En déplacement au Caire (Egypte) le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, a pris part à une réunion de coordination des ministres des Affaires étrangères du Mécanisme tripartite des pays voisins de la Libye (Algérie, Egypte et Tunisie).Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la 2e session du Forum de partenariat Afrique-Russie au niveau ministériel. « Notre objectif consiste à apporter un nouveau jalon à l'édifice du partenariat entre l'Afrique et la Russie «, a déclaré Ahmed Attaf Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, les ministres ont échangé les vues et les analyses sur les derniers développements sur la scène libyenne, convenant d'approfondir la concertation et la coordination entre les trois pays frères, en prévision de la prochaine réunion du Mécanisme tripartite, qui se tiendra en Tunisie début 2026. M. Ahmed Attaf a déclaré que le partenariat entre l'Afrique et la Russie a atteint un niveau de maturité lui permettant d'être un levier essentiel du processus d'établissement d'un ordre international plus juste et plus équitable. «Nous nous réunissons, aujourd'hui, pour apporter un nouveau jalon à l'édifice du partenariat entre l'Afrique et la Russie, dont nous sommes fiers de la glorieuse histoire et du présent remarquable, tout en nous réjouissant d'explorer, avec confiance et engagement, ses perspectives prometteuses», a déclaré M. Attaf dans son allocution lors de la 2e session du Forum de partenariat Afrique-Russie au niveau ministériel, qui se tient au Caire. A cette occasion, il a réaffirmé l'engagement de l'Algérie à contribuer à la concrétisation des priorités qui demeurent au cœur de ce partenariat, lesquelles sont «en phase avec les objectifs de l'Agenda 2063 de l'Union africaine dans ses dimensions politique, sécuritaire, économique et sociale». Sur le plan politique, le ministre d'Etat a souligné «l'importance du consensus afro-russe pour contribuer au parachèvement du processus de décolonisation, notamment sur le continent africain», rappelant que l'Algérie, qui a accueilli au début de ce mois de décembre une conférence internationale sur la criminalisation juridique de la colonisation, «soutient fermement l'idée de l'institution d'une Journée internationale de lutte contre ce phénomène ignominieux, qui n'a sa place ni dans le monde d'aujourd'hui ni dans celui de demain». Sur le plan sécuritaire, l'Algérie salue «l'attachement afro-russe au principe des solutions africaines aux problèmes africains, dans un contexte marqué par l'exacerbation des menaces terroristes à l'échelle continentale et la multiplication des foyers de tension, de crise et de conflit», a-t-il poursuivi. Face à ces défis, M. Attaf a soutenu que le partenariat Afrique-Russie «doit avoir pour finalité le renforcement des capacités nationales, le rejet des ingérences étrangères et la promotion des approches politiques et des solutions pacifiques». Abordant le volet économique, le ministre d'Etat s'est félicité de «l'augmentation du niveau des échanges commerciaux entre l'Afrique et la Russie», estimant qu'«à l'approche de l'horizon 2030, il est important de mettre davantage l'accent sur l'impératif de permettre aux pays africains de rattraper leur retard dans la réalisation des Objectifs de dévelop- pement durable (ODD), et d'œuvrer ensemble afin d'éviter que notre continent ne soit laissé en marge des révolutions en cours dans les domaines du numérique, de la robotique, des nanotechnologies, de l'intelligence artificielle et des énergies renouvelables».