Elle est au service du football égyptien. Un expert en communication s'est amusé récemment à chercher ce que pourrait bien signifier CAF. Il a fini par faire du C : Club et AF : affaires (le club des affaires.) A bien réfléchir, il ne s'est pas trompé. Qui pourrait bien défendre les Egyptiens si ce n'est la CAF ? Tenez, à titre d'exemple, l'agression perpétrée à Tizi-Ouzou par les joueurs du Ahly du Caire contre l'arbitre assistant qui faisait partie du trio togolais à l'occasion du match aller JSK- Ahly, est un repère de valeur pour comprendre le sens des engagements de cette instance vis-à-vis de la Fédération égyptienne de football. Elle vient de le faire savoir qu'il n'est pas question de convoquer dans l'immédiat la commission de discipline pour un dossier dont une équipe algérienne pourraient en tirer profit au vu de la gravité des faits. Au demeurant appuyé par un solide rapport de l'arbitre central togolais (victime de l'agression sur le terrain par des joueurs en folie). Le dossier ne sera donc traité que lorsque le seigneur Hayatou le décidera. Certainement, le mois prochain, et par la manière qu'il aura décidée. Quel ton, quelle nervosité et quelle autorité au goût amer ? Ce que vient de décider la plus haute instance africaine de football, une fois de plus, c'est un énième parti- pris de sa part. Les faits reprochés aux joueurs égyptiens du Ahly sont graves. L'on se rappelle à juste titre, le comportement voyou de Ibrahim Hassan, l'ex-international égyptien et frère jumeau du légendaire attaquant Hossam Hassan, aujourd'hui entraîneur du club égyptien El Masri, qui s'est attaqué aux joueurs, les dirigeants et supporters de la JSM Béjaïa (Algérie), Vs El Masri (Egypte), à la fin du match comptant pour les demi-finales retour de la Coupe d'Afrique du Nord des clubs vainqueurs de la Coupe. Suite à une défaite (2-0). Dans ce match, Ibrahim Hassan a eu des comportements qui n'ont rien à voir avec ce que doit être le comportement d'un entraîneur ! La CAF n'a sanctionné ce comportement que plusieurs mois après… C'est ce terrain de l'incompréhension dans lequel évolue cette instance qui crée un désordre et pousse à montrer du doigt l'équipe dirigeante qui accompagnait et qui préfèrerait le silence à la dénonciation. Les arbitres togolais, victimes d'une «agression physique caractérisée», et qui auraient pu connaître le pire, sans l'intervention énergique des personnes chargées de leur sécurité, ont bel et bien transmis leur rapport dans les temps impartis à leur «tutelle». Seraient-ils eux aussi lâchés ? Quel triste scénario dont les producteurs sont égyptiens, un feuilleton de plus à verser dans les annales de cette institution où tout le monde semble applaudir et ne pas réagir. Tout le monde a compris que les joueurs du Ahly ne peuvent être sanctionnés qu'une fois la phase des poules terminée. Il reste le retour et là, il n'est pas permis à cette commission de priver le club de ses joueurs. Il s'agit en fait d'un cadeau offert par l'instance de Hayatou à ses «amis» pour terminer ce premier tour avec tous ses joueurs. Le contraire aurait soulevé la colère des Pharaons qui tiennent à continuer à gérer Hayatou. Enfin, nous apprenons que «le président du conseil national des sports égyptiens – l'équivalent du ministre des Sports – Hassan Sak'r vient d'annoncer que c'est le ministère des Affaires étrangères qui va s'occuper de la sécurité du match de la Ligue de champion africaine entre la JSK et le Ahly du Caire qui se déroulera le 29 de ce mois au Cairo Stadium. Les services de sécurité sont en état d'alerte maximum pour éviter tout débordement». Attendant pour apprécier.