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Le conquérant du Pérou
Diego de Almagro (1479-1538)
Publié dans La Nouvelle République le 12 - 06 - 2010

Diego de Almagro est parmi les plus célèbres conquistadors espagnols qui ont participé à asseoir la domination de son pays sur les pays de l'Amérique latine au début du XVIe siècle.
En effet, depuis la découverte du Nouveau Monde, à l'issue des voyages de Christophe Colomb, les Espagnols ainsi que leurs cousins portugais, se jetèrent sur les terres du vaste continent pour s'accaparer ses richesses, ses terres et ses ressources tout en accumulant des fortunes immenses.
Les années de jeunesse
Diego de Almagro est né en 1479 à Almagro et est mort en 1538 à Cuzco (Pérou). Il est le fils d'Elvira Gutiérrez et de Juan Montenegro qui ne se sont jamais mariés. Comme son père n'a jamais accompli la promesse de mariage faite à sa mère, Elvira décide de cacher son fils et de l'envoyer aux bons soins de Sancha López del Peral.
A l'âge de cinq ans, Diego est recueilli par son père, mais celui-ci décède peu de temps après. Il est alors confié à son oncle maternel, Hernán Gutiérrez, qu'il fuira à l'âge de quinze ans.
Ayant eu une enfance triste et solitaire, il n'a jamais pu étudier ; il ne sait pas lire ni écrire, mais n'est pas dépourvu de vertus : honnête, franc, généreux et d'un grand courage.
Arrivée en Amérique
Diego de Almagro arrive en Amérique en 1514, avec l'expédition qui conquiert le Panamá, sous les ordres de Pedro Arias de Avila).
C'est là qu'il fait la connaissance de Francisco Pizarro, qui deviendra son partenaire dans une série de projets de conquêtes. Le troisième partenaire de cette association est Hernando de Luque, un religieux qu officiait à Panama et qui investira une grande somme d'argent dans ces projets.
L'amitié entre Pizarro et Almagro commence à se briser en 1526 quand le premier signe aux noms de tous les partenaires la Capitulation de Toledo avec le roi d'Espagne. Par cette Capitulation, le roi autorise la conquête du Pérou et fixe les récompenses que chacun des partenaires pourra recevoir. Cependant, les trois associés s'étaient déjà mis d'accord bien avant de se répartir équitablement les bénéfices. Mais en traitant avec les autorités espagnoles, Pizarro obtient pour lui la plus grande part des bénéfices et des titres.
Malgré cela, Almagro obtient de toute façon une fortune importante et le Roi lui accordera, en Novembre 1532, le titre de «don» et le droit d'avoir ses propres armoiries.
A la conquête du Pérou
En 1534 Almagro obtient le titre de gouverneur de Nueva Toledo, qui comprend les terres situées entre le 14e et le 25e parallèles latitude sud, c'est-à-dire de Cuzco jusqu'à Taltal. Selon les indigènes, ces terres seraient très fertiles et riches en or.
Almagro passe près de 6 mois à préparer son expédition. Il ne rencontre pas de problèmes pour recruter des hommes à Cuzco et à Lima. Avec sa fortune personnelle il équipe les soldats qui n'ont aucune ressource. Ceux-ci ont pu s'équiper en armes, outils, fers à cheval, poudre et autres ustensiles indispensables. Au total, on calcule que l'expédition à coûté un million et demi de pesos castillans.
Quand Almagro part pour le Chili, le 3 juillet 1535, la querelle avec Pizarro au sujet de la ville de Cuzco n'était toujours pas réglée, le deux hommes croyant q'elle se trouvait sous leur tutelle respective.
La route empruntée par Diego de Almagro et son armée, composée de 500 espagnols, 100 esclaves noirs et 10 000 indiens, passe par l'Altiplano bolivien, bordant le lac Titicaca, puis par Paria, Tupiza, Chicoana, puis vers le sud-ouest traversant la Cordillère des Andes par le col de San Francisco.
Le chemin est dur et exténuant. Le moment le plus difficile est la traversée de la Cordillère des Andes ; à presque 4 000 mètres d'altitude, le froid, la faim et la fatigue provoquent la mort d'Espagnols et d'Indiens, mais plus particulièrement celle des esclaves noirs, peu habitués à ces climats rigoureux. Certains disent que «parfois, un soldat s'arrêtait pour se reposer et mourait congelé ; qu'un autre, voulant retirer ses bottes, constatait avec horreur que ses orteils y étaient restés collés». Tel était le sort de la plupart d'entre eux.
Les difficultés rencontrées
Almagro doit prendre une décision pour sauver l'expédition d'un échec annoncé : il ordonne à un petit groupe de partir en avant à la recherche d'une aide parmi les indigènes. Par chance, ces hommes rencontrent dans la vallée de Copiapó un espagnol nommé Gonzalo Calvo Barrientos, un délinquant qui avait été puni par les autorités et qui aide les expéditionnaires grâce à ses relations avec les natifs de la zone.
Là, dans la vallée du río Copiapó, Almagro prend possession du Chili au nom de Charles-Quint (Carlos V).
Diego de Almagro entreprend l'exploration du territoire en se dirigeant vers la vallée du río Aconcagua où il est bien reçu par les indigènes. Cependant, les intrigues de son interprète, un Indien nommé Felipillo, font croire aux indigènes que l'intention de Almagro est de les assassiner. Felipillo conseille aux indigènes d'attaquer les espagnols ar surprise, mais ceux-ci renoncent au dernier moment.
En route vers les sud
Dans le but de poursuivre plus en avant l'exploration des terres et de trouver les richesses dont on lui avait parlé, Almagro organise l'expédition vers le Sud. Il envoie Gómez de Alvarado qui, avec 70 cavaliers, avance sans rencontrer de grande résistance (juillet-septembre 1536), arrivant au confluent du Ñuble et de l'Itata. A cet endroit, se produit la première confrontation entre les Espagnols et les Indiens mapuches : la bataille de Reinohuelén.
Au même moment, Almagro envoie Juan de Saavedra reconnaître les côtes à bord des embarcations venues du Pérou avec des renforts. Saavedra atteint la zone de Alimapu, qu'il baptise Valparaíso, ce qui veut dire Vallée du Paradis (Valle del Paraíso).
L'exploration faite par Almagro de la région centrale, et les mauvaises nouvelles apportées par Gómez de Alvarado, l'amènent à penser que les richesses se trouvent au-delà de l'immense cordillère. Sans écouter les conseils de ses lieutenants, il décide, en plein hiver, d'envoyer une expédition qui doit faire marche arrière mais dès le second jour, l'entreprise se montrant irréalisable.
Diego de Almagro n'a pas trouvé d'or ni de cités, uniquement des communautés indigènes vivant de l'agriculture, et d'autres, plus belliqueuses dans le sud.
Malgré cela, il décide de rester e de fonder une ville. Il veut faire venir dans cette région son fils né de sa relation avec une indigène panaméenne, Ana Martínez. Toujours plein d'optimisme, Almagro est prêt à entreprendre la conquête du pays.
Mais ses compagnons le pressent de revenir au Pérou ; le voyage de retour commencera en Septembre 1536.
Sur le chemin du retour
Le départ des Espagnols des vallées du Chili se passe dans la violence : Almagro autorise ses soldats à piller les indigènes, et de les capturer comme esclaves. Attachés, les Indiens doivent porter le matériel des soldats et sont traités sans compassion.
L'expédition décide de prendre la route du désert de Atacama. Avant de partir, faisant preuve de générosité, Almagro réunit ses hommes et déchire devant eux les documents qui notifiaient les dettes que ceux-ci avaient contracté avant de partir de Cuzco. Par ce geste, il veut récompenser ces rudes et ambitieux aventuriers de leur aide dans son entreprise.
La traversée du désert n'est pas facile en raison des conditions climatiques. Tout comme lors de traversée de l'Altiplano, les conquistadors obtiennent de la nourriture auprès des indigènes, de gré ou de force.
Arrivée au Pérou
Finalement, l'expédition arrive à Cuzco en 1537. La ville est assiégée par les troupes indiennes dirigées par l'Inca Manco II. Almagro, qui était un ami de l'Inca lui demande un entretien, mais ce dernier refuse. Craignant une entente entre Almagro et Manco, le gouverneur Hernando Pizarro sème la confusion parmi les assiégeants qui attaquent la ville. Les troupes d'Almagro se dispersent mais avec les hommes qui sont restés à ses ordres, il réussit à mettre fin au siège et fait prisonnier les frères Hernando et Gonzalo Pizarro.
Après avoir occupé Cuzco, Almagro met en déroute les soldats envoyés par Francisco Pizarro, sous les ordres d'Alvarado, durant la bataille de Abancay (le 12 juillet 1537).
Un peu plus tard, Gonzalo Pizarro et Alvarado réussissent à échapper à la vigilance de leurs geôliers. Les négociations qui s'en suivent entre Diego de Almagro et Francisco Pizarro se concluent par la cession de Cuzco à Almagro en échange de la liberté de Hernando Pizarro. Mais Pizarro ne respecte pas sa part du contrat, et avec une armée qu'il avait organisée pendant ce temps, il attaque les troupes d'Almagro.
Diego de Almagro, malade, est mis en déroute à Salinas, près de Cuzco, le 6 avril 1538.
Fait prisonnier, il est condamné à mort par étranglement et son cadavre est exposé sur la place d'Armes où on le décapite le 8 juillet de l'année 1538. Telle fut la fin de ce conquérant espagnol comme d'autres, d'ailleurs.


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