La perpétuité a été prononcée, hier, par le tribunal criminel de Constantine dans le procès de l'assassinat du taxieur, et d'une tentative d'assassinat avec préméditation contre une jeune femme, survenu il y a un peu plus de trois ans à Djenane Ezzitoune, alors que deux autres accusés, impliqués dans cette affaire pour vente d'arme à feu sans autorisation, ont écopé de 12 et 5 ans de prison ferme. Le représentant du ministère public avait pour sa part requis la peine de mort contre l'accusé principal, qui tombait sous les chefs d'inculpation de «homicide volontaire, tentative d'assassinat avec préméditation, et utilisation et port d'arme à feu sans autorisation», et 15 ans de réclusion criminelle pour les deux autres accusés, qui comparaissaient pour «vente d'arme à feu sans autorisation», insistant beaucoup sur la gravité des faits, et les dangers qui pèsent sur la société à travers de tels agissements. Les faits de cette tragique histoire, qui a mis en émoi toute la population constantinoise, remontent au 1er du mois de janvier de l'année 2006, jour où l'accusé a usé d'une arme à feu de calibre 9 mm, et de fabrication artisanale, tirant trois coups de feu, dont deux ciblaient directement son épouse, d'un mariage non consommé, la blessant au cou, et tuant un taxieur qui se trouvait sur le théâtre des événements, dans le quartier populaire de Djenane Ezzitoune. Lors de son audition, hier, devant les juges du tribunal criminel, l'accusé principal ne niera pas les faits qui lui sont reprochés, seulement il déclarera avoir agi sous une colère démentielle. Cette réaction de l'accusé découle d'une rupture de la relation qui le liait à sa femme (promise), d'autant que celle-ci a demandé le divorce avant même de rejoindre le domicile de son mari. On saura de sa bouche lors de son témoignage que l'accusé avait menacé à maintes reprises de la tuer, et qu'il était possédé par une jalousie démesurée. Quant aux deux autres accusés, poursuivis pour la vente de l'arme à feu qui a servi au crime, ils clameront leur innocence, et affirmeront qu'il n'ont jamais rencontré l'accusé. Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel les jugera coupables des faits retenus contre eux, condamnant à la perpétuité l'accusé principal, et prononcera des peines de 12 et 5 ans de prison ferme contre les deux autres accusés.
