élevé des tarifs douaniers et la complexité des structures tarifaires, promouvoir des investissements dans le transport et les autres chaînes logistiques subsidiaires, pour diminuer le poids des échanges informels. En conclusion : les données statistiques du gouvernement algérien et des institutions internationales montrent clairement que l'évolution de la cotation du dinar algérien depuis de longues décennies, liée fondamentalement à l'écosystème a été fonction des recettes de la rente des hydrocarbures et reflète le niveau de la production et de la productivité interne. De profondes réformes structurelles s'imposent permettant une économie diversifiée hors hydrocarbures concurrentielle dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux sont le fondement de son appréciation. Abderrahmane Mebtoul Professeur des universités Expert international