Le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Ait Messaoudane, a insisté, jeudi passé à Alger, sur la nécessité de placer la recherche scientifique et l'innovation au cœur de la stratégie nationale. Compte tenu, a-t-il dit, de leur rôle essentiel dans la lutte contre le défi mondial que représente la résistance aux antimicrobiens. Réitérant, à l'occasion, l'engagement à mettre en œuvre le Plan d'action national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens. C'était lors d'un symposium organisé pour commémorer la Journée nationale et la Semaine mondiale de la résistance aux antimicrobiens, sous le slogan « Agir maintenant pour protéger notre présent et assurer notre avenir ». Appelant à des actions rapides, mesurables et concrètes, d'autant qu'en Algérie, sa progression silencieuse inquiète les spécialistes et fragilise l'efficacité thérapeutique Dans un discours lu en son nom par le secrétaire général du ministère de la Santé, Mohamed Talhi, le ministre a mis en avant la nécessité de renforcer la coordination et la coopération entre les différents secteurs dans le cadre d'une approche globale fondée sur le principe "Une seule santé ». Soulignant, au passage, l'importance d'élaborer une feuille de route nationale pour promouvoir le bon usage des antimicrobiens. «La résistance aux antimicrobiens, s'impose aujourd'hui comme l'une des menaces sanitaires majeures du siècle», a-t-il poursuivi. Rappelant que la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, intégrée depuis 2019 aux Objectifs de développement durable (ODD), constitue un enjeu majeur touchant la santé, la sécurité alimentaire et le développement durable. De son côté, le directeur de l'Agence nationale pour la sécurité sanitaire, le professeur Kamal Sanhadji, a réitéré l'engagement de l'Agence à soutenir les efforts du ministère de la Santé et de toutes les parties prenantes pour, a-t-il indiqué, assurer une lutte efficace contre la résistance aux antimicrobiens. Le représentant de l'Organisation mondiale de la santé en Algérie, Fanuel Habimana, a, pour sa part, estimé que la mise en place par l'Algérie d'un système national de surveillance de la résistance aux antimicrobiens constitue un indicateur fort qui traduit, a-t-il dit, ces efforts face à ce défi mondial. Saluant, au passage, les efforts déployés par l'Algérie dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, qui témoignent d'un engagement clair en faveur de la protection de la santé publique et du renforcement de la sécurité sanitaire nationale. Pour sa part, le directeur de l'Université des sciences de la santé et président de l'Association arabe des pneumologues, Marzouk Garnaout, a estimé que la lutte efficace contre la résistance aux antimicrobiens doit reposer sur l'utilisation rationnelle des antimicrobiens et un contrôle efficace des infections. Tout en promouvant, a-t-il fait remarquer, la sensibilisation à la santé pour prévenir ce phénomène.