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Un grand succès militaire grec
La bataille de Platées (479 av. J.-C.)
Publié dans La Nouvelle République le 28 - 02 - 2010

Depuis l'émergence des deux puissants Etats, l'un situé en Europe – bien que ne formant qu'un amalgame de cités-Etat éparses – qui est la presqu'île grecque, et l'autre géant asiatique, la Perse achéménide, une rivalité sans limite les a poussés à engager une lutte sourde pour la domination des peuples antiques. Les trêves étaient bien éphémères bien que des efforts eurent été engagés de part et d'autre pour éviter l'issue finale : un conflit armé long et âpre.
Veilletés de négociations
A cette époque, Mardonios le nouveau généralissime perse, avait déclaré après la brillante victoire grecque de Salamine (480 av. J.-C.) : «Les Chypriotes, les hommes de Phénicie, de Cnide et d'Égypte, seuls étaient vaincus, non les Perses qui n'ont pu combattre.» Cet état d'esprit était révélateur de la volonté des Perses de continuer le combat malgré le départ de Xerxès Ier. Cependant, le chef militaire perse, Mardonios, avait estimé impossible la poursuite des opérations à l'approche de la mauvaise saison et avait pris ses quartiers d'hiver en Thessalie. Il en a profité pour lancer d'intenses man?uvres diplomatiques auprès d'Athènes qu'il espérait détacher du reste de ses alliés grecs. Mais l'ambassade envoyée dans la capitale attique, sous la direction d'un prince de Macédoine, Alexandre, se vit répondre que «tant que le soleil suivrait son chemin habituel», les Athéniens ne feraient pas alliance avec le souverain perse. Inquiets, les Spartiates ont envoyé, eux aussi, une ambassade afin de contrer l'argumentation des Perses. Elle fut reçue assez fraîchement par les Athéniens furieux que l'on puisse douter de leur détermination. Ils précisèrent que «le fait d'être Grec, de partager le même sang et la même langue, d'avoir des sanctuaires et des sacrifices communs ainsi que des mœurs semblables», leur interdisait la trahison.
Reprise des hostilités
Le printemps étant arrivé, Mardonios envahit, alors, de nouveau la province de l'Attique, qui est une fois de plus évacuée par ses habitants. Il réoccupa Athènes et s'installe en Béotie. Une coalition des forces du Péloponnèse (où se trouve la puissante Sparte) se créa, alors. Elle était dirigée par Pausanias, régent de Sparte et neveu de Léonidas Ier. Elle comprenait des troupes de Sparte (sans doute 10 000 hoplites et 30 000 à 35 000 supplétifs), plus de 8 000 Athéniens et quelques milliers d'hommes venant des autres cités de Grèce, tel Corinthe, Épidaure, Mégare, Platées, Chalcis, Égine, etc. Les Grecs alignèrent au total environ 110 000 soldats, soit 3 fois moins que les Perses, mais, pour eux, ce n'était nullement pas un handicap. Bien au contraire, car cela constituait la troupe grecque la plus considérable jamais réunie par les populations grecques, même s'il faut sans doute minorer là aussi fortement les effectifs réels.
Les Grecs franchirent l'Isthme de Corinthe, arrivèrent près d'Éleusis afin de passer en Béotie.
Le général perse, Mardonios, choisit un emplacement, au sud de Thèbes près de Platées, qui devait, en principe, favoriser sa nombreuse cavalerie. En face, les Spartiates tenaient l'aile droite et les Athéniens l'aile gauche selon un ordre de bataille précis.
Les belligérants engagent la bataille
Le chef militaire grec, Pausanias, passait pour un général avisé et apte à déceler les points faibles de l'adversaire, mais son adversaire, Mardonios, était considéré lui aussi comme un excellent tacticien et le meilleur général perse. De plus, le départ de Xerxès Ier lui laissait les mains libres pour mener la bataille à sa guise. Chacun des deux généraux souhaitait, à Platées, amener l'adversaire à se lancer contre ses propres positions.
Dans un premier temps, Pausanias prit position sur les contreforts du mont Cithère tandis que Mardonios installa son camp fortifié sur l'autre rive du fleuve Asopus. Une attaque de la cavalerie perse sur les positions grecques échoua mais Mardonios fit harceler les lignes de ravitaillement de ses adversaires et les points d'eau. Pausanias changea, alors, de position et s'installa dans la plaine où un petit massif de collines protégeait son armée d'une attaque frontale des cavaliers ennemis. Mais au bout de dix jours le manque d'eau et de vivre le contraignit à se retirer, en pleine nuit, vers une position plus proche des ses anciennes lignes, où le ravitaillement était plus facile. Cette retraite se fit, néanmoins, dans une certaine confusion et les différentes unités grecques perdirent le contact entre elles.
C'est alors que Mardonios commit une erreur d'appréciation fatale. Il estimait que la désorganisation chez les Grecs lui permettait de lancer un assaut final, le 27 août 479 av. J.-C., au lieu d'attendre que les querelles entre les divers contingents grecs ne divisent ses adversaires. L'attaque perse se heurta à une farouche résistance, surtout de la part des Spartiates qui, bien que coupés du reste de l'armée, occupaient une position de surplomb les protégeant de la cavalerie adverse. C'est dans ce combat que Mardonios fut tué. La mort de leur chef, puis l'assaut donné contre leur camp retranché et l'arrivée des autres unités grecques qui venaient de vaincre les Béotiens, alliés aux Perses, entraînèrent la défaite des troupes de Xerxès Ier et leur massacre en grand nombre. Bien peu -- semble-t-il -- parvinrent à s'enfuir et à rejoindre un autre corps de l'armée perse dont le chef, Artabaze, en conflit avec Mardonios, faisait déjà demi-tour vers l'Hellespont avec environ 40 000 hommes. Quant à Thèbes, qui avait collaboré avec les Perses, elle fut prise rapidement et ses chefs furent exécutés. Les pertes grecques étaient estimées à environ 3 000 morts, mais il est par contre impossible d'évaluer celles du camp perse. Un énorme butin fut pris dans le camp de Mardonios. Ainsi, se termina cette sanglante bataille.


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