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Les raisons de l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle : quelles solutions ?
Economie
Publié dans La Nouvelle République le 26 - 08 - 2025

Le cours officiel est passé (cours achat) en 1970 à 4,94 dinars/1 dollar, en 1980 à 5,03 dinars/1 dollar – 2001, 77, 26 dinars/1 dollar et 69,20 dinars/1 euro – 2005, 73,36/ dinars 1 dollar et 91,32 dinars 1 euro – 2010 74,31 dinars/1 dollar et 103,49 dinars/1 euro – 2015 , 100,46 dinars/1 dollar et 111,44 dinars/1 euro – 2016 , 100,46 dinars/1 dollar et 111,44 dinars/1 euro – 2017, 110,96 dinars/1 dollar et 125,31 dinars/1 euro – 2018, 116,62 dinars/1 dollar et 137,69 dinars/1 euro – 2019, 119,36 dinars/1 dollar et 133,71 dinars/1 euro –2020, 128,31 dinars/1 dollar et 161,85 dinars/1 euro.
La cotation du dinar via la sphère informelle étant intimement liée à la rente des hydrocarbures qui tient la cotation du dinar à plus de 70%.
Quelles solutions pour atténuer la distorsion cours du dinar marché officiel/marché parallèle ?
Je recense plusieurs actions qui peuvent être combinées et coordonnées afin de résoudre l'écart entre le cours du marché officiel et celui du marché parallèle. (voir étude réalisée pour le 3e Think – Tank mondial – Institut des relations internationales (IFR – Paris), sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul « La place de la sphère informelle au Maghreb », décembre 2013 et conférence à l'Institut militaire de prospective (MDN/IMDEP- Alger, reproduit dans la revue stratégie octobre 2019).
Premièrement : le gouvernement doit prendre en compte le fait que le secteur informel est avant tout un substitut au manque d'offre de travail mais que la concurrence déloyale qu'il mène au secteur formel handicape sérieusement le développement économique des pays. Aussi, il s'agira de développer la création de l'emploi formel dans des segments à forte valeur ajoutée, tenant compte des nouvelles mutations technologiques dont l'intelligence artificielle. Car sa faiblesse explique le poids de l'emploi informel renvoyant à la faiblesse du taux de croissance. C'est un facteur qui explique l'évolution du secteur informel où l'offre d'emplois formels sur le marché du travail ne peut plus absorber toute la demande car la population active, en particulier la main-d'œuvre non qualifiée, qui croît à un rythme accéléré, favorisant d'ailleurs l'exode de cerveaux.
Deuxièmement : il faudra, avant toute chose, améliorer le niveau de l'éducation et s'atteler à une réduction des inégalités. L'éducation, en général, est la première étape pour réussir la transition vers le secteur formel. Les liens entre illettrisme et emploi non déclaré ne sont plus à démontrer. L'accent doit être mis particulièrement sur l'alphabétisation des femmes.
Troisièmement : alléger les taxes, car lorsque les taxes sont nombreuses et trop lourdes, les entreprises sont incitées à dissimuler une partie de leur revenu. Trop d'impôts tue l'impôt devant élargir l'assiette fiscale par une nouvelle politique fiscale. L'entreprise algérienne étant parmi les plus imposées au monde expliquant la difficulté du recouvrement fiscal. La sphère informelle est amplifiée par la fraude fiscale et la corruption à travers les surfacturations, les trafics aux frontières des marchandises subventionnées, qui se répercutent sur le prix final des biens et accroît le processus inflationniste.
Quatrièmement : créer un environnement favorable pour favoriser les affaires renvoyant l'éco- système bureaucratique dont la gouvernance, le poids de la réglementation ou la complexité de l'environnement des affaires découragent l'enregistrement des entreprises. Lorsque le cadre institutionnel n'est pas propice à la création d'entreprises de manière formelle, les entrepreneurs préfèrent opérer dans le secteur informel et éviter le fardeau de la réglementation.
Cinquièmement : améliorer la qualité des services publics offerts par le gouvernement qui est un déterminant important du secteur informel, car elle influence le choix des individus. Les individus actifs dans le secteur informel ne peuvent pas bénéficier des services publics (protection contre les vols et la criminalité, accès au financement, protection des droits de propriété).
Sixièmement : comme résultante de la politique économique, favoriser le primat de la gestion administrative bureaucratique, au lieu de reposer sur des mécanismes économiques transparents et lorsque la monnaie est inconvertible, surévaluée, ménages et opérateurs formels et informels joue sur la distorsion du taux de change.
Sixièmement : l'on devra éviter le mythe de la prolifération de lois souvent renvoyant à une cohérence et visibilité dans la politique socio-économique.
Septièmement : pour réduire l'ampleur du secteur informel en vue de l'intégrer dans les économies nationales, de nombreuses mesures peuvent être envisagées dont la délivrance des titres de propriété
Huitièmement : l'Etat doit procéder à la normalisation et la réglementation des réseaux de distribution. La normalisation des marchés, la mise en place de marchés de gros, la simplification des mesures d'enregistrement et de l'ensemble des procédures administratives, ainsi que l'élaboration d'une fiscalité adaptée.
Neuvièmement : il s'agira d'alléger le niveau élevé des tarifs douaniers et la complexité des structures tarifaires, promouvoir des investissements dans le transport et les autres chaînes logistiques subsidiaires, pour diminuer le poids des échanges informels.
En résumé, l'intégration de la sphère informelle doit tenir compte de la morphologie de la société et donc de son anthropologie culturelle. Car lorsqu'un Etat émet des lois qui ne correspondent pas à la réalité de la société, celle-ci émet ses propres lois qui lui permet de fonctionner, beaucoup plus solides, car reposant sur la confiance sans laquelle aucun développement ne peut se réaliser, les mesures administratives autoritaires produisant toujours des effets pervers.
Abderrahmane Mebtoul
Professeur des Universités


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