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Chère… très chère la sardine !
Son prix ne cesse de s'envoler
Publié dans La Tribune le 21 - 02 - 2010

Faire son marché et faire bouillir sa marmite sont devenus, ces derniers jours, un véritable dilemme pour les ménagères qui ne savent plus comment faire pour joindre les deux bouts. Depuis plusieurs semaines, la mercuriale ne cesse de battre des records. Aucun produit n'est épargné par cette folie des prix. Le «poisson du pauvre», en l'occurrence la sardine, est devenu un produit de luxe. Aux yeux de bon nombre de personnes interrogées sur cet état de fait. D'aucuns vont même jusqu'à dire que les propriétaires de bateaux de pêche agissent de connivence pour afin que le prix actuel soit maintenu. Au niveau du marché Ali Mellah de la place du 1er Mai, quelques clients seulement «osaient» marquer une halte devant les poissonniers. Compte tenu du fait que le prix du poisson est inabordable (le rouget est à 1 000 DA, la crevette à 800 DA et le merlan varie entre 800 et 1 200 DA) le bon sens veut que l'on ne peut que se rabattre sur la sardine. Mais même pour celle-ci, il faut vraiment réfléchir à deux fois avant d'en acheter un kilogramme. Même si le prix de la sardine en vigueur dans ces lieux est légèrement inférieur comparativement à d'autres endroits (250 DA contre 300 ailleurs), il n'en demeure pas moins qu'il est hors de portée des bourses moyennes. «Dans ce pays, il est plus judicieux de faire le plein en énergie durant la période estivale dans la mesure où, durant cette période, les prix des œufs, du poulet et, bien sûr, du poisson, affichent une courbe descendante, non pas parce que les commerçants font preuve d'humanisme à l'adresse des consommateurs mais parce que les produits que je viens de vous citer sont périssables en été», nous dira une vielle dame, qui, pour avoir fait le marché durant es décennies, semblait bien au fiat des choses de la mercuriale. Pour un autre client, le recours à la sardine et au poisson (indépendamment du fait que leurs prix flambent) est inévitable dans la mesure où ses enfants en période de roissance en ont besoin. «Certes, son prix s'est envolé, mais je préfère tout de même l'acheter eu égard à ses bienfaits (haute teneur en calcium). C'est un aliment on ne peut plus bénéfique surtout pour les enfants. En tout cas, je le préfère de loin au poulet dont le prix a atteint les cimes à quelques jours du Mawlid ennabaoui», nous dira un père de famille accosté devant un poissonnier. Ce dernier, en guise de justificatif susceptible d'expliquer cette flambée du prix de la sardine, évoquera le mauvais temps sévissant généralement en cette période de l'année en sus d'autres facteurs qui échappent à la loi de l'offre et de la demande. «Les gens nous accusent à tort de tirer profit de cette situation. Il faut qu'ils sachent que nous-mêmes subissons les effets néfastes de fait», fulminera-t-il. Sans trop s'attarder avec nous, évitant de nous donner les détails relatifs à son activité, il nous certifiera que le prix du cageot de sardines qu'il a acheté ces derniers jours diffère de celui acheté il y a à peine quelques semaines. Insistant pour intervenir, un autre poissonnier qui, jusque-là prêtait une oreille fine à notre conversation, invitera les agents de la Direction de la concurrence et des prix (DCP) chargés de la répression des fraudes à sévir d'avantage et à se mettre en évidence en vue de neutraliser les insatiables patrons de pêche. «Je vous avoue que, faute de temps, je lis rarement les journaux. Je sais que sur le plan infrastructures et de la formation, les choses vont bien surtout avec la création, en 2005, de l'Institut des technologies de la pêche à Oran laquelle a été suivie, en 2008, par la formation de plus de 200 marins pêcheurs. Toutefois, sur le terrain on ne voir rien venir. Ce que l'on demande, c'est qu'il y ait plus de contrôle afin de débusquer les spéculateurs», nous dira-t-il, ajoutant que les intermédiaires ne sont pas étrangers à cette envolée du prix de la sardine. L'envolée du prix du poisson bleu n'a pas été sans conséquences sur le prix du plat de sardines pratiqué par les restaurateurs. Si auparavant, l'on pouvait déguster une assiette de sardines moyennant 100 dinars, il faut désormais 20, voire 50 dinars de plus (cela dépend de l'endroit) pour pouvoir le faire. «Beaucoup de clients continuent à nous réclamer de la sardine. A la faveur de la flambée de celle-ci, je vous avoue que nous nous sommes vus obligés, dans un souci d'amortissement de nos dépenses, de revoir légèrement à la hausse le prix du plat de ce poisson», nous dira un restaurateur de la rue Belouizdad. Du côté des responsables du secteur de la pêche, c'est la rareté du produit sur le marché qui a fait que celui-ci est très cher. Autrement dit, c'est la loi de l'offre et de la demande qui fixe tout. En attendant, le non-respect de la période de reproduction de la sardine est l'une des raisons à l'origine de sa raréfaction. «Heureusement que la consommation de la sardine n'est pas liée à une commémoration d'ordre religieux (comme c'est le cas pour le poulet lequel constitue le point de mire des gens la veille du Mawlid ennabaoui), autrement nous aurions assisté à un tout autre décor !», ironisera en guise de conclusion un père de famille.
B. L.

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