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Le poisson toujours inabordable
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 08 - 03 - 2009

Le prix de la sardine reste toujours inabordable, au grand dam des ménagères et des amateurs de poisson bleu. A 300 dinars le kilo un peu partout sur les marchés de la ville d'Oran, le prix de la sardine ne semble pas marquer une courbe descendante. Pire parfois, il marque des pics inimaginables il y a à peine deux ans, pour flirter allègrement au-dessus du seuil autorisé par l'entendement.
Les raisons invoquées par les professionnels de la pêche et les consommateurs de la sardine ne répondent parfois à aucune logique mais donnent les explications les plus farfelues : on discerne tout le mal dont souffre la filière. En février dernier, et lors de l'installation du bureau de wilaya d'Oran par le Comité national de la marine et de la pêche, son président, Belotte Hocine, a tenu à préciser que les prix affichés actuellement sont appelés à être revus à la hausse si des mesures strictes ne sont pas prises à l'égard de certains pêcheurs qui utilisent tous les moyens pour s'enrichir au plus vite. Parmi ces moyens décriés par les véritables professionnels de la mer, la pêche à la dynamite ainsi que le non-respect des distances réglementaires d'au moins 6 miles marins au moment de la reproduction des différentes espèces de poisson.
Pour les nostalgiques des quais du port d'Oran, noyés sous les garbillo, les cageots en bois chargés de sardines, de saurels et de bogues déchargés par des dizaines de sardiniers, le temps d'une sardine plat du pauvre est résolument révolu. Une page qui est tournée et qui suscite l'inquiétude à la fois des professionnels de la mer et de celle des consommateurs pris de court, d'un côté par la soudaine rareté de la sardine, de l'autre par une flambée des prix qui dépasse l'imagination.
Pourtant, les réponses à la rareté et au prix excessif de la sardine sont bien connues. Selon des connaisseurs de la mer, cette situation est en fait un retour de boomerang qui n'en est qu'à ses débuts. La surexploitation d'une richesse marine et la dégradation des fonds marins, entretenues depuis longtemps, ont fini par créer un énorme déséquilibre tant pour la faune que pour la flore sous-marine. En l'espace de seulement quelques décennies, la pollution marine a gagné du terrain. Jusqu'à plusieurs miles nautiques au large, la mer est devenue une véritable poubelle pour l'homme. Déversoir des eaux usées, débris et des milliers de sachets plastiques dérivent au gré des courants marins.
L'autre problème cité en relation directe avec la rareté de la sardine concerne l'inconscience et l'avidité de certains professionnels de la mer qui ne reculent devant rien pour lui arracher plus qu'elle ne peut en donner. Raclant leurs filets de pêche à quelques centaines de mètres du rivage, des chalutiers dégradent inexorablement les fonds marins, détruisant à chaque passage toute forme de vie. Ne trouvant plus son alimentation naturelle qui consiste en du poisson fourrage, la sardine préfère chercher son bonheur ailleurs. L'utilisation de la dynamite est également au banc des accusés puisqu'on reproche à ses adeptes de transgresser la réglementation en place. La pêche à la dynamite est interdite, passible de fortes amendes et même de peines de prison mais certains ne reculent devant rien.
Quant à l'aspect spéculatif qui a une incidence directe et une emprise totale sur les prix de la sardine et du poisson en général, on affirme qu'avant même de débarquer la marchandise sur les quais, celle-ci a déjà un propriétaire. On soupçonne quelques mandataires d'avoir fait main basse sur la production de la majorité des sardiniers. Distribuant leur précieuse marchandise sur plusieurs wilayas et faisant jouer à leur avantage le système de l'offre et de la demande.
Paradoxalement, et au moment où les prix s'affolent à Oran, des témoignages convergent pour dire que la sardine est vendue à des prix défiant toute concurrence dans certaines villes de l'intérieur et du sud du pays. Certains professionnels de la pêche spéculent sur l'émergence d'une nouvelle classe d'intermédiaires aux commandes du marché. « On assiste à une véritable mainmise sur les produits de la mer et ceux qui sont derrière manipulent le marché en l'indexant de nouvelles règles », affirme Zoubir, un spécialiste de la pêche. «Ainsi, les prix sont fixés d'avance et personne ne trouve à y redire», regrette-t-il. On parle également de la vente du produit de la pêche directement à des chalutiers espagnols qui croisent dans les eaux internationales.


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