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?La crise mondiale est structurelle et non conjoncturelle? (II)
Le Dr Mebtoul r?pond au ministre des Finances
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 02 - 2009

Troisième erreur : compter sur une politique keynésienne extérieure de court terme pour résoudre la crise intérieure algérienne
Je ne rentrerai pas dans les débats stériles, de peu d'utilité pour les politiques concrètes,. Keynes est-il mort, ou pas ? car, la pratique des affaires et toutes les politiques gouvernementales, depuis la crise de 1929, à ce jour, ont combiné une politique monétaire active avec une politique de déficit budgétaire ciblée, en premier lieu les USA.
Rappelons que depuis la non-convertibilité du dollar, par rapport à l'or, en 1971, la dette de l'Etat fédéral est passée de 424 milliards, en 1971, à plus de 10 000 milliards de dollars, en 2007/2008. D'ailleurs, c'est cette émission, sans frein, de dollars, combinée avec la baisse de la salarisation au sein du PIB (pouvoir d'achat), cette financiarisation, accrue, de l'économie, en déconnection avec la sphère réelle, alors que le fondement du capitalisme repose sur l'entreprise créatrice de richesses, qui a permis aux opérateurs sur les marchés financiers d'acheter à crédit, tout en n'étant pas solvables. La crise étant très profonde, donc structurelle, l'économie politique traversant, elle même, une crise, ce qui donne de l'actualité à la théorie d'un des plus grands théoriciens du capitalisme, à savoir Karl Marx, qui n'a pas écrit le socialisme, mais le Capital, et au grand économiste Schumpeter sur les cycles, le renouveau de l'économie politique doit, donc, combiner des actions structurelles en profondeur et des actions conjoncturelles, dont la théorie keynésienne, valable que pour le court terme. La réunion du G20, le 15 novembre 2008, à Washington, et la prochaine, le 02 avril 2009, à Londres, ont pris conscience de l'ampleur de la crise (le président Barak Obama prévoit jusqu'en 2018/2019), différente des années passées en raison de l'interdépendance, accrue, des économies, avec cinq objectifs à moyen et long terme -premièrement, de dégager une réponse commune à la crise financière ; -deuxièmement, ouvrir les pistes d'une réforme, en profondeur, du système financier international ; -troisièmement, prendre de nouvelles initiatives pour parer à d'éventuelles faillites bancaires et imposer aux banques de nouvelles normes comptables ; -quatrièmement, des règles plus strictes sur les agences de notation, la titrisation et les parachutes dorés ; -enfin, cinquièmement, accroître les dépenses publiques à travers des déficits budgétaires coordonnés, mais au profit des économies d'énergies, pour le BTPH, et des technologies propres pour le secteur automobile, remettant d'ailleurs en cause le pacte de stabilité européen (3% du PIB et dépenses publiques sur /PIB moins de 60%) en précisant que l'Europe, le 20 novembre 2008, a convenu de dégager 200 milliards d'euros, soit 1,5% du PIB, de chaque Etat, alors que les USA prévoient des dépenses publiques qui s'ajoutent aux 700 milliards de dollars, d'environ 800 milliards de dollars. Les résolutions du G20 notent qu' il s'agit de repenser tout le système financier mondial issu de Breeton Woods, de 1945, en donnant un rôle accru, au FMI, comme garant de la régulation mondiale et éviter cette suprématie du dollar, encore qu'existent des divergences entre les USA, d'une part, l'Europe et les pays émergents, d'autre part, qui ne devront plus se limiter seulement aux équilibres macro-économiques (déséquilibre des balances des paiements), tout en élargissant la représentation aux pays émergents au sein de cette institution, et celle de la Banque mondiale, mais le renforcement du système de régulation ne saurait signifier protectionnisme et que ces dépenses publiques sont destinées, en majorité, aux entreprises privées (politique keynésienne ciblée), d'où des réunions prochaines avec l'organisation mondiale du commerce (OMC). Mais l'ensemble des experts s'accorde à dire que les effets ne pourront avoir des effets positifs que si l'on s'attaque au blocage d'ordre structurel, dans un cadre coordonné, le danger étant que des visions électoralistes peuvent privilégier le court terme. Pour le cas Algérie, force est de reconnaître que n'existe pas de corrélation entre le taux de croissance réel et les importantes dépenses monétaires publiques, qui atteindront entre 2004/2009 plus de 200 milliards de dollars US, le taux de croissance n'ayant été que de 1,8% en 2006, moins de 3% en 2007/2008 et, pour /2009, prévisions qui viennent d'être revues à la baisse le 15 novembre 2008 par le FMI, à moins de 2,5%, ce qui montre que le blocage est d'ordre structurel (inélasticité des facteurs de production) et limite les effets des dépenses publiques, et de la relance par la consommation finale qui accroît, paradoxalement, les importations car, au vu des dépenses globales, les dépenses publiques représentent entre 85/90% des dépenses tirées essentiellement par les hydrocarbures. En effet, à partir de la méthode de calcul de la triangularisation du fameux tableau d'échange interindustriel, technique connue des économistes l'on peut, aisément, démontrer que sur les 130 milliards de dollars du produit intérieur but algérien, en 2007, moins de 30 milliards de dollars relèvent de la création de la richesse interne, 100 milliards de dollars étant tirés, directement ou indirectement, par les hydrocarbures. Il est donc faux, scientifiquement parlant, d'invoquer, comme le font certains responsables, pour 2007/2008, un taux de croissance de 6% hors hydrocarbures, puisque 80% de ces 6% sont le fait, indirectement, des hydrocarbures.
Quatrième erreur : le raisonnement se fonde sur un modèle de consommation énergétique de type linéaire
De plus en plus d'analystes en énergie mettent, récemment, en relief que le monde est entré dans la décroissance de la consommation d'énergie et, donc, que postuler un modèle de consommation énergétique linéaire est erroné dans la mesure où, à l'horizon 2020, le monde devrait voir s'équilibrer sa demande, tenant compte du nouveau défi écologique, dont la généralisation du transport électrique. Et ce d'autant plus que les aides (Europe/USA) aux constructeurs d'automobiles, du bâtiment, sont liées à l'exigence de nouveaux modèles de voitures (électriques), pour le premier cas, et à des normes de constructions différentes des précédentes, l'objectif stratégique étant d'importantes économies d'énergie, nouvelles technologies qui se généraliseront, forcément, en Asie. Outre que l'Opep contrôle moins de 40% de la production commercialisée mondiale, et malgré ces réductions successives de production, n'arrivant pas à enrayer la chute des cours, avec le risque de perdre des parts de marché au profit des pays non OPEP, et rendant de moins en moins attractive la demande d'hydrocarbures à moyen et long terme. C'est que les experts du cartel raisonnent selon le modèle linéaire, et l'erreur des experts de l'OPEP a été de prendre, comme hypothèse, que la croissance mondiale serait tirée par l'Asie. Le Japon vient d'entrer dans une très forte récession, la Corée du Sud le sera fin janvier 2009 et la Chine, le Japon et l'Inde sont fortement connectés à l'économie européenne, et surtout américaine, pour leurs exportations représentant, certes, 1/3 de la population mondiale, mais dont la demande solvable, bien qu'en augmentation, reste faible malgré un important marché intérieur, subissent, comme montré précédemment, brutalement cette récession, tout en étant réaliste le PIB chinois étant équivalent, en 2007/2008, à celui de l'Allemagne, les capacités d'absorption étant transitoirement limitées. Donc, le facteur stratégique, souvent oublié, c'est que l'on assiste à un changement, certes lent, mais notable du nouveau modèle de consommation énergétique horizon 2015/2020, certains investisseurs anticipant ce changement inéluctable. Car, c'est une erreur stratégique de raisonner en termes de modèle linéaire, pour la consommation énergétique future. Si l'on tient ce raisonnement, avec le pic d'épuisement des hydrocarbures et la demande croissante, on peut arriver à 200 dollars le baril vers 2020. Est-ce-que cela se vérifiera ? Rien n'est moins vrai. Car, faisons confiance au génie humain et non raisonner toujours selon le même modèle énergétique, la généralisation des nouvelles technologies rentables à moins de 70 dollars, horizon 2015 et à moins de 50 dollars, horizon 2020. Comme analysé précédemment, la généralisation du transport électrique a un impact sur la demande d'hydrocarbures qui, selon les prévisions, pourrait se contracter entre 30/50%, car la consommation mondiale automobile, camions et bus, représente plus 1/3 de la consommation mondiale. Et cela se généralisera, également, pour l'Asie sans préjuger du développement du charbon propre (recyclage du CO2) dont la durée de vie dépasse 200 ans (avec des réserves, aux USA, le double des hydrocarbures en Arabie Saoudite, en termes d'efficacité énergétique) contre 40 ans pour les hydrocarbures. Car le programme du nouveau président US est de mettre fin à la dépendance énergétique, en pétrole, des Etats-Unis vis à vis du Moyen-Orient donc, de l'OPEP, d'ici à 10 ans, tout au plus d'ici 20 ans, ainsi que de l'influence russe à travers la stratégie de Gazprom, avis partagé par l'Europe. Cette tendance, anti-pétrole, de la nouvelle gouvernance américaine est confirmée par la nomination du prix Nobel de physique (1997), Steven Chu, partisan affirmé de la recherche d'énergies renouvelables et alternatives, pour occuper le poste de secrétaire à l'Energie.
(Suivra)


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