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Genèse d'une affaire d'Etat
Le dossier Sophie Scharbook va de rebondissement en rebondissement
Publié dans El Watan le 11 - 05 - 2009

Cette affaire pourrit la vie d'un ressortissant français, envenime ses relations avec sa belle-famille algérienne et empoisonne les relations entre la France et l'Algérie. Au cœur de cette affaire, s'est jouée et se joue encore une âpre bataille politico-judiciaire dont l'enjeu principal est la garde d'une petite fille dénommée Sophie Scharbook.
Sophie est née en 2001 des amours entre Jacques Scharbook et Farah Bennekrouf. Au demain du décès de cette dernière en mars 2005, son mari, Jacques, veut récupérer sa fille, mais sa belle-famille s'y oppose. S'ensuit alors un bras de fer qui va durer plus de quatre ans. Qui peut prétendre à la garde de la petite Sophie ? Son père ? Sa belle-famille ? Enquête sur un dossier qui a franchi le cadre juridique pour devenir une affaire d'Etat. Pour Jacques Scharbook, 56 ans, originaire du Var, dans le sud de la France, tout commence en 1984, lorsqu'il décide de s'installer en Algérie pour y exercer plusieurs postes de responsabilité dans le secteur de l'automobile. Il faut croire que l'homme s'y plaît tellement qu'il compte de nombreux amis algériens. En 1997, il devient directeur commercial chez Algérie Véhicule, représentant de la firme Renault. Sa rencontre avec Farah Bennekrouf remonte à décembre 2000. Jacques est dans son magasin quand un couple, un frère et une sœur, y débarquent pour acheter un véhicule dans le cadre de l'emploi de jeunes.
Le début d'une idylle
Entre la femme, trentenaire, belle et coquette, et Jacques, il y a comme une attirance mutuelle. Le frère et la sœur retournent au magasin une seconde fois et cette fois-ci Jacques et Farah s'échangent leurs numéros de téléphone. Ce sera le début d'une idylle qui sera d'abord vécue en cachette. Divorcée d'avec son premier mari en août 2000, Farah est certes une femme libre, mais en Algérie, il y a des codes, des convenances et des traditions à respecter, a fortiori lorsque l'amant et le soupirant est d'origine française et non musulman. Pour mettre un terme à cette situation, Farah et Jacques, qui avait perdu sa première épouse en 1997, décident donc de se marier. La cérémonie religieuse de la Fatiha se déroule, en présence d'un imam et de deux témoins, le 14 mars 2001, au domicile des Bennekrouf, dans le quartier de Gambetta, à Oran. Ce jour-là, Farah portait une longue robe bleue avec des fleurs roses et rouges alors que Jacques arborait une veste noire et un pantalon bleu ciel. Le mariage fait le bonheur des deux familles, d'autant plus que Farah tombe rapidement enceinte. Les nouveaux mariés s'installent alors dans la villa que Jacques possède à Arzew. Le 22 septembre 2001, ils se marient à nouveau en France, cette fois-ci civilement, à la marie de la Seyne-sur-Mer, dans le département du Var. Après la lune de miel passée entre Nice et Monte-Carlo, le couple rentre en Algérie.
Mais à l'approche de la date de l'accouchement prévu au mois de décembre et en raison d'une grossesse compliquée, Farah est de retour en France au mois d'octobre pour mener à terme sa grossesse dans le domicile de sa belle-famille. Entre-temps, pour régulariser sa situation, elle obtient sa carte de résidence de dix ans en novembre 2001. Sophie voit le jour le 10 décembre 2001 dans une clinique du Var. Lorsque le couple décide d'inscrire la petite fille à la mairie de la Seyne-sur Mer, Farah émet le vœu que Sophie puisse également obtenir la nationalité algérienne. Rendez-vous est pris au consulat d'Algérie à Nice une dizaine de jours après la naissance. Une fois sur place, un responsable les informe de l'existence d'un obstacle majeur. L'enfant n'ouvre pas droit à la nationalité algérienne. Avant que la procédure ne soit réformée en février 2009, la petite fille ne pouvait l'acquérir via la filiation maternelle. Pour que Sophie soit reconnue algérienne, il fallait qu'elle en fasse la demande à la majorité. Pas avant ! Farah et Jacques s'installent à nouveau en Algérie. Les mois s'égrènent tranquillement dans la villa des Scharbook à Arzew. Une fois par mois, la famille se rend en France pour de courts séjours. La petite fille grandit et sa maman, sans travail, se met en tête d'obtenir son permis de conduire. Il faut dire que Farah qui aime les voitures, de préférence les gros bolides, a tendance à appuyer un peu trop sur le champignon, ce qui n'était pas du goût de son mari.
La mort au rendez-vous
De peur qu'elle ne fasse un accident à bord de la Mercedes cabriolet ou de la BMW de la famille, il décide de lui acheter un véhicule moins puissant. Hélas, cette petite précaution ne sera d'aucune utilité, puisque la mort sera au rendez-vous sur la route, non loin d'Oran. Le 25 mars 2005, Farah décède d'un accident de voiture. La petite Sophie se trouve déjà chez la grande-mère à Oran. Le soir même de l'enterrement, Jacques récupère sa fille qui ne cesse de réclamer sa maman. Doublement déchiré, il décide de s'ouvrir au pédiatre de la famille. Comment gérer la disparition de la mère ? Comment expliquer à une enfant de trois ans et demi que sa maman n'est plus de ce monde ? Si le pédiatre conseille à Jacques de dire la vérité, il insiste surtout sur la préservation des liens avec la belle-famille. Il ne fallait pas couper la petite fille du cocon familial. Alors, pendant huit jours, le père et sa belle-mère, Safia Bennekrouf, se relayent pour la garde de Sophie. Un jour chez lui, un autre chez elle. Mais voilà, le père ne peut pas être à la fois au travail et rester à la maison pour s'occuper de sa petite fille. Compte tenu de ses obligations, Jacques Scharbook explique à sa belle-mère que sa sœur, Colette, arrivée de France le 6 avril, l'aidera à s'occuper de la petite Sophie.
Et là, la belle-famille se rebiffe. Le 6 avril 2005, la guerre commence. Craignant de ne plus revoir sa petite fille, la belle-famille annonce au père qu'il ne sera plus en mesure de la récupérer. Il pourrait la voir à la maison de la belle-famille, mais il ne saurait être question que Sophie quitte ce domicile. Celle-ci décide d'entamer une action en justice pour obtenir la garde de Sophie. Jacques Scharbook tente une médiation à travers l'imam qui a célébré son mariage avec Farah pour tenter de ramener à la raison la belle-famille, en vain. C'est ainsi que l'affaire quitte le giron familial pour atterrir dans les prétoires des tribunaux d'Oran. Jacques Scharbook sollicite alors les conseils d'un avocat et se rapproche de l'ambassade de France en Algérie pour exposer son cas. « Nous ne pouvons rien faire, s'entend-il dire. Il faut attendre que la justice algérienne rende son verdict. » Commencent alors une bataille judiciaire et une guerre des nerfs dont l'enjeu est l'obtention de la garde de l'enfant. Lorsque l'avocat de Scharbook demande un droit de visite, en s'appuyant sur une ordonnance du tribunal d'Oran, la belle-mère refuse, arguant que le père voudrait se saisir de l'occasion pour s'enfuir en France avec Sophie. Pour prouver sa bonne foi, le père va même jusqu'à proposer de déposer son passeport et sa carte de résident au commissariat avant de voir sa fille, mais là encore, il essuie un refus ferme. Le dossier s'enlise dans les méandres de la justice algérienne. Pour tenter de trouver un terrain d'entente, le procureur de la République près le tribunal d'Oran décide de convoquer les deux parties. Jacques s'y rend quatre fois, mais la belle-mère brille par son absence. Celle-ci écopera de deux mois de prison pour avoir refusé d'appliquer une décision de justice qui lui ordonnait de présenter Sophie à son père pendant le week-end.
La belle famille déboutée
Depuis le 10 avril 2005, ce dernier n'a jamais pu revoir sa fille. La belle-famille introduit une demande au tribunal d'Oran pour obtenir la garde de l'enfant, mais le premier jugement en faveur du père tombe le 28 juin 2005 : le tribunal accordera au père la garde de la fille et déboute ainsi la demande de la belle-famille. La justice motive sa décision par le texte de loi qui stipule qu'en cas de disparition du père ou de la mère, la garde de l'enfant revient à celui qui est encore en vie. En l'occurrence, à Jacques Scharbook. La belle-famille introduit un appel. Le 8 mars 2006, la cour d'Oran confirme le premier jugement. L'affaire atterrit à la Cour suprême. Entre-temps, le procureur général d'Oran lance des réquisitions, il y en aura sept en tout, pour tenter de récupérer la petite Sophie. Cachée quelque part, celle-ci reste introuvable. Le 13 février 2008, le verdict de la Cour suprême tombe comme un couperet : la garde de Sophie revient définitivement à son père. S'estimant fendu de son droit, confirmé par la plus haute instance judiciaire algérienne, Jacques Scharbook se rapproche de l'ambassade de France à Alger pour exposer de nouveau son cas. L'ambassadeur de l'époque, Bernard Bajolet, promet de faire avancer le dossier. « Ne vous faites pas de soucis, lui répond le diplomate, la police algérienne s'en occupe. Nous allons voir avec les autorités algériennes compétentes pour que tout le nécessaire soit accompli. »
La police lance des avis de recherche pour retrouver Sophie, mais encore une fois, celle-ci reste introuvable. Le père refuse d'abdiquer. C'est ainsi qu'il profite de la visite en Algérie de Michèle Alliot-Marie, ministre français de l'Intérieur, en mai 2008, pour lui exposer directement son cas. Mme Alliot-Marie s'engage à toucher un mot à son homologue algérien, Yazid Zerhouni. Il en fait de même lors du déplacement du Premier ministre, François Fillon, en Algérie, les 21 et 22 juin. Lorsque M. Fillon rencontre la communauté française au siège de la résidence de l'ambassade de France à Alger, il glisse un mot à Jacques Scharbook : « Je suis au courant de votre affaire, lui dit-il. Je vous promet d'en parler au chef du gouvernement algérien. » En effet, peu de temps après ces deux visites, la chancellerie française en Algérie confirme que l'affaire Scharbook a été évoquée avec les plus hauts responsables algériens autant par Michèle Alliot-Marie que par François Fillon. Voilà que l'affaire déborde de son cadre juridique pour devenir une affaire d'Etat. Evidemment, le dossier finit par atterrir sur le bureau du président français, Nicolas Sarkozy. A-t-il évoqué cette affaire avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika ? Les sources divergent, mais une chose est sûre : les autorités algériennes se montrent à ce moment-là amplement disposées à régler le problème.
L'Elysée à la rescousse
Pour suivre l'affaire de près, l'Elysée décide de confier le dossier à son conseiller aux Affaires maghrébines, Abderrahamane Dahmane. Il faut croire que celui-ci a non seulement l'oreille de Sarkozy, mais il possède également ses entrées auprès du sérail algérien. Au mois de juillet 2008, M. Dahmane s'envole vers Alger pour tenter de dénouer cette affaire. Le 10 juillet, Abderrahamane Dahmane et Jacques Scharbook rencontrent le directeur de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, dans le bureau de ce dernier à Bab El Oued pendant une vingtaine de minutes. M. Tounsi se montre catégorique. « Je viens de recevoir le dossier de la justice qui nous permet aujourd'hui de lancer des avis de recherche pour retrouver votre fille », affirme-t-il en substance à ses deux interlocuteurs. La traque se poursuit, mais elle s'avère encore une fois infructueuse. Sophie Scharbook demeure toujours introuvable. Si la belle-famille est déterminée à garder au secret l'enfant, son père, lui, décide de franchir un nouveau palier en sollicitant une entrevue avec le chef de l'Etat français. L'entretien se déroule à l'Elysée le 8 décembre 2008. M. Sarkozy tente de rassurer Jacques Scharbook.
« Je connais cette affaire, lui dit-il. J'ai écrit deux fois au président algérien. Je vais m'en occuper personnellement... » L'attente perdure. Au mois de février 2009, Jacques Scharbook se rend une deuxième fois au quartier général de la DGSN à Bab El Oued, où il sera reçu par deux responsables de la brigade de recherche et d'intervention. Dans la vingtaine de bureaux qu'occupe ce service de la police, des photos de Sophie côtoient ceux de dizaines d'affiches de personnes recherchées en Algérie. « Les recherches sont longues et prennent du temps, lui explique un des responsables. Ne vous faites pas de soucis, nous avons les moyens de la retrouver. » Jacques Scharbook quitte les lieux plutôt confiant, mais continue pas moins à prendre des nouvelles auprès des responsables de cette brigade. « Rassurez-vous, s'entend-t-il dire, nous progressons dans nos recherches. » Ils disaient vrai... Le 15 mars 2009, une brigade d'intervention, spécialement dépêchée d'Alger, débarque à Oran. La petite Sophie est récupérée par la police au domicile de la belle-mère à Gambetta, deux complices sont également arrêtés.
Sarkozy contacte Zerhouni
La récupération de la petite fille s'avérait une opération délicate, car la grande-mère menaçait de se suicider avec l'enfant. Le lendemain, Jacques Scharbook reçoit un coup de fil de la part de Abderrahamane Dahmane, le conseiller de l'Elysée. « J'ai confirmation que votre fille se trouve actuellement dans un commissariat à Oran. » Le jour même, le laboratoire central de la police scientifique de Ben Aknoun reçoit une demande de la part du chef de service de la police judiciaire de la sûreté de la wilaya d'Oran pour procéder à une expertise d'identification. Pour lever tous les doutes sur l'identité de la fille qui avait été récupérée auprès de la belle-famille, la sûreté de la wilaya d'Oran demande donc au laboratoire de Ben Aknoun de procéder à des tests ADN en comparant un échantillon de salive de Sophie prélevé au lendemain de sa récupération avec un prélèvement buccal déjà effectué le 4 janvier 2006. Le rapport du laboratoire scientifique sera clair : la fille qui se trouve dans les locaux du commissariat d'Oran est bel et bien la dénommée Sophie Scharbook. La demande d'expertise ADN visait donc à déterminer l'identité de la fille se trouvant au commissariat et non à déterminer son affiliation parentale. A partir de là, il fallait faire exécuter la décision de la Cour suprême.Ici s'arrête le travail de la police, là intervient celui de la politique.
Le 19 mars, Jacques Scharbook prend attache avec l'ambassade de France en Algérie pour demander des éclaircissements sur le dossier. « Votre fille va bien. Pour des raisons techniques, elle ne vous sera restituée que dans un délai de 3 semaines. » C'est-à-dire, au plus tard, le 10 avril. Pourquoi trois semaines ? Il faut savoir que le même jour, le 19 mars, Nicolas Sarkozy téléphone au ministre algérien de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, pour s'enquérir du dossier. Réponse de Zerhouni : « En raison d'un détail technique, la fille sera restituée dans un délai de trois semaines. » Qu'est-ce que donc ce détail technique qui empêche le gouvernement algérien de faire exécuter une décision de justice ? L'élection présidentielle d'avril 2009, pardi. A-t-on jugé que la campagne électorale en cours n'était pas le moment opportun pour restituer la petite Sophie à son père, conformément à la décision de la Cour suprême ? A-t-on pensé qu'une telle décision serait perçue par l'opinion publique algérienne comme un cadeau fait par l'Algérie à la France au détriment de sa belle-famille algérienne ? Peut-être les deux à la fois. Aujourd'hui, l'affaire est au point mort : la Cour suprême algérienne a tranché, la petite Sophie est sous la protection de la police, le gouvernement algérien s'est engagé à restituer l'enfant à son père et la belle-famille continue de contester la paternité de Jacques Scharbook.


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