,Le séminaire de deux jours sur l'éthique et la déontologie de la presse, organisé par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), a été sanctionné par une déclaration commune appelant à une réflexion nationale, tous médias confondus, sur l'éthique dans les médias algériens. Les participants à cet atelier de deux jours qui s'est tenu à Alger ont insisté sur la nécessité de «réhabiliter l'instance du Conseil supérieur de l'éthique et de la déontologie en le dotant de moyens pour accomplir sa mission comme il se doit, l'ouverture de l'audiovisuel algérien, le renforcement du service public et l'application d'une convention collective nationale conforme aux règles universelles.» Lors de cette rencontre qui a vu la participation des représentants de la presse écrite et audiovisuelle, ainsi que des spécialistes du secteur de l'information et de la communication, les participants ont soulevé la question des conditions socioprofessionnelles des journalistes en accordant une importance particulière aux salaires, à la sécurité sociale et à la formation continue des journalistes. Les droits de ces derniers, indique la déclaration de la FIJ, ont été bafoués par leurs employeurs, lesquels, pour réduire leur coût, créent des emplois précaires. La FIJ a signalé, aussi, que la plupart des employeurs rendent difficile le respect des normes journalistiques et bafouent de fait les principes déontologiques. Les participants ont insisté, dans ce contexte, sur la participation des professionnels des médias à l'application du statut du journaliste et d'une convention collective nationale conforme aux règles universelles. Ils ont appelé à un engagement des responsables des médias à tenir compte des préoccupations socioprofessionnelles en accordant une importance particulière aux salaires, à la formation et au recyclage des journalistes. Ils ont mis en relief, par ailleurs, la nécessité d'affirmer et de reconnaître le «besoin pressant d'installer une commission paritaire entre les représentants des éditeurs et des journalistes qui aura pour responsabilité la gestion de la carte d'identité nationale du journaliste dans les termes évoqués dans la décision d'avril 1991 du Conseil supérieur de l'information.