Il élabore une entrée tout a fait contradictoire aux annonces officielles qui cherchent à tranquilliser les consommateurs quant à la disponibilité et aux prix des besoins primordiaux avec en prime de la viande qui est importée de l'autre bout de la planète, une trouvaille tout a fait inédite du ministère du Commerce. Par contre, à l'ombre de cette importation, ce sont d'autres produits dont les prix flambent, pour peu qu'ils soient disponibles. A part le prix du poulet qui atteint des niveaux inacceptables, c'est la sardine qui a complètement disparu des étalages. Elle a été proposée jusqu'à 350 dinars le kilogramme puis elle a chuté de manière vertigineuse pour atteindre le prix de… 40 dinars, et ensuite on a tous fini par rejoindre le ministre de la Pêche qui considère que la mer s'est appauvrie en sardine. Elle a complètement été retirée du marché jusqu'à ce que des tarifs convenables aux margoulins spécialisés soient arrêtés. Peu importe peut-être puisque durant le Ramadhan la sardine est peu, sinon pas du tout demandée. En tous les cas, loin, très loin des œufs eux aussi vendus ces derniers jours à bas prix mais qui commencent à se faire rares depuis le début de la semaine en cours. Evidemment, il faut que l'oeuf reprenne son niveau qui a été propulsé l'année précédente jusqu'à 12 dinars. Pendant ce temps, les administrations concernées rassurent la population par des annonces qui font état d'opérations de contrôle confiées à des brigades spécialisées dont le nombre a été multiplié. Une attention qu'il convient de saluer en attendant que le plus grand problème dont souffre Constantine, depuis déjà presque un mois, soit résolu et il doit l'être dans les plus brefs délais. Il s'agit de la pénurie du pain ordinaire qui devient difficile à trouver. Jamais sans doute de telles difficultés n'ont été enregistrées. Depuis que le syndicat des boulangers a commencé à s'agiter en vue d'imposer une augmentation du prix de la baguette de pain, la situation n'a cessé de se compliquer. Certaines boulangeries ont tout simplement cessé de proposer du pain à la vente puisqu'elles sont liées par des marchés qui leur permettent de liquider en gros leur production quotidienne pour alimenter des institutions. D'autres sont plus efficace : ils cèdent toute leur marchandise à des gosses qui vendent le pain sur le trottoirs dans des bacs qui manquent de toutes les conditions d'hygiène. Pourtant chez ces petits maquignons, la baguette est proposée à pas moins de 10 dinars. De même pour ces petites rondelles que l'on trouve chez certaines épiceries mais qui sont intouchables pour beaucoup de ménages. Sous la barbe du serveur comme du gérant épicier, on vous assure que c'est du pain de semoule amélioré et c'est 30 dinars pièce. Enfin le reste des commerçants a saisi l'occasion des chaleurs climatiques qui ont engendré de nombreuses coupures de l'énergie électrique. Effectivement, ces coupures provoquent aux intéressés des pertes considérables en plus du fait qu'elles menacent les équipements par des dégâts très coûteux. Donc il ne reste plus qu'à prendre la décision idoine, à savoir fermer boutique pour cause de congé annuel. Un autre fait unique dans son genre, surtout quand on sait que l'administration publique a émis des menaces contre ces boulangeries dans la mesure où le pain n'est pas disponible toute la journée. Malheureusement cela n'est que du bavardage. Les boulangers sont bien liés par un cahier des charges mais qui peut leur imposer de respecter la loi ? Surtout si l'administration est ouvertement démissionnaire. Une administration qui n'en finit pas de fuir ses responsabilités vis-à-vis des citoyens actuellement conditionnés par des festivals qui bruissent de Tlemcen jusqu'à Timgad ou Djemila. A Constantine on a soûlé cette population avec le malouf made in… Iran. A l'écoute de cette géniale escroquerie on se grise quand même plus devant ces obscurs invités venus du néant artistique.