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Akid Lotfi : Une cité déjà asphyxiée par le tout béton
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 05 - 02 - 2009

En lançant la construction des 4618 logements de Haï Akid Lotfi en 2001, les pouvoirs publics avaient retenu comme priorité d'éviter les erreurs commises par le passé et illustrées par une urbanisation anarchique de certains sites où le béton avait laissé peu de place aux aires de détente et autres espaces verts. Moins de dix ans après, la cité Akid Lotfi à Oran-est semble pour une majorité de ses quelques 25.000 habitants en phase de devenir une «cité dortoir». Beaucoup estiment en effet, qu'on est en train de reproduire les mêmes erreurs du passé, tant cette nouvelle cité manque cruellement d'espaces verts, d'aires de jeu pour les enfants et autres structures culturelles pour les jeunes.
Pourtant, en examinant de près les recommandations du plan d'occupation des sols (POS) Oran-Est, on se réjouissait de constater une multitude de surfaces vertes que l'urbaniste a jugé utile de prévoir afin d'aérer ce groupement d'habitations à forte concentration de population et d'apporter à ses occupants un minimum de bien être et d'animation sociale.
Seulement entre les recommandations théoriques et la réalité du terrain, l'écart semble bel et bien creusé. Sur cinq ou six terrains destinés à la fonction d'espaces verts au niveau de la cité El Akid Lotfi, selon les recommandations du POS, trois ont déjà changé de vocation. Un constat amer, que les responsables de l'association de quartier «El Moussalaha» d'El Akid Lotfi, n'ont pas manqué d'exprimer à divers occasions aux responsables locaux, selon le président de l'association, M. Yahiaoui.
Notre interlocuteur explique qu'un projet en cours se fait sur un terrain qui, à la base, était destiné à servir d'espace vert. Il cite également le cas du terrain qui fait actuellement office d'entrepôt pour les besoins du chantier du palais du congrès. Ce même changement de vocation est constaté dans la zone «E» de la dite cité, où un terrain désigné par le POS sous l'appellation «E5» pour servir à l'aménagement d'un espace vert et à la construction d'un centre culturel, est actuellement utilisé pour l'édification d'une école de six classes, a ajouté la même source. «La construction d'une nouvelle école pour nos enfants est certes une bonne chose en soi, mais il aurait mieux valu achever d'abord l'autre école de 12 classes située dans la zone H, dont les travaux sont à l'arrêt depuis plus de deux ans, avant de penser à lancer la construction d'une nouvelle école. Avec ces douze classes qui s'ajoutent aux six déjà existantes, il aurait été plus judicieux de laisser au terrain sa vocation initiale», a estimé M. Yahiaoui. Concernant les autres assiettes prévues par le POS pour servir d'espaces verts, elles sont actuellement à l'abandon. Rien n'empêche donc, à l'avenir, qu'elles subissent le même sort que les autres terrains déjà détournés de leur vocation initiale pour servir à d'autres projets, même si on peut leur reconnaître une certaine nécessité, affirment par ailleurs les habitants de la cité. Cette crainte est d'autant plus justifiée devant la rareté de plus en plus ressentie des terrains urbanisables. Une rareté qui a souvent poussé les pouvoirs publics à sacrifier en premier lieu les terrains destinés à servir d'espaces verts au profit d'autres équipements.
Pourtant d'aucuns estiment que les espaces verts contribuent à la valorisation de la composante paysagère des villes, à l'amélioration du cadre de vie en milieu urbain et constituent pour la population, des espaces conviviaux de loisirs et de détente. Il y a donc nécessité de veiller à leur préservation par des actions d'entretien, à les développer et à les promouvoir par des programmes de renouvellement. C'est ce qui justifie l'adoption en septembre dernier par le Conseil de gouvernement d'un décret exécutif concernant le secteur de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme qui fixe les modalités d'organisation et de fonctionnement de la commission interministérielle des espaces verts, conformément aux dispositions de la loi n°07-06 relative à la gestion, à la protection et au développement des espaces verts dans le cadre du développement durable.
Tout manque d'égard envers le cadre de vie serait donc en complète contradiction avec la politique actuelles des pouvoirs publics. Un manque d'égard qui a déjà été par le passé, notamment durant la décennie noire, à l'origine de la disparition de plusieurs espaces verts qui faisaient pourtant la fierté d'Oran.
Partant de cet état de faits, la division de l'urbanisme de la commune d'Oran a élaboré dernièrement une étude relative au schéma directeur des espaces verts qu'elle a soumise à la commission technique de wilaya, qui l'a approuvée. Cette étude en deux phases concerne l'identification de l'ensemble des espaces verts, la détermination de leur cadre juridique et enfin leur classification soit en jardin, en rond-point, en terre plein, ou en espace de dépendance, entre autres. Pour un coût de 200 millions de centimes, elle devra servir comme outil de gestion sur lequel reposera toute la stratégie d'intervention sur les espaces verts. Il s'agit là d'une première pour la ville d'Oran, puisqu'à travers ce schéma directeur les différents services auront à leur disposition une cartographie de l'ensemble des espaces verts de la ville. La mise sur pied de cette cartographie devrait permettre la préservation des rares espaces verts qui n'ont pas encore été envahis par le béton.


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