La tragique situation à laquelle sont confrontés les habitants de la bande de Ghaza soulève émotion et compassion partout dans le monde. Un vaste élan de solidarité internationale s'active à parer au plus urgent pour ces habitants. A savoir leur assurer les aides de première nécessité qui leur permettront de renouer avec des conditions de vie aussi proches de la «normale» que possible. La tâche est complexe et gigantesque, tant le bilan de l'agression sioniste est dramatique. Telle qu'elle se matérialise une semaine après l'arrêt de l'opération «plomb durci», la solidarité internationale serait en mesure de répondre aux besoins immédiats des Ghazaouis. Sauf que l'Etat sioniste met des freins à sa manifestation massive et rapide en n'autorisant qu'au compte-gouttes l'entrée des secours pour la bande de Ghaza. Peu importe à cet Etat terroriste que la population civile de ce territoire soit confrontée à une situation de catastrophe humanitaire absolue. Ce qu'il entend préserver, c'est son droit de vie et de mort sur cette population. Et ce ne sont pas les «pressions de la communauté internationale», telles qu'elles sont exercées sur lui présentement, qui le feront renoncer à «réguler» l'entrée des aides internationales à Ghaza. «Régulation» dont on sait qu'elle est destinée à poursuivre l'aboutissement de l'objectif que son agression militaire n'est pas parvenue à concrétiser : soit un soulèvement populaire contre le Hamas qui contrôle la bande de Ghaza. Hélas, il n'y a pas que les autorités sionistes qui constituent un obstacle à la manifestation rapide et conséquente de la solidarité internationale envers la population ghazaouie. La lutte de pouvoir qui oppose les factions palestiniennes entre elles n'est pas pour faciliter la tâche à ceux qui veulent contribuer et au secours immédiat de la population et à la reconstruction de ce que le déchaînement haineux de l'armée sioniste a détruit dans la bande de Ghaza. Hamas contrôle toujours la bande de Ghaza. S'il accepte que l'ONU et des ONG activent dans l'humanitaire en territoire contrôlé par lui, il refusera par contre toute opération dont les promoteurs associeront l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas à sa mise au oeuvre. Le conflit palestino-palestinien entre le Fatah et le Hamas est magistralement entretenu par Israël, ses alliés et tous les acteurs internationaux et régionaux intéressés à disposer de relais de pression et d'intervention sur les événements du Proche-Orient. Ce qui s'est passé à Ghaza doit redonner leur lucidité aux dirigeants palestiniens du Fatah et du Hamas confondus. L'unité de leurs rangs est la seule arme défensive avec laquelle le peuple palestinien pourrait mettre en échec le complot international qui est à l'oeuvre pour enterrer sa cause nationale et son objectif suprême, l'Etat palestinien. C'est pourquoi, rien n'est plus urgent et impératif pour les dirigeants palestiniens que de reconstruire l'unité nationale palestinienne. Il leur faut pour cela arrêter d'être aux ordres et dans la connivence avec des inspirateurs étrangers. Qu'ils retrouvent leur fierté de patriotes et de nationalistes palestiniens.
