Le personnel médical et paramédicale de ''l'EPH Ahmed Ben Bella'' dans la wilaya de Khenchela a organisé un ''Sit-In'' au niveau de la structure hospitalière située sur la route de Batna (Khenchela). Les divers représentants de cette structure de santé ont pris, à tour de rôle, la parole parlant de mauvaise gestion et accusent les dirigeants de la santé d'être à l'origine du mal qui ronge la santé dans la wilaya de Khenchela. Brandissant des pancartes au cours du Sit-In, les protestataires pointent du doigt les responsables de la santé dont le DSP, les accusant d'être à l'origine des divers problèmes qui secouent cette structure hospitalière. Les intervenants n'ont pas donné de détails en ce qui concerne leur mouvement de protestation parlant uniquement de « mauvaise gestion, incriminant également le premier responsable de la santé au niveau de la wilaya, en l'occurrence le directeur de la santé public (DSP). Comme nous l'avions déjà donné dans un récent papier, les différents établissements de santé que ce soit au chef-lieu de wilaya ou dans les daïras, souffrent du manque de matériel médical et des médecins spécialistes, notamment en cardiologie, réanimation et surtout en gynécologie. Selon des sources hospitalières, l'appareil scanner a été déjà réparé à plusieurs reprises dans le passé avant de retomber à chaque fois en panne. Les responsables de la structure avec qui nous avons pris attache auparavant souhaitent l'acquisition de nouveaux appareils de scanner et d'IRM. Nous avons appris également l'indisponibilité de l'appareil scanner et d'IRM au niveau de l'ancien hôpital situé au centre-ville de Khenchela. La nouvelle directrice de l'hôpital ''Ali Boushaba'' qui a été nommé également en même temps que le directeur de l'EPH ''Ahmed Ben Bella'' à la tête de cette structure de santé utilise tout son savoir-faire et son expérience pour le bon fonctionnement et la bonne prise en charge des malades. Si au niveau de la daïra de Kaïs, le problème des équipements ne se pose pas, les habitants de la daïra de Chéchar (50 Km) du chef-lieu de wilaya se plaignent du manque des appareils de scanner et des médecins spécialistes, notamment en gynécologie. Nos interlocuteurs ont également indiqué que les deux hôpitaux Saâdi-Maâmar et Chadli-Bendjedid ne disposent pas de logements de fonction suffisants. Concernant les médecins spécialistes, seuls deux médecins assistants spécialisés en chirurgie générale ont rejoint l'EPH ''Ahmed Ben Bella'' de Khenchela. Il s'agit du docteur Nasseri, assistant spécialiste en chirurgie générale et Dr Madour, assistant spécialiste en chirurgie générale. Pour en savoir plus au sujet de ce mouvement de protestation, nous avons tenté à maintes reprises de joindre le directeur de la santé publique (DSP) de la wilaya de Khenchela, mais en vain. Les trois lignes téléphoniques et même les ''quatre chiffres'' que disposent la direction de la santé ne répondent pas. Au secrétariat de l'EPH de Khenchela, il nous a été répondu que le directeur de la structure ne se trouve pas dans son bureau. Au moment où nous mettons sous presse, nous avons appris que le personnel médical et paramédical ont mis fin à leur mouvement. Cependant, il y a lieu de signaler que la wilaya de Khenchela ne dispose pas d'un Centre hospitalier universitaire (CHU) qui demeure la principale revendication des élus, représentants de la société civile et des citoyens. Ces derniers ont indiqué que les différents hôpitaux (120 lits au maximum) sont non seulement insuffisants mais ne disposent pas des spécialités essentielles. «Les nombreux cas de brûlures et de patients victimes d'accident de la circulation sont évacués vers les centres hospitaliers de Batna ou de Constantine. La majorité des victimes succombent à leurs blessures au cours de leur transfert avant leur arrivée aux centres hospitaliers de Batna ou de Constantine». Les représentants de la société ont également évoqué le manque de structure spécialisées en psychiatrie. Nos interlocuteurs ont indiqué que les nombreux malades mentaux errent dans la rue sans assistance aucune. Les parents de ses malades ont indiqué que les structures de psychiatrie qui se trouvent dans les wilayas limitrophes refusent de recevoir des patients de la wilaya de Khenchela pour manque de place.