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Djouab Ali, un grand homme à principe
Bordj-Menaïel
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 12 - 2025


Ancien militant (1917-1999), ex-militant du FLN 1954, membre du PPA-MTLD, CRUA, FLN jusqu'à l'indépendance de l'Algérie (1962), ancien détenu de la ferme Cortesse, ancien détenu de la prison d'El Harrach, de Barberousse, Serkadji), c'est un véritable nationaliste et fervent patriote de la cause algérienne ; il y a 26 ans, le 15 septembre 1999, jour des élections à la présidence, nous quittait à jamais Ali Djouab qui avait consacré une bonne partie de sa vie à son pays dans sa lutte pour l'indépendante de l'Algerie. C'était un moudjahid valeureux et un patriote dévoué. Djouab Ali est ce moudjahid de la première heure de la guerre de Libération nationale qui a grandi dans des conditions difficiles mais qui était reconnu pour son nationalisme indéfectible et pour son appartenance à la cause algérienne. Tous ceux qui l'ont connu, diront de lui qu'il était un militant très actif plein de courage et tous ont évoqué les qualités de Djouab Ali surnommé «Kabrane» de par son humanisme exceptionnel, qui s'était investi avec acharnement dans la lutte contre l'humiliation que subissaient ses pairs dans les fermes et les entreprises coloniales. Des tortures, des blessures, des séquelles… Il en a connu. Pour bien comprendre et mieux cerner le parcours du militant Djouab Ali, un personnage discret, réservé qui n'a jamais connu les bancs du système éducatif. Il intègre alors une autre école, celle de la rue qui va renforcer son esprit patriotique. Malgré la lourde charge qu'il avait pour subvenir aux besoins de sa famille nombreuse et de la responsabilité qu'il avait envers sa mère et ses sœurs qu'il chérissait plus que tout au monde. Qui est Djouab Ali ? C'est un illustre supplicié qui était éternellement opposé à la face de la barbarie et de l'inhumanité qui figure dans la liste des tortures dans la biographie des crimes coloniaux. Il a été un compagnon de cellule de Mohamed Khemisti (devenu ministre des Affaires étrangères), Boualem Takdjerad, Naïli Mohamed, Naïli Amar, Mustapha Benlmansour, Amimeur (dit Smiri), Ouriachi Ali, Bouhamadouche (dit Zmimi). De la torture subie durant ses nombreuses détentions au camp de Corteresse, il s'en sortira. Avec de nombreuses cicatrices au niveau de l'abdomen à cause de l'enfoncement d'un tuyau dans la bouche auquel on déversait de l'eau jusqu'à ce que son estomac se gonfle. Ajoutez à cela, les bastonnades, électrocutions, étouffements. Suspendu dans le vide, la victime continuait à être pressée de questions, le mauvais traitement est répété en conséquence jusqu'à arracher des aveux complets, on le laissait suspendu la tête en bas, les pieds accrochés à un bâton pendant des heures. Djouab Ali, alias El Kabrane est né présumé en 1917 à Bordj-Menaïel et est décédé le 16 septembre 1999 à l'âge de 82 ans, il a emporté avec lui beaucoup de vérités indispensables à l'écriture de l'histoire de la Guerre de libération des «déperditions mémorielles» qui nous taquineraient immodérément. C'est un personnage plein d'héroïsme, doué d'une grande intelligence et un témoin clé (actuellement décédé) qui fut un combattant de la première heure. PPA, MTLD, FLN, il les a tous connus, la torture, il la subira violemment durant des années à Cortesse, Tizi-Ouzou et El Harrach. Il était considéré par l'Armée coloniale comme un grand agitateur, il se fera à plusieurs reprises, arrêter pour la moindre suspicion qui lui coûta énormément, plusieurs jours de défection dans une cellule humide en compagnie des rats. Son fils se rappelle qu'une fois, il était parti en compagnie de sa grand-mère et sa tante pour lui rendre visite à la ferme Cortesse, une fois sur les lieux, les militaires leur avaient refusé l'accès, sa tante les avait supplié de le laisser entrer avec le couffin chargé de nourriture, elle leur disait «laissez-le Muchacho voir son père. Une fois à l'intérieur du camp, il trouvera son père dans une pièce genre toilette d'un mètre carré, ligoté avec un visage horrible à voir : il lui fit signe de ne rien dire à sa mère. Dans sa vie de supplicié, Djouab Ali ne se plaindra pas, il n'en avait jamais fait une récupération politicienne ou partisane. Il était trop fière, il vivra sa douleur en souffrant trop en silence modestement, il s'occupa de son commerce et consacra son temps à l'éducation de ses enfants. Il mena une vie simple et austère mais cela n'empêche qu'à chaque fois, il évoquait et se remémorerait les douloureux souvenirs de sa jeunesse suppliciée. Djouab Ali a été un homme pieux, sage qui s'était fait un nom dans la cour des grands torturés de l'histoire

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