Aujourd'hui, des mères de famille accompagnées de leurs enfants passent leur temps à déambuler au milieu des aires de vente, à la recherche de bonnes occasions. Il y a aussi des travailleurs, fonctionnaires et autres qui ont déniché le bon filon pour acheter à bas prix, car la friperie est entrée, ces dernières décennies par la grande porte dans les mœurs vestimentaires de la population. En ville, plusieurs magasins ont ouvert pour vendre de la friperie venue de Turquie, de Syrie, d'Europe et d'Asie. Youssef, un jeune patron me confie : «Nous pratiquons des prix à la portée des bourses moyennes. Nous recevons beaucoup de monde et chacun est sûr de trouver des occasions en or. Par exemple, une mère de famille peut habiller ses quatre enfants des pieds à le tête pour seulement 4 000 DA.» Cette dame rencontrée au marché me signale : «Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Tenez, je viens d'acheter deux grands rideaux pour 300 DA.» C'est exact ; on peut dénicher de très bonnes occasions : une belle veste à 200 DA ; des pantalons à 3 000 DA, des tricots à 150 DA. Monsieur M. S. père de famille m'explique : «On doit être prudent, car cette année, avec les dépenses durant le mois sacré, on doit penser sérieusement à la préparation de l'Aïd et, ensuite, la rentrée scolaire qui demande beaucoup d'argent.» Déjà, après la prière du tarawih, les rues commerçantes sont envahies par une foule composée en grand partie par des femmes accompagnés de leurs enfants.