Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a insisté, hier à l'Assemblée populaire nationale (APN) sur la poursuite des efforts visant à rationaliser la dépense publique et à améliorer la qualité des services de l'Etat, tout en consolidant la soutenabilité budgétaire à moyen terme.Affirmant que cette orientation s'inscrit dans une stratégie de réformes structurelles, visant à renforcer la résilience financière du pays et à pérenniser la stabilité macro-économique, en misant sur la performance des secteurs non-énergétiques. Présentant le projet de loi de Finances (PLF) pour l'exercice 2026, lors d'une séance plénière présidée par Brahim Boughali, le ministre a souligné que le projet de loi s'inscrit dans un contexte national caractérisé par une reprise progressive de l'économie, soutenue par les efforts du Gouvernement dans différents secteurs. Mettant en avant les efforts continus de l'Etat dans le domaine de la promotion des investissements, de la diversification de l'économie, de la relance des grands projets structurants et du développement des exportations. Le PLF 2026, a-t-il indiqué, prévoit un volume global de dépenses de 17.636 milliards de dinars, en hausse de près de 10.000 milliards par rapport à l'exercice précédent (16.794 milliards de dinars). « Sur la période 2026-2028, les dépenses de l'Etat devraient atteindre 18.499 milliards de dinars, tandis que les recettes budgétaires progresseraient de 8.009 milliards à 8.412 milliards de dinars, soit une hausse annuelle moyenne de 6,6 %, soutenue par l'amélioration attendue des recettes pétrolières », a-t-il dit. Faisant remarquer que les prévisions de dépenses budgétaires dans le projet de loi s'élèvent à 7,17636 milliards de dinars en 2026. Les recettes devraient, quant à elles, atteindre 8.009 milliards de dinars. Le taux de croissance économique attendu pour l'année prochaine devrait être de 4,1%, tiré par la diversification de l'économie nationale et la montée en puissance des secteurs hors hydrocarbures, malgré une légère baisse anticipée des exportations d'hydrocarbures, et devrait ensuite passer à 4,4 % en 2027, puis à 4,5 % en 2028, selon le projet de loi qui a pris en compte l'évolution de la situation économique nationale et internationale, en particulier les résultats attendus dans les secteurs hors hydrocarbures. « Plus de 4.000 milliards de DA seront consacrés à l'investissement public, avec des priorités claires », a-t-il poursuivi, citant la relance des grands chantiers d'infrastructures, le développement hydraulique et agricole, ainsi que la promotion du logement et de l'emploi productif. Réaffirmant la volonté du Gouvernement de préserver les acquis sociaux, tout en amorçant une réforme progressive du système de subventions, afin de le rendre plus équitable et mieux ciblé, le ministre a fait remarquer que la masse salariale prévue pour 2026 atteindra 5.926 milliards de dinars, soit 33,6 % du budget global. « Les transferts sociaux, estimés à 5.959 milliards de dinars, continueront de représenter un levier majeur de soutien au pouvoir d'achat et à la cohésion sociale », a ajouté Abdelkrim Bouzred. Relevant que parmi ces transferts figurent notamment, 420 milliards de dinars pour l'allocation-chômage, 424 milliards de dinars pour les pensions de retraite, et 657 milliards de dinars de subventions ciblées destinées aux produits de large consommation.