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«On a peur de la rue !»
Le SOS des mères célibataires de Dar Erahma (Bordj Bou-Arreridj) :
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 10 - 2010

, Il faut surtout responsabiliser les hommes. Une fille violée qui tombe enceinte doit pouvoir accuser son agresseur. Et une fille qui, après des promesses de mariage, cède et se trouve mère, doit pouvoir désigner le père de l'enfant. A ce jour, rien n'oblige le père à prendre ses responsabilités. Seule la femme est jugée fautive. Ahlam, mère-célibataire est livrée à son sort. Ses semblables sont nombreuses. Elles sont ouvrières, bonnes, prostituées mais aussi d'autres filles de «bonne famille». L'analphabétisme, le manque de conscience et d'autres maux sociaux les ont poussées à vivre aujourd'hui dans ce pétrin. Aujourd'hui, Ahlam est une femme en détresse ! Aujourd'hui, elle veut juste vivre avec son enfant. Ne pas priver ce dernier de la tendresse maternelle. «Personne ne peut remplacer une maman», insiste-t-elle.
Le problème est assez sérieux : «On a eu affaire à d'autres femmes et même jeunes filles qui vivent le même problème que Ahlam. A Bordj Bou Arréridj, on ne dispose pas de pouponnière où ces femmes pourraient confier leurs enfants de jour comme de nuit et les voir régulièrement par la suite. A Sétif ou dans d'autres wilayas du pays, des maisons n'accueillent que les enfants en abandon. C'est-à-dire des bébés dont on ne connaît pas la mère ou séparés de la maman», dira une autre mère-célibataire un peu plus âgée. Ces mères célibataires doivent, donc, malheureusement payer cher le fruit de leur péché. Sont-elles pour autant coupables ? Cette accusation tombe quand on sait que le chômage, la condition dramatique de la femme rurale, l'exode rural, l'analphabétisme, la misère ont malheureusement eu raison du peu de pudeur de ces filles. La pauvreté tue les bons sentiments et les idéaux. Combien sont-elles ces mères célibataires à Bordj Bou Arréridj ? Personne ne dispose de chiffres concernant ce phénomène. Un sujet tabou pour les pouvoirs publics. Malheureusement, il est de ces tabous qui se retournent contre ceux-là mêmes qui refusent d'en parler. Certes, «mère-célibataire» est une raison sociale qui n'existe pas dans notre culture arabo-musulmane. Mais le phénomène existe et ne connaît pas de fléchissement. Il faut, donc, regarder la vérité en face.
Autre handicap majeur pour ces mères célibataires : elles n'arrivent pas à donner en adoption leurs enfants pour la simple raison, elle sont des mamans. La mère-célibataire doit oublier qu'un jour elle a donné la vie à un enfant dans le cas où un bienfaiteur accepterait de prendre en charge le bébé.
Il faut que les actions des associations et des responsables locaux doivent être ciblées pour combler les lacunes sociales et apporter une aide multidisciplinaire aux mères célibataires. «Il ne s'agit pas d'encourager la débauche, mais nous tentons de résoudre un problème social qui existe bel et bien», insiste un activiste dans l'action sociale, qui veut garder l'anonymat pour préserver l'identité de ces mères célibataires. Apprendre un métier à ces femmes, tout en les incitant à ne pas abandonner leurs bébés, est la seule raison d'être de ces activistes qui se battent non seulement contre les aléas financiers pour pouvoir satisfaire la demande croissante, mais également contre ceux qui n'acceptent même pas son existence. «Notre mission est de prévenir l'abandon des enfants chez les mères-célibataires, et on se bat aujourd'hui pour offrir à ces mamans un avenir meilleur et la possibilité de fonder une famille monoparentale au lieu d'abandonner leurs enfants ou encore de commettre un infanticide», ajoute notre interlocuteur.
(Suite et fin)


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