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Zohra habitée par les démons !
Comment conjurer le mauvais sort
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 12 - 2010

Celles qui ont le don de vous conjurer le mauvais sortent à partir d'une barre de plomb.
Le plomb est chauffé dans une louche jusqu'à obtention d'un liquide que la «bonne dame» prend bien soin de verser délicatement dans un mortier rempli d'eau et de feuilles de henné séché. Le contact du liquide chaud avec l'eau entraîne immédiatement une petite explosion. La dame patiente quelques minutes avant de sortir le plomb entièrement défiguré. La lecture de cet amalgame commence et risque, parfois, de surprendre. Certains faits concordent avec le vécu et la réalité.
Dans d'autres cas, c'est le sel (pincée ou poignée) qui est jeté sur le seuil de la porte, et on se croirait dans le vrai combat de suma.
Pour la célébration des mariages, le rituel obéit scrupuleusement à des règles strictes dans certaines régions.
Le futur mari ne doit en aucun cas prononcer la moindre parole. Il se contentera d'écouter est seule la personne censée s'occuper de lui, lui adresse la parole.
Quant à la journée retenue pour la consommation du mariage, l'heureuse élue, sort de la maison, pour passer sous la jambe tendue de sa mère. On aura préalablement pris le soin de casser un œuf. Beaucoup de croyances qui n'ont rien à voir avec la réalité et les gens font avec et nul n'ose s'en soustraire.
Une manière comme une autre de chasser le mauvais œil et de conjurer le mauvais sort que chacun craint et réfute et fuit, histoire de ne pas trop troubler ce qui se passe. Toutes ces balivernes, tous « accessoires ne sont-ils pas le fruit de notre imagination ?
Et si on ne s'intéressait qu'à nous, ce serait peut-être mieux et notre moral s'en sentirait bien, alors qu'attendons-nous ?
Soigné par un taleb,
il retrouve l'usage
de ses jambes !
Bachir est un jeune Algérien plein d'ambitions qui rêvait de quitter le pays pour sans doute une vie meilleure. Il choisit le Canada et après de multiples démarches, il parvient tant bien que mal à rejoindre cette terre d'asile. Une fois sur place, il collectionne tous les petits métiers afin de survivre, car là-bas tout est cher. Loyer électricité, eau, bouffe, et les charges sont nombreuses. Les factures ne traînent pas et il faut s'acquitter de ses créances faute de quoi, c'est l'expulsion garantie du logis. Traîner dehors n'est pas la bonne solution surtout que le mesure n'est guère clémente et les températures fusent les -10 °, -20°, voire plus.
Obligé de se plier à un emploi du temps rude et sévère, Bachir n'a guère le choix s'il veut rester. Il faut toujours être actif et bosser au risque de dégénérer en puissance. Colmater les brèches est le souci du quotidien qui allait quand même durer douze ans. Bachir finit par monter une petite affaire avec un associé. Une pizzeria qui ne rapportait pas gros, mais il fallait s'y accrocher, se lever tôt, passer des journées entières au boulot pour rentabiliser son investissement.
Les contraintes, le stress aidant, Bachir tombe malade, souffre et se plaint de terribles maux de tête, le vertige le gagne et pour se lever de sa place, il a besoin d'un soutien. La marche devient pénible. Bachir s'équipe de béquilles. Après consultation auprès des professeurs, il apprend que son mal est neurologique et qu'en plus du traitement prescrit, le repos est nécessaire.
Voyant que son état de santé ne s'améliorait pas, Bachir décide de rentrer à la maison et de retourner au bercail auprès de sa famille qui ne l'avait pas revu depuis qu'il était parti. Sa mère est en larmes ; elle n'en croit pas, son fils est de retour mais en loques. Le résultat d'une émigration, de douze ans d'absence alors que Bachir avait toutes les possibilité de réussir en Algérie.
Mais voilà, quand on a une idée en tête, difficile de l'extraire. Il faut y aller jusqu'au bout, synonyme de désolation et d'échec. Il traîne toujours sa maladie avec lui. Après plusieurs consultations qui n'ont abouti à rien, il décide sur l'invitation d'un cousin résidant Adrar de rejoindre cette contrée de l'Algérie profonde qu'il ne connaissait pas et qu'il n'a pas eu l'occasion de visiter. Une fois à Adrar, il opte pour le repos surtout que l'endroit où il séjournait s'y prêtait agréablement. Au bout de quelques jours, on lui propose les services d'un «taleb» qui vivait dans un ksuor à quelques kilomètres de la ville. Se prêtant difficilement au jeu et se pliant sans conviction à cette invitation, il décide de s'y rendre, accompagné bien entendu du cousin. Une fois à bon port, il est reçu par notre taleb.
Ce qui va se passer va peut-être vous surprendre, vous choquer, mais les propos sont authentiques et pour les sceptiques, ils sont invités à faire le déplacement.
Un bois d'or est placé sur le front de Bachir et un livre plein de tableaux et de versets coraniques est ouvert sur une petite table en bois sur laquelle se trouve, également, un minirétroviseur auquel notre taleb Hadj Mamar jette un regard furtif. D'ailleurs, durant tout le long de l'opération, les yeux du taleb changent et deviennent plus tranchants.
Des questions sont posées à Bachir, parmi lesquelles le prénom de sa mère. Notre malade, intrigué, s'y plie sans brancher.
Les réponses du taleb nous laissent stupéfiants. Il parvient en quelques minutes à retracer la vie antérieure de Bachir et à déterminer avec précision ce dont il souffre.
Il s'agit de «Moumenine».
Plusieurs talismans sont ainsi préparés où des versets coraniques sont inscrits. Le premier consiste à l'imprégner dans un flacon rempli d'eau et de safran pur et à l'appliquer au niveau des articulations pendant 7 jours.
Le deuxième, à le mélanger avec un peu d'eau, ensuite verser le contenu dans une boîte de pommade «Yasmine» et frictionner la poitrine, la plante des pieds et des mains. Puis, le brûler avec de l'encens ou plutôt avec de la gomme et mettre une gandoura, placer un brasero (majmer), sous la gandoura en position debout et laisser la fumée faire le reste.
La quatrième étape, la plus délicate, demande l'achat d'une poule seulement. Il faut l'égorger sur la poitrine de Bachir et recueillir le sang qui servira plus tard à enduire les parties du corps : front, poitrine, pieds et jambes. Puis, la chair de la volaille est consommée par une tierce personne et les plumes et les os enfouis dans un endroit éloigné.
Au bout de deux ou trois jours, d'application du remède prescrit, Bachir s'est senti bien et a retrouvé progressivement l'usage de ses jambes, il marchait tout seul sans l'aide de la béquille. Auparavant, il ne pouvait reculer sans vaciller et, parfois, tombait lourdement, Bachir a terminé son «traitement» hebdomadaire.
Il dort bien.
Il a rejoint le domicile familial d'où il nous appelle de temps à autre pour nous affirmer que le petit taleb d'Adrar a triomphé là où d'éminents spécialistes ont échoué.
Ces propos rapportés vont peut-être à l'encontre de l'entendement mais cette histoire vécue a bouleversé la vie de Bachir qui compte maintenant repartir pour le Canada.
Espérons pour lui qu'il tiendra le coup, car en cas de rechute, la garantie n'est pas toujours obtenue.
Notre taleb n'est pas un charlatan et ne demande pas de sommes faramineuses, il se contente de ce vous lui donnez, il ne regarde même pas.
L'essentiel est que le malade retrouve sa santé.
A bon entendeur !
(Suite et fin)


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