Le professeur d'économie à l'Université d'Alger, Houari Tigharsi, a affirmé, hier lundi, que la signature officielle de la loi de Finances 2026 témoigne d'une volonté manifeste de soutenir la croissance économique et de préserver le caractère social de l'Etat. Prévoyant un taux de croissance de 4,1 %, avec une inflation qui devrait se situer autour de 2 %. «Ces projections positives reposent sur le dynamisme remarquable observé dans plusieurs secteurs économiques, notamment l'agriculture, l'industrie et les services, ainsi que sur un ensemble de réformes structurelles entreprises par les pouvoirs publics ces dernières années», a-t-il indiqué. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale à l'émission »L'Invité du matin », l'expert en économie a fait remarquer que la loi de Finances 2026 est avant tout sociale, mais qu'elle comprend également des programmes et des objectifs économiques qui définissent les caractéristiques de la prochaine phase. «L'objectif principal est de renforcer le système social afin de stimuler la demande et la consommation, ce qui aura un impact positif sur la production, l'offre et la demande», a-t-il dit. Estimant que le maintien du pouvoir d'achat des citoyens est une condition essentielle à la stimulation de l'économie. Pour cet expert en économie, soutenir le pouvoir d'achat des familles est une initiative positive des plus hautes autorités du pays, visant à assurer une offre raisonnable qui stimule la demande et la consommation nationales. Soulignant que les transferts sociaux, qui ont atteint près de 46 milliards de dollars, témoignent d'un effort considérable des pouvoirs publics pour soutenir les groupes vulnérables et doivent être utilisés de manière rationnelle et efficace, notamment dans le contexte de la transformation numérique, qu'il a considérée comme l'un des projets majeurs en cours. Mettant en avant les excellentes performances du secteur agricole, qui a généré plus de 38 milliards de dollars de recettes l'an dernier, et anticipe des résultats encore meilleurs dans les prochains mois, avec une croissance supérieure à 5 %, l'Invité de la Chaîne I de la Radio nationale a indiqué que ces résultats s'inscrivent dans le cadre des réformes attendues, notamment celles relatives aux terres agricoles et à leur gestion. Faisant remarquer que l'Algérie possède plus de 50 millions d'hectares de terres arables, dont seulement 5,8 % sont actuellement cultivés. «Cela souligne l'important potentiel inexploité», a-t-il poursuivi, insistant sur la nécessité d'intégrer les technologies modernes au secteur agricole, parallèlement au développement d'autres secteurs tels que les mines, l'industrie manufacturière et la pharmacie, dans le cadre d'un nouveau modèle industriel.