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Du grand cinéma...
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 05 - 2010

Il y a 24 ans, Mohamed Lakhdar Hamina présentait à Cannes La dernière image. Si le film n'a pas fait mouche, contrairement à Chroniques des années de braise qui, en 1974, avait décroché la Palme d'or, l'espoir de voir une production algérienne à nouveau en lice, dans ce même festival n'a jamais été complètement perdu. Aujourd'hui, les retrouvailles avec la Croisette, nous les devons à Rachid Bouchareb, un réalisateur qui a réussi, au fil des films, à nous offrir un cinéma fort où tous les ingrédients d'un spectacle de qualité sont réunis. Après Indigènes, un film sur les tirailleurs maghrébins et africains qui ont participé à la libération de la France de l'emprise nazie durant la Seconde Guerre mondiale, le réalisateur franco-algérien, Rachid Bouchareb, revient avec un long métrage de fiction qui fait déjà enfler la polémique.
Le réalisateur, co-auteur du scénario, avec Olivier Lorelle, a mis tous les arguments de son côté pour que ce film soit un grand film et c'est l'impression que nous avons eue, au sortir de la projection presse qui a eu lieu hier à Alger.
Grosse production franco-italo-tuniso-belgo-algérienne de 19,5 millions d'euros, à laquelle ont participé 12000 figurants, Hors-la-loi, suite d'Indigènes, s'inscrit dans la même veine que ce dernier, à savoir qu'il offre au téléspectateur de l'action, des effets spéciaux, des scènes de combat mais aussi de l'émotion, tout en évitant l'écueil du mélo et une réflexion sur des événements historiques, notamment les massacres du 8 Mai 1945 à Sétif et l'engagement armé du FLN dans l'Hexagone, même si cela demeure sous couvert de fiction. A travers les parcours de trois frères, en l'occurrence Saïd (Jamel Debbouze), Abdelkader (Sami Bouajila) et Messaoud (Roschdy Zem), le réalisateur parvient à maintenir son point de vue et à faire passer le message. En même temps, le jeu juste des comédiens qui ont donné toute la mesure à leurs rôles prouvent que les personnages sont construits et ne constituent pas des prétextes. Les trois protagonistes sont humains: tantôt héroïques, tantôt peureux et parfois même lâches, mais ce sont avant tout des hommes impliqués jusqu'à la mort dans leur cause, à savoir l'indépendance de l'Algérie. Les autres comédiens qui gravitent dans l'univers de ce trio, dont la mère, brillamment interprétée par la grande Chafia Boudraâ, insufflent une grande force à ce trio qui reste droit dans ses positions, ses convictions et ses repères. Depuis ses premiers courts métrages et Cheb, sorti en 1991 et plusieurs fois récompensé, jusqu'à London River, en compétition à la Berlinale en 2009, avec à la clé l'Ours d'argent du meilleur acteur, Rachid Bouchareb nous a habitués à des réalisations aux thèmes engagés mais où le spectacle est assuré. D'ailleurs, pour Hors-la-loi, il n'a pas hésité à investir les studios de Tarek Ben Ammar, situés à Ben Arous, en Tunisie où a été tournée la scène des massacres du 8 Mai 1945 et où ont été recréées les atmosphères des quartiers de Pigalle et des bidonvilles de la région parisienne. Pour rappel, c'est en ces mêmes studios qu'ont été tournées des superproductions mondiales comme Star Wars de George Lucas, Les aventuriers de l'arche perdue de Steven Spielberg, Le patient anglais de Anthony Minghella ou La dernière légion de Doug Lefler. Si nous attendons avec intérêt le verdict du jury cannois, il reste que le film de Bouchareb suit déjà sa grande destinée.


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