La vente et la consommation de drogue et de substances psychotropes en milieu scolaire inquiète de plus en plus les parents d'élèves. Ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années, incitant ainsi les pouvoirs publics à agir avec fermeté pour endiguer ce fléau qui ronge la société. Hier, le coup d'envoi de la campagne nationale de sensibilisation aux dangers des drogues et des substances psychotropes en milieu scolaire, organisée sous le slogan « Novembre : une nouvelle ère pour une jeunesse consciente et sans drogue », a été donné à partir du siège de la wilaya de Blida. C'est l'inspecteur général de la wilaya, Mohamed Boukhdana, et le directeur de l'éducation de la wilaya de Blida, Mohamed Reda El Achnani, qui ont officiellement lancé la caravane de wilaya en présence des directeurs de la Protection civile, des Affaires religieuses et des Wakfs, de la Culture, et de la Jeunesse et des Sports, ainsi que des représentants des forces de sécurité (Gendarmerie nationale et Sûreté nationale). Cet événement, rappelons-le, s'inscrit dans le cadre de la campagne nationale lancée sous le haut patronage du Premier ministre et la supervision du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, en coordination avec les ministères de l'Intérieur, des Collectivités locales et des Transports. Elle est organisée par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, en coopération avec les secteurs de la santé, de l'éducation nationale, des affaires religieuses et des fondations, de la jeunesse et des sports, ainsi que le Commandement de la Gendarmerie nationale, la Direction générale de la sécurité nationale, l'Observatoire national de la société civile et le Croissant-Rouge algérien. La caravane vise à sensibiliser les élèves aux dangers des drogues et des substances psychotropes en promouvant la prévention et la protection dans les milieux scolaires et familiaux, en encourageant des comportements positifs et en les éloignant de toute forme de délinquance. « L'une des premières choses à faire est d'éveiller la conscience des élèves, le plus tôt possible des dangers et des conséquences que peut entraîner une consommation de drogues. Ainsi, dès le primaire, on peut commencer à avoir certaines discussions avec lui sur les substances illicites et leurs conséquences potentielles », a tenu a indiqué Hadj Ali Amina, une enseignante qui selon elle, la présence de la drogue et des substances psychotropes en milieu scolaire, n'est plus une rumeur, mais une réalité. L'enseignante approuve que les parents accompagnent leurs enfants jusqu'à la porte d'entrée de l'établissement scolaire par peur d'une mauvaise fréquentation. « Aujourd'hui, le CEM et le lycée sont devenus la cible des narcotrafiquants pour vendre leurs drogues aux collégiens et aux lycéens », estime encore une institutrice en se solidarisant avec les parents qui font le pied de grue devant les établissements scolaires attendant la sortie de leur enfant. « Pour moi, ce sacrifice que font les parents au quotidien, n'est pas une exagération, mais une assurance ou plutôt une sécurisation pour leur enfant. Imaginez qu'un collégien ou un lycéen consomme de la drogue. C'est toute la famille qui se trouve dans des difficultés de faire sortir leur enfant de l'emprise de la drogue », explique encore Amina Hadj Ali, avant d'avouer qu'elle connaît déjà des cas d'élèves brillants ayant tombé dans le piège de la consommation de la drogue. « Certains signes de décadences sont révélateurs, l'absence, le retard et le désintéressement subitement des études, constaté chez les élèves qui se trouve sous l'effet de la grogne », explique-t-elle. Enfin, pour rappel, durant cette campagne, qui se déroule jusqu'au 6 novembre 2025, la caravane visitera plusieurs établissements scolaires, (CEM et Lycée) des communes de Blida, El-Affroun et Boufarik.