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Quelle place pour l'Algérie ?
Le tourisme dans les pays maghrébins
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 02 - 2010

Centre de la capitale tunisienne, Tunis. Avenue Habib-Bourguiba. En cet après-midi du dimanche 2 janvier 2010, la grande avenue grouille de monde. Beaucoup de touristes sont attablés dans les innombrables terrasses des cafés, brasseries et autres restaurants. Force est de reconnaître que l'animation sur cette avenue n'a rien à envier aux grandes villes touristiques du Bassin méditerranéen. Malgré la crise qui frappe l'économie mondiale et qui a réduit de moitié les investissements directs étrangers en Tunisie, l'avenue Habib-Bourguiba respire la prospérité. Immeubles en verre abritant les sièges des banques, centres commerciaux et autres magasins des grandes marques internationales de l'habillement, de la joaillerie et des parfums nous renseignent sur l'effort fait par la Tunisie pour moderniser ses quartiers touristiques. Le tout agrémenté par ce moyen de transport propre et moderne qu'est le tramway qui traverse cette avenue. Au bout de l'avenue Habib-Bourguiba, le vieux quartier de Tunis. Un lieu très animé avec ces commerces de produits artisanaux. Impressionnante est cette force qu'à la Tunisie de faire côtoyer le traditionnel et le moderne sans complexe.
«Malgré le fait que les pays maghrébins partagent une histoire et un patrimoine culturel commun, il est important de comprendre que chaque pays à ses spécificités. Ce serait une grave erreur si l'Algérie va copier, sans intelligence, ce qui a été fait en Tunisie ou au Maroc pour développer son tourisme», nous dira un expert. Avant d'ajouter : «Alger est une belle ville.» Nous trouvons la Casbah, l'ancien quartier. Puis, les quartiers construits par les Français durant la période coloniale. La ville d'Alger est d'une telle richesse et diversité architecturale que son développement touristique ne pourrait se faire que par la préservation et la réhabilitation de cette richesse. Un plan d'aménagement intelligent de la ville doit être mené. «Alger a besoin d'avenues piétonnes et commerçantes, d'espaces verts et de parcs et ceci, en raison de l'étroitesse de ses rues et de la forte densité de la circulation automobile», explique notre interlocuteur. Avant de poursuivre : «Alger a aussi besoin, dans sa périphérie, d'un véritable espace touristique intégré sur la côte. Un espace attractif qui pourra drainer des flux importants de touristes étrangers.» L'exemple d'Alger est valable pour plusieurs autres villes du pays qui disposent d'un riche patrimoine historique et d'un important potentiel touristique qui ne demande qu'à être développer.
Nous reprenons le chemin de retour en direction des frontières algériennes. Nous empruntons l'autoroute Tunis-Béja sur une distance de près de 68 kilomètres. Cette voie rapide de deux fois deux voies seulement ne ressemble en rien aux tronçons du gigantesque projet algérien de l'autoroute Est-Ouest. Cette dernière est de trois fois trois voies. Pourtant, cette «petite» autoroute tunisienne est bien entretenue et surtout rentabilisée par les autorités de ce pays. Nous payons la traversée des 68 kms à 1,7 dinar tunisien (près de cent dinars algériens). C'est dire que le tourisme participe lui aussi au développement des infrastructures routières de la Tunisie.
L'inévitable rattrapage du retard
Tabarka, à une trentaine de kilomètres d'El-Kala. Dans cette localité, nous sommes fascinés par la qualité des investissements qui ont été menés ces dernières années dans le secteur du tourisme. Plusieurs nouveaux complexes hôteliers ont vu le jour récemment dans la zone d'expansion touristique située à l'est de la petite ville de Tabarka. A l'exemple de ce qui a été fait ailleurs en Tunisie, ces complexe sont intégrés et disposent de centre de remise en forme et de thalassothérapie. En plus des hôtels de luxe, sont visibles de belles résidences touristiques. Le tout agrémenté par un terrain de golf. Cette zone ne fait que s'étendre et plusieurs autres infrastructures sont en chantier. Tabarka est une très belle région côtière. Et le boom touristique ne fait que commencer. Certains diront que cette région frontalière doit sa prospérité aux très nombreux touristes algériens qui se rendent annuellement en Tunisie. Pourtant, la route qui relie Tabarka au poste frontalier Oum Tboul est dans un piteux état. Difficile de comprendre le manque d'intérêt porté par les autorités tunisiennes à cette route qui, pourtant, voit annuellement le passage de plusieurs centaines de milliers de touristes algériens qui visitent ce pays et dépensent plusieurs centaines de millions d'euros. Côté algérien, la route qui relie le poste frontalier d'Oum Tboul à la ville d'El Kala est très bien entretenue. Une route qui traverse des paysages féériques faits de forêts qui plongent dans la mer. En plaine et à quelques kilomètres d'El-Kala, sont visibles les chantiers de l'autoroute Est-Ouest. Les ouvriers s'affèrent à achever les travaux de réalisation des ouvrages d'art. Et côté algérien, on se pose déjà la question si nos frères tunisiens auront les moyens de poursuivre la réalisation de cette autoroute de dimension maghrébine sur leur territoire.
El-Kala enfin. Une circulation étouffante nous accueille à l'entrée. Les vielles bâtisse de cette mythique cité sont dans un état lamentable. Les trottoirs sont défoncés par de récents travaux. Tandis que les nids-de-poule défigurent les ruelles et malmènent les véhicules. Le front de mer de la ville et malgré sa beauté semble abandonné. N'est visible que l'immeuble qui abrite le seul hôtel digne de ce nom, construit à la fin des années soixante-dix, l'hôtel El-Mordjane. On est bien loin de la dynamique touristique qui caractérise la ville tunisienne de Tabarka.. Pourtant, nous sommes émerveillés par la beauté du Parc national d'El-Kala. Les eaux du lac Tonga arrivent presque à la limite de l'asphalte de la route nationale qui relie la frontière à la ville d'Annaba. Une forêt dense est diversifiée nous accompagne sur plusieurs kilomètres du trajet. L'eau est tellement abondante ici qu'une partie de cette forêt est carrément inondée. «Ce sont des paysages que nous ne trouvons nulle part ailleurs au Maghreb.
Ce parc est une richesse écologique inestimable. Ici, nous pouvons développer l'écotourisme. Des randonnées pédestres peuvent être organisées. Des lieux de détente et d'oxygénation peuvent être aménagés. Le plus important est de créer les infrastructures hôtelière qui peuvent accueillir les touristes.
A l'extérieur du parc, nous pourrons compléter l'infrastructure en aménageant un terrain de golfe. «Comme en Tunisie, la région pourra accueillir des milliers de touristes y compris durant la saison hivernale», dira un intervenant dans le domaine du tourisme.
Mais en attendant le déclic, aucun projet touristique à la hauteur de beauté de cette région n'a été lancé. La région d'El-Kala semble somnoler durant ces froides journées hivernales en attendant un réveil éphémère durant la saison estivale. «Vous savez, ces dernières années cette région passe surtout son temps à compter les touristes algériens qui préfèrent passer leurs vacances en Tunisie qu'à encourager les investissements pour devenir un pôle touristique pouvons concurrencer Tabarka», conclut notre interlocuteur.
En 2009, les recettes des exportations des hydrocarbures de l'Algérie ont été divisées par deux, suite à l'effondrement des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux. Les pouvoirs publics ont, alors, pris conscience de l'urgence de la diversification de l'économie du pays. Et la relance du tourisme, en raison du fait que ce secteur est un grand pourvoyeur de devises et d'emplois, est devenue une urgence. Pourtant, et en visitant les régions nord du pays qui recèle de grandes potentialités dans ce domaine, nous n'avons pas l'impression que les choses bougent sérieusement. Pourtant, l'Algérie a un grand retard à combler comparativement avec nos voisins tunisiens et marocains.
(Suite et fin)


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