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«C'est avant tout un projet professionnel»
M. Boukhedimi à La NR :
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 04 - 2010

, Djamel Boukhedimi, enseignant universitaire, chargé de la gestion pédagogique et administrative du LMD/LLE, sous-domaine français, à l'université de Bouzaréah, consultant du système LMD et psychologue, a accepté de répondre aux questions de La Nouvelle République concernant les enjeux et les perspectives du système licence-master-doctorat (LMD) en Algérie.
La NR : Depuis son instauration il y a plusieurs années, les avantages et les inconvénients du système LMD restent encore méconnus par la plupart des futurs bacheliers et de leurs parents. Pouvez-vous nous le présenter en quelques mots ?
Djamel Boukhedimi : Le LMD, dans son interprétation et son appellation, est d'abord un projet professionnel. Contrairement à ce que l'on pense, il permet à l'étudiant d'accéder directement au terrain. C'est l'étudiant lui-même qui construit son parcours en se basant sur l'objectif qu'il a projeté. D'autre part, si c'est un projet professionnel, il faut que le profil de l'étudiant soit en adéquation avec le terrain, c'est-à-dire avec les différentes spécialités qu'impose le cursus universitaire qu'il a choisi. Ce n'est pas le cas du système dit classique, mis à part le cas où l'étudiant se spécialise pour une post-graduation. Mais pour mener à bien le processus de généralisation du système, l'université d'Alger – si on prend le cas présent – a besoin d'un corps enseignant assez étoffé et de haut niveau. Cette situation implique qu'il est encore nécessaire de former pour l'université un nombre important d'enseignants. En parlant justement de mise à niveau, le système LMD fait travailler beaucoup les enseignants. Ces derniers, contrairement à l'ancien système, doivent rester constamment en contact avec leurs étudiants et, par conséquent, en contact permanent avec ce qu'ils produisent comme réflexion. Le ministère de tutelle vient également d'introduire un nouveau logiciel d'évaluation produit par une commission ayant tenu compte de tous les problèmes rencontrés par le passé. Cela permettra de mieux gérer le système.
Pour mener à bien le processus des réformes de l'enseignement supérieur, le ministère de tutelle a mobilisé des moyens humains et matériels importants. En quoi consistent-ils ?
Le département de l'enseignement supérieur a mobilisé des moyens énormes aussi bien matériels qu'humains pour la mise en place du système LMD. Nous avons des salles qui sont équipées de moyens de communication assez importants et très sophistiquées. Il existe un module qui familiarise l'étudiant avec les nouveaux procédés des technologies de l'information et de la communication (les TIC). Ici, au niveau de Beni Messous, nous disposons d'une salle d'informatique équipée d'internet pouvant prendre en charge plus de 90 étudiants par jour. Si on prend comme exemple des universités comme Blida et Tlemcen, (pour ne citer que celles-ci), elles disposent d'un matériel ultramoderne. Le système LMD dispose également d'une particularité au niveau pédagogique, notamment par ses salles de cours agencées en forme de «U» qui permettent une meilleure communication et de bons échanges d'information entre l'étudiant et l'enseignant. Ainsi, il y a une relation plus étroite entre les deux parties. Contrairement à la licence classique où l'enseignant entre en classe, fait son cours et repart, le système LMD nous impose l'accompagnement dans la démarche pédagogique, et un suivi permanent, d'où une pédagogie moderne, active qui se base sur l'échange et la communication, et où l'enseignant se trouve être un accompagnateur..
Même si on dit que le LMD répond, aujourd'hui, à des attentes au plan national, certains affirment qu'il est imposé par la mondialisation. Pouvez-vous éclairer notre lanterne à ce sujet ?
Je ne partage pas votre avis. Bien que l'Algérie soit dans un champ d'échanges économiques et culturels qui prend en compte toutes les évolutions au plan mondial, dans le LMD il y a une mobilité qui prend en considération cette particularité. Cette dernière impose aux universités du monde entier de permettre aux étudiants d'étoffer leurs parcours dans n'importe quel pays. Cela veut dire que nos diplômes doivent être en acceptation à travers le monde. Ainsi, n'importe quel universitaire algérien, issu du système LMD, voulant poursuivre ses études en Amérique, au Japon ou en Inde ne rencontrera aucun problème d'équivalence, d'une part, d'autre part, nous ne pouvons point nous déconnecter au plan mondial, car les langages et les techniques évoluent, et pour nos besoins de développement, nous ne pouvons nullement être à la traîne. Donc, il faut permettre à nos étudiants et à nos collègues enseignants de s'inscrire et d'inscrire leur savoir dans un cadre qui tienne compte d'un champ communicatif plus global, surtout pour les profils professionnels. Il nous faut former, doter nos futurs diplômés de savoir, de connaissances, de pratiques opératoires, leur permettant d'agir réellement et positivement. Leur savoir se doit d'être toujours d'actualité. D'ailleurs, dans le système LMD, le contenu des cours – la matière – se doit d'être toujours actualisée
D'après les témoignages d'étudiants issus du système LMD, il existe des réticences au niveau des entreprises privées à les embaucher. «Les opérateurs économiques préfèrent employer un étudiant qui a eu quatre années dans son cursus universitaire au lieu de celui qui a eu seulement trois années dans son cursus», nous a affirmé un diplômé LMD. Quelle analyse en donnez-vous ?
C'est vrai, il existe une contradiction au sein du marché du travail. Cette licence est promulguée et définie par des textes de loi et des arrêtés ministériels, exactement comme la licence classique.
Mais toutefois, comme le LMD n'a pas encore démontré ses preuves de manière absolue sur le terrain et puis, comme le disent si bien les psychologues, chez nous, il y a encore des résistances au changement dues à un manque de communication. Les opérateurs économiques éprouvent encore des réticences vis-à-vis de ce système.
Cette situation est tout à fait normale. Plusieurs de nos étudiants se sont heurtés à une situation où un chef d'entreprise leur demande s'ils sont issus d'une licence de quatre ou trois ans.
Pour rappel, d'ici 2012, le système LMD devra être généralisé dans toutes les universités algériennes pour remplacer la licence classique. Je ne vois pas pourquoi le marché du travail nous impose, aujourd'hui, une démarche qui lui est propre et qui va à l'encontre des réformes de l'enseignement supérieur. Ainsi, à partir de 2012, les opérateurs économiques ne vont recevoir que des universitaires ayant suivi une formation entrant dans le cadre de ces réformes, notamment ceux du système licence-master-doctorat.


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