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Dr Nacereddine Assal, Secrétaire général de l'Association interprofessionnelle des productions animales (AIPA),au Quotidien d'Oran: «L'élevage de la chèvre comme alternative»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 01 - 2009

Le Quotidien d'Oran.: Quel constat faites-vous sur la filière lait en Algérie ?
Nacereddine Assal: Pour qu'une vache produise du lait, il lui faut surtout une bonne alimentation. Or, en Algérie, l'on s'aperçoit que le facteur alimentaire de la vache laitière n'est pas pris en compte. En l'absence de fourrage, la vache d'importation, cette usine à grande capacité de transformation, tourne au minimum de sa capacité, autrement dit, elle n'est jamais économiquement rentable. Beaucoup de producteurs de lait ne possèdent pas de terres agricoles (élevage hors-sol). Il n'existe ni étude, ni planification pour élaborer une répartition dans l'implantation des vaches laitières dans le pays. Or, chaque région présente des prairies avec des spécificités particulières en foin et en fourrage, ne pouvant accueillir qu'un nombre limité de têtes. Une vache laitière qui produit de 15 à 20 litres, doit recevoir environ 15 Kg d'un concentré composé de maïs, orge, son, tourteaux..., en plus de la ration de base composé de foin ou de fourrage. Beaucoup de producteurs n'ont à leur disposition comme concentré que du son de blé et comme fourrage, que de la paille. Or une vache qui ne mange que du son de blé et de la paille, est incapable de produire 15 litres de lait. Lors des années de disette, les vaches laitières sont vendues pour non rentabilité. L'animal consomme l'équivalent de sa valeur. La valeur bouchère d'une laitière devient nettement supérieure à sa valeur laitière. La plupart des vaches que nous importons, vont tout simplement à l'abattage, nous consommons leur viande au lieu de leur lait. Autre facteur: dans notre pays, beaucoup d'éleveurs disposent d'étables de fortune ne répondant pas aux normes. Les vaches ne peuvent pas extérioriser leur potentiel génétique. Les élevages de bovins laitiers sont nombreux mais inconstants, ils fluctuent d'une saison à l'autre et d'une année à l'autre.
Q.O.: Quelles solutions préconisez-vous ?
N.A.: L'élevage utilise les produits et les sous-produits agricoles, en l'occurrence la céréaliculture. Donc il faut impérativement développer l'agriculture pour pouvoir développer l'élevage d'où découle la production laitière. Avant l'introduction des vaches laitières dans une région donnée, il faut d'abord identifier et répertorier les unités fourragères fournies par l'herbe des prairies de ces régions. Sur cette base seulement, nous pouvons établir la charge de la vache laitière par hectare que peuvent supporter ces prairies. L'exploitation doit disposer d'un minimum de surface agricole par vache laitière. Il faut offrir aux animaux, des étables répondant aux normes zootechniques et assurer des stages de formation aux futurs éleveurs.
Il faut consacrer 4,65 ha de surface agricole, pour satisfaire les besoins annuels en concentré et en fourrage d'une vache laitière, pour espérer avoir 20 litres de lait. Il faut consacrer 2.525.000 ha pour nourrir environ un million de bovins en Algérie. Or moins de 300.000 ha sont consacrés à la culture des fourrages en Algérie dont la majeure partie (70%) est composée par des espèces céréalières. La luzerne, la vesce avoine n'occupent que très peu de surfaces. Ceci est impossible à réaliser.
Q.O.: Y a-t-il une alternative ?
N.A.: La solution alternative pour que l'Algérie devienne autosuffisante en lait est l'élevage de la chèvre. Une bonne chèvre en élevage intensif peut produire 2 litres par jour. 10 chèvres produisent l'équivalent d'une vache laitière en Algérie. Coût d'une chèvre moins de 20.000 DA. Coût d'une vache: 200.000 DA. Une chèvre a besoin de 0.3 à 0.5 ha de surface agricole pour produire 2 litres par jour, aux conditions de récolte actuelle (Rendement de 15 quintaux à l'ha pour les céréales, Rendement de 30 à 40 quintaux à l'ha pour le Foin). Une population de 5 millions de chèvres en élevage semi-intensif, peut assurer l'autosuffisance en lait pour l'Algérie. La chèvre peut s'adapter à notre milieu steppique. Avec des cultures en irrigué (rendement de 40 à 50 quintaux à l'ha pour les céréales, et 70 à 80 quintaux de Fourrage à l'ha), 1 chèvre a besoin de 0.2 ha annuellement pour satisfaire ses besoins en foin et en concentré. Avec la chèvre, nous aurons besoin uniquement de valoriser 1 million d'ha sur les 32 millions de terres steppiques disponibles pour satisfaire nos besoins en lait.


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