Le Conseil des ministres a adopté ce dimanche le projet de loi de Finances 2026, en tenant compte des orientations du président de la République qui a insisté pour que la loi de Finances ne prévoie aucune augmentation qui accable le pouvoir d'achat du citoyen. Il a également ordonné de mettre en place un plan de modernisation et de développement des mécanismes d'action de l'Office national des statistiques (ONS) sur les plans structurel et technique et de créer des annexes de l'Office couvrant les wilayas et les communes, afin que l'Etat ait une vision statistique basée sur la réalité de l'Algérie profonde. Autres instructions données par le Président Tebboune à ce propos : œuvrer à l'instauration d'une assiette fiscale non contraignante, mais plus efficace en termes de recouvrement, pour lutter contre l'évasion fiscale et les comportements négatifs dans le domaine de l'impôt ; faire en sorte que la prochaine loi de Finances soit incitative à l'investissement et à la concurrence ; veiller à ce que la loi de Finances ne prévoit pas des décisions sectorielles pour susciter l'admiration et à visées populistes, mais pour réaliser une valeur ajoutée et une faisabilité économique étudiée avec des résultats garantis. Des experts ont accueilli favorablement ces instructions qui préconisent d'éviter l'imposition de nouvelles taxes susceptibles de peser sur les citoyens ou d'affecter leur pouvoir d'achat, ce qui témoigne une fois de plus, ont-ils fait remarquer, de l'attachement de l'Etat algérien à son caractère social, un principe que le Président Tebboune a toujours défendu. Ils expliquent que cette approche n'est pas incompatible avec la trajectoire économique actuelle du président de la République, qui repose sur le soutien au développement économique, la stimulation de l'investissement et l'augmentation des dépenses publiques, sans nuire au niveau de vie des citoyens ni compromettre la disponibilité des produits de première nécessité. Les experts rappellent que l'élaboration du projet de loi de Finances 2026 s'inscrit dans un contexte national et international différent de celui de 2025, notamment avec la nette baisse de l'inflation, qui est passée de 9 % en 2022 à 4 %. Il s'agit d'un indicateur positif du retour à une activité économique efficace et de la prise de conscience croissante des citoyens quant à l'importance d'une consommation rationnelle et de la maîtrise des prix. En outre, le PLF 2026 s'inscrit dans un contexte géopolitique et économique régional et international complexe. Toutefois, certains indicateurs positifs autorisent une marge de manœuvre au Gouvernement, estiment-ils.